A quelques encablures de la présidentielle de juillet 2018, l’horizon s’éclairci. Au sein de l’Adema-Pasj, les barons commencent à donner de la voix en faveur du soutien du parti à la probable candidature du Président sortant, en l’occurrence Ibrahim Boubacar Keïta.
L’année 2018 sera marquée par les élections générales: les législatives et la présidentielle. Celle qui retient le plus l’attention de tous, c’est la résidentielle qui se tiendra en principe en juillet. Intervenant dans un contexte où l’adversité de l’opposition devient tenace, le principal enjeu de cette élection se joue au niveau des alliances. Face aux ingrats, pardon, les frustrés du régime qui grossissent les rangs de l’opposition, le parti au pouvoir travaille à sauver ce qui peut l’être afin d’assurer une victoire éclatante à leur éventuel candidat dès le 1er tour du scrutin. Pour ce faire, il constitue non seulement de mobiliser ses militants, mais aussi de maintenir la confiance des partis alliés de la mouvance présidentielle afin qu’ils adhèrent à l’idée d’une candidature unique : celle d’IBK. Si certains de ses alliés s’éternisent dans la réflexion, l’Adema semble se décider. Dans la Ruche, les masques tombent, les langues se délient. Ils sont nombreux, les barons, à manifester leur engagement en faveur de la probable candidature d’IBK. La récente déclaration officielle est celle du maire du district de Bamako, Adama Sangaré. Dans une interview publiée dans « Jeune Afrique», ce dernier s’est prononcé sur son choix au titre de la présidentielle de 2018.
«Personnellement, je souhaite que l’Adéma soutienne la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta. Aujourd’hui, nous n’avons pas de candidat qui incarne suffisamment le consensus au sein de notre parti. Il ne faut pas être candidat pour être candidat. Il faut être candidat pour rassembler et conduire l’ensemble de l’Adéma et des Maliens. Être candidat à la présidentielle au Mali dans le contexte actuel nécessite une grande réflexion. On ne peut pas se lever du jour au lendemain et dire qu’on est candidat. Nous devons renforcer nos acquis à la base: nous devons gagner des régions, obtenir beaucoup de députés aux prochaines législatives, et ensuite nous pourrons préparer sereinement la présidentielle de 2023», a il déclaré. Cet autre ministre de l’Adema qui requiert l’anonymat abonde dans le même sens que le Maire Adama Sangaré. Il a confié que tout responsable soucieux de la survie de l’Adema ne doit penser à une candidature interne du parti. Ce n’est pas à moins d’une année de la présidentielle qu’il faut réfléchir à présenter un candidat. Une candidature se prépare minutieusement avec des stratégies bien planifiées. «A l’Adema, nous avons le choix de soutenir IBK s’il se présente à la présidentielle pour renforcer le parti, ou présenter une candidature interne et périr. L’expérience de la mésaventure du RPM qui a chuté de 46 députés en 2002 à 11 députés doit nous servir de leçon. Si l’Adema présente un candidat contre Ibrahim Boubacar Keïta, il n’aura pas plus de 7 députés à l’Assemblée nationale», a déclaré notre interlocuteur. Pour lui, le mieux pour l’Adema est de soutenir IBK s’il est candidat, afin de consolider la base pour faire face à d’autres échéances électorales. Dans ce lot d’adémistes pro-IBK, figure le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré, le Ministre Adama Tiémoko Diarra et plusieurs autres personnalités du parti. Par contre, une partie de la « Ruche » est hésitante. Ce clan est composé des anciens ministres Ousmane Sy, Dramane Dembélé, non moins candidat malheureux de l’Adema à la présidentielle de 2013, Moustaph Dicko ainsi que le président de la Chambre des mines, Abdoulaye Pona.
De l’avis des observateurs politiques, les adémistes pro-IBK constituent la crème de l’Adema. La désolidarisation de ceux qui s’opposent à une candidature unique de la majorité présidentielle n’aura pas de grande influence sur les militants du parti, bien qu’ils soient parmi les membres fondateurs de l’Adema.
Du côté du RPM, on se frotte les mains. Car, estiment certains seigneurs du parti présidentiel, ces annonces de soutien à la candidature de leur porte étendard est réconfortant. «Ces déclarations des poids lourds de l’Adema nous suffisent. Car, nous sommes convaincus que même si l’Adema tient une conférence nationale pour décider de soutenir la candidature de notre président fondateur, il y aura toujours des frondeurs. A la présidentielle de 2018, quoi qu’on fasse, l’Adema ne soutiendra personne à l’unanimité» analysent certains.
Oumar KONATE
Source : La Preuve
Ces gros larons (pour ne pas dire autre chose) dorment pendant 3 ans et la 4eme année viennent dire qu’ils ne seront pas prêts pour la 5eme année. Et ils prétendent diriger un grand parti politique.
très bonne analyse de la part de ces leaders ademiste
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