La signature le 18 juin des accords de Ouagadougou entre le gouvernement et les rebelles maliens ouvre la voie aux élections du 28 juillet, souhaitées par la France. Mais les délais sont trop courts pour permettre au pays de repartir sur de bonnes bases.
“Les élections se tiendront à date prévue, dans tout le Mali, dans toutes les villes du Mali, et donc à Kidal.” D’une part, cette déclaration de François Hollande du 5 juin laisse entendre que le Mali semble être gouverné à partir de Paris. D’autre part, le président français semble complètement déconnecté de la réalité quand il affiche un tel enthousiasme sur la tenue des élections du 28 juillet prochain.
Sur quoi est fondée cette certitude de François Hollande à propos de la mise en place du scrutin de juillet ? Sur sa propre volonté peut-être, mais sûrement pas sur la réalité sociopolitique qui prévaut au Mali, encore moins sur le fait que tout a été mis en place pour que les choses se passent dans les règles de l’art.
En effet, pour établir les fondements d’une élection présidentielle, à fortiori dans un Etat à l’image du Mali actuel, il est impératif de prêter une attention toute particulière à trois éléments fondamentaux : un calendrier respectant un délai suffisant, un fichier électoral unanimement validé par les formations politiques concernées et des candidats assez préparés à ces joutes. A moins d’un mois du démarrage de la campagne, aucune de ces conditions ne semble être respectée par le processus. Etonnant !
La France modifie tout à sa guise
Sur la question du calendrier, le Mali s’apprêtait à organiser des élections en 2012. A cause du coup d’Etat du capitaine Sanogo et de tous les évènements qui ont suivi, le processus n’aboutira pas. La France, appelée à la rescousse le 11 janvier 2013, va tout modifier à sa guise. Et en mars déjà, les contours d’un pseudo calendrier électoral étaient dessinés par Paris. L’idée n’ayant pas enthousiasmé un grand nombre d’analystes politiques et certains cadres maliens, Laurent Fabius se déplace en personne à Bamako le 4 avril dernier pour s’assurer auprès des partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale du “respect de la volonté du sauveur”.
Ainsi, moins de 5 mois semblent suffire pour mettre en marche toute la logistique du scrutin. Mais en réalité, il s’agit là d’un camouflage de l’imperfection totale du processus. Une légèreté volontaire de Paris pour replonger le Mali dans un chaos postélectoral afin de légitimer davantage la présence des troupes françaises au Mali. Les délais sont courts et ne permettent pas la tenue correcte d’élections de sortie de crise. L’enveloppe de 3,5 milliards d’euros obtenue à la conférence des donateurs du 15 mai à Bruxelles, n’est qu’un moyen de pression de plus sur Bamako. Mais, comme on dit justement, l’argent ne règle pas tout.
Beaucoup d’électeurs non inscrits
Plus grave, le fichier électoral est à un stade quasi embryonnaire. Même si le général Siaka Sangaré, président de la Délégation Générale des Elections (DGE), affirme, à 3 semaines du début de la campagne électorale prévu le 7 juillet, être encore dans les délais, il est certain que ce sera, là aussi, un bricolage fait plus pour satisfaire les exigences de Paris que pour garantir des élections apaisées aux Maliens.
Parmi les facteurs qui compliquent la tâche à la DGE, on trouve en bonne place le recensement des électeurs. En effet, un nombre important de Maliens ont été déplacés par le conflit. Près de 400 000 Maliens du nord ont fui vers le sud et vers les pays limitrophes. A Kidal par exemple, seuls près de 40 000 personnes seraient recensées à ce jour sur une population estimée à 7 millions. Au niveau national, si on en croit certaines analyses, le collège électoral ne dépasserait pas 7 millions d’inscrits sur une population de près de 16 millions de personnes. Aberrant !
Une contestation inévitable ?
