Niankoro Yeah Samaké est le candidat du parti pour l’action civique et patriotique (PACP) à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. L’ancien ambassadeur du Mali en Inde a été investi le samedi dernier lors de la conférence nationale de son parti à Bamako. M. Samaké pense qu’il est possible de gouverner le Mali autrement.
Comme en 2013, le choix du parti pour l’action civique et patriotique (PACP) porte sur Niankoro Yeah Samaké pour briquer la magistrature suprême du pays. Le désormais candidat du PACP se dit honoré par ce choix porté sur sa modeste personne par ses camarades.
En ce qui concerne la tenue de l’élection présidentielle, Niankoro Yeah Samaké pense qu’elle doit être transparente. Pour lui, aucun effort ne doit être ménagé pour garantir un scrutin transparent, libre et accepté par tous.
Le candidat du PACP estime que la situation actuelle du pays est critique. Car, selon lui, les tasses sont vides et à défaut de pouvoir les remplir, les jeunes se lanceraient sur la méditerranée pour rejoindre l’Europe à la recherche d’un avenir meilleur.
Selon M. Samaké, les paysans de Dio, Sanankoroba, Bamkoumana, Siby… sont expropriés de manière illicite de leurs terres agricoles au profit des agences immobilières et des fonctionnaires de l’Etat. Alors que les éleveurs de Konna, de Douanza et dans le nord du Mali ont de la peine à faire paître leur bétail à cause de l’insécurité qui règne dans ces localités.
Sa description de la situation du pays n’est pas exhaustive, puisqu’il estime que les pécheurs à Kayes, Bafoulabé, Sélingué et Sevaré rentrent de plus en plus bredouilles de leur randonnée ; les opérateurs économiques du grand marché de Bamako, de Kayes et de toutes les capitales régionales renoncent à tout espoir de gain par le fait des coupures d’électricité intempestives et récurrentes.
Les transporteurs du Mali sont quotidiennement victimes de harcèlements et de rackettes au vu et au su de tout le monde ; la corruption et le détournement de fonds publics ont atteint un niveau à tel point que les partenaires techniques et financiers ne perçoivent plus le Mali comme une bonne destination pour les investissements étrangers ; les jeunes militaires mal équipés se font tuer par les narcotrafiquants et les combattants morts sur le champ d’honneur et les mutilés de guerre sont parfois traités sans reconnaissance et sans respect, analyse-t-il.
Pour remettre le Mali sur de bons rails, Niankoro Yeah Samaké pense qu’il faut changer l’équipe dirigeante du pays, qui est aux affaires depuis maintenant 30 ans. Selon lui, la nouvelle générale est capable de remplacer l’ancienne composée du président actuel Ibrahim Boubacar Keita, de Soumaïla Cissé, président de l’URD, du président des FARE AN KA WULI Modibo Sidibé et de Zoumana Sacko, président de CNAS FASO HERE. Il se dit prêt à servir le Mali sur l’honneur et pour le bonheur des Maliens.
Après la débâcle aux élections de 2013, Niankoro Yeah Samaké et le PACP tenteront de faire mieux pour la bataille électorale à venir.
André TRAORE