Alors qu’Ibrahim Boubacar Kéïta et Soumaïla Cissé sont déclarés admis pour le 2e tour de la présidentielle 2018, prévu pour le dimanche 12 août prochain, un regroupement d’une vingtaine de candidats continue de contester les résultats provisoires proclamés, le jeudi dernier, par le Ministère de l’Administration Territoriale en charge de l’ensemble du processus électoral en cours.
C’est à la faveur d’une conférence de presse animée, ce lundi 6 août 2013, à la Maison de la presse, par l’ensemble des candidats qui désapprouvent désormais les résultats provisoires. Cela, après avoir mis en cause le déroulement du scrutin la semaine dernière.
Ils étaient tous présents ou se sont dûment fait représenter par leurs porte-paroles à cette conférence. A la loge officielle, on notait la présence effective de l’Honorable Soumaïla Cissé; Aliou Boubacar Diallo; Choguel Kokala Maïga; Mohamed Ali Bathily; Adama Kane; Kalifa Sanogo, Dramane Dembélé; Oumar Mariko; Moussa Sinko Coulibaly; Me Mountaga Tall, M. Igor Diarra, et tant d’autres membres du Collectif des 18 candidats contestataires des résultats des résultats de ce premier tour de la présidentielle 2018.
Dans leur déclaration commune, les candidats ont notamment dénoncé le “bourrage massif d’urnes dans le Centre et le Nord du pays, cartes d’électeurs indisponibles dans de nombreux Bureaux de vote, fichier électoral mis en ligne vicieux, trafics de procurations, irrégularités durant tout le processus de transmission et de compilation des résultats et impossibilité de vérifier à travers les procès-verbaux les localités dans lesquelles le scrutin s’est tenu sont, entre autres, les nombreuses anomalies relevées par le camp des 18 candidats qui s’opposent aux résultats provisoires.
Pour Soumaïla Cissé de l’URD, le pouvoir en place est dans une posture de “hold-up électoral”.
En effet, «depuis l’annonce des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, nous avons la confirmation que le pouvoir central est prêt à tout pour bafouer la volonté du Peuple malien et fausser les résultats du scrutin », a-t-il déclaré.
Choguel Kokala Maïga, lui, déplore “l’achat des consciences” alors qu’Oumar Mariko parle d’un “vol organisé”.
Compte tenu de toutes ces anomalies citées ci-dessus, les candidats contestataires demandent « la démission du Ministre de l’Administration Territoriale, principal responsable du bourrage des urnes et le recomptage des voix Bureau de vote par bureau de vote », pouvait-on lire dans la déclaration commune.
Amadou Kodio