La troisième question fondamentale de la préparation des candidats reste aussi improvisée que les deux premières. Ils seront près d’une vingtaine à briguer le fauteuil de Koulouba. Pour s’assurer de leur bonne foi, on leur fait signer un “code de bonne conduite” tels des enfants à l’école. Cela suffira-t-il à éviter des contestations postélectorales par exemple ? J’en doute bien. Quand on sait les rivalités qui opposent les formations politiques maliennes où des partis ont “donné” naissance à leur adversaire, on a du mal à croire à ce miracle dans un contexte de crise politique et sociale.
Pendant ce temps, les accords signés mardi 18 juin à Ouagadougou entre le gouvernement et les rebelles touareg n’augurent rien de bon. En effet, selon le texte, le désarmement des éléments des groupes touareg ne doit intervenir qu’une fois qu’un accord “global et définitif de paix” sera signé entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d’une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d’autre part.
Avec toutes ces incertitudes, Bamako se lancera le 28 juillet prochain dans une aventure dans l’issue est imprévisible. Fingers crossed!
courrierinternational.com
Soumaila Cisse sera le Ouattara du Mali? C’est lui qui va gratifier nos maîtres? Lui,il sait que dans ce Mali de 2013,existent toujours les descendants d’El Hadj Omar,de Samory Toure,des Rois de Sikasso , Sekou…Fait President du Mali,il visitera leurs tombes et meditera.Les vieux de Segou l’emmeneront en pleine brousse et lui diront: il dort ici!Le President Modibo a fait ce voyage et a honore
son serment.Le prochain President doit faire ce voyage et mettre l’interet national au-dessus de tout.
Les elections elles-memes,si vous,vous n’etes pas sur le fichier electoral,a plus forte raison,nous de la Diaspora.Jusque-la,je n’arrive pas a comprendre comment un gouvernement etranger peut venir se meler de l’organisation materielle des elections au Mali.Notre patriotism haletant arrivera-t-il a enrayer une crise post-electorale qui permettra a nos sauveurs de s’approprier de tout ce qui a une certaine valeur marchande? Cela est dans la logique d’un complot.Pour une fois evitons le pire!
Dioncounda est traumatisé. Aujourd’hui si Hollande demande à Dioncounda de signer une lettre de demande de divorce avec sa femme, il le fera. Un véritable automate à la tête du Mali.
En plus savez vous comment les recensement se font ds les pays pauvres comme le Mali? Vous dites “7000000 d’électeurs pour 16 millions d’habitants . Curieux non?”
Mais vous êtes complément débile ou est ce que vous souffrirez d’une schizophrénie catanonique de dernière phase? Il est où l’incompréhension la dans? On est pas en Europe où les plus de 80ans vont constitué bientôt 80pour cent de la population.
Que vous l’integrez une fois pour toute c’est terminé la récréation. Terminé.
Vous imaginez que vous auriez réussi en frappant partout l’indépendance des 2/3 d’un pays demandé par moins de 3 pour cent de la population?
Ahhh les jaloux,
Vous savez mes frères y en a qui vont mourir si le feuilleton MALI se termine ainsi. Il faut tout faire pour le prolonger mais hélas. Le tout puissant n’a jamais mis les pieds au sol pour venir en aide à qui que ce soit. La période des grands miracles naturels est révolu.
Une question a tout ces détracteurs de notre beau pays ci mal aimé: que ce que ATT l’ex président n’a pas fait pour allerter le monde entier avant qu’il ne soit trop tard? Il a été et avec le Mali bâillonné par le gouvernement Sarko Croco devant le regard impuissant de ses confrères africains.
L’intervention française n’est finalement que justice.
Bref ça ira tout ça.
Petite correction pour ces journaleux nostalgiques des conflits interminable: Kidal n’a jamais eu 100000 habts, bcp moins peuplé que la plus part des chefs lieu de cercle et non 7000000 d’hbts
Que dieu sauve le mali, en plus ils veulent nous imposer un candidat qui n est pas apprecier par la majoritee des maliens, comme ils l ont faient avec dioncunda malgre le refus des maliens,…la cedeao a bien choisis son candidat deja ( avec aprobation de la france ) c est dans jeune afrique de cette semaine…qu il pleut ou qu il neige soumaila cisse ,,sera elu president du mali….
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