Élection présidentielle de 2018 : L’avenir du Mali en question !

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«Etre de son temps c’est vivre à la pointe de l’histoire, mais en se souvenant qu’il y a derrière nous un passé prodigieux et infini», (dixit Seydou Badian Traoré). Comme pour dire que celui qui n’est pas d’où il vient ne saura jamais où il va. Visiblement, le Mali se trouve dans l’impasse. Les Maliens, unis dans le mouvement démocratique, se sont levés comme un seul homme pour mettre fin au régime autocratique de Moussa Traoré. Le 26 mars 1991 fut l’aboutissement heureux de cette âpre lutte de libération de notre peuple du joug de la dictature militaro-udpmiste du général.

Pour démettre ce pouvoir autocratique, le peuple travailleur du Mali a sacrifié plusieurs centaines de ses femmes et de ses enfants. L’objectif était d’ériger en lieu et place du monopartisme et de ses corolaires, le multipartisme intégral et ses avantages.

Le gage de ce changement de cap n’était autre qu’un changement véritable du tout au tout à l’avantage des masses laborieuses de notre peuple.

Mais comme on le dirait en locution latine «Parturiunt montes, nascetur ridiculus» (les montagnes sont en travail, il en naîtra une souris ridicule). La pratique démocratique a permis aux Maliens de découvrir le vrai visage de ceux qui se sont présentés devant eux comme des démocrates.

Aujourd’hui, notre pays est plongé dans une monstrueuse impasse. Nul doute que notre peuple a compris qu’il a été trompé et trahi par ces ‘’démocrates’’ caméléons. Face à cette triste réalité de notre pays, à quel saint le peuple pourrait-il désormais de vouer ?

Le coup d’Etat de jeunes militaires patriotes dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo a mis fin au régime conteur du général Amadou Toumani Touré (ATT). Ce coup de force militaire avait renaître en notre peuple travailleur le sentiment que désormais rien ne serait plus comme avant. Hélas !

Les putschistes non seulement n’ont pas procédé au nettoyage complet du champ politique national (ce qui était un impératif catégorique) mais ont même consenti à cohabiter au pouvoir avec ses Maliennes et ses Maliens  qui se sont rendus coupables de la désagrégation du tissu socioéconomique et culturel national.

La suite, on la connaît : muselés par des politiciens assoiffés de pouvoir, les militaires ont été malicieusement éloignés des hommes et des femmes qui avaient pour seul gage le changement réel à l’avantage de notre peuple. La politique de diviser pour régner a eu raison d’eux.

L’espoir qui avait commencé à s’évaporer des cœurs va renaître lors de la présidentielle de 2013. IBK était perçu par bien de Maliens comme l’homme de poigne, capable de redonner confiance à ce peuple qui n’a que trop souffert de cette farce démocratiste. Hélas ! Comme si Dieu a réservé au peuple malien un mauvais sort, voilà cette grosse montage d’IBK accoucher d’une petite souris: le président IBK a déçu toutes les attentes et l’échec de sa gestion est cuisant.

A moins d’être ennemi de notre peuple, sinon force est de constater que le président Keïta a échoué complètement dans la conduite des affaires de l’Etat, entre autres:

– L’insécurité bat son plein dans notre pays pendant que certains Maliens l’appellent résiduelle.

– Sur le plan économique, c’est la désolation : la misère, la corruption et la délinquance financière ont atteint un seuil absolument critique.

– Dans le domaine politique, les Maliens n’ont plus raison de croire en la capacité d’IBK d’apporter le moindre mieux être aux Maliens et de leur donner confiance dans la conduite de nos affaires. Les Maliens n’ont plus rien à attendre de lui sauf ruines et désolation. Dès lors, il appartient à tous les Maliens soucieux de l’avenir de notre pays de dire à IBK qu’il ne s’agit pas d’organiser l’élection présidentielle en ces moments critiques de la vie du Mali.

Si les notabilités et les leaders religieux veulent encore servir la cause de notre peuple, ils doivent à présent prendre sur eux la responsabilité de dire à IBK qu’on ne conduit pas les hommes des bêtes domestiques. Comme pour dire que l’urgence n’est pas la tenue de ces élections car il y a bien des priorités à gérer si l’on veut bien faire et si l’on a quelque peu pitié de ce peuple.

Telle que la situation se présente aujourd’hui, il y a trois (03) risques majeurs que le pouvoir IBK fait courir au peuple malien:

– Premièrement, il y a le risque de voir le régime IBK déclarer suspendues du scrutin de juillet toutes les zones qui ne lui sont nullement acquises comme Kéniéba (elles sont des plus nombreuses sur l’étendue du territoire national). La raison derrière laquelle il pourrait bien se cacher c’est la notion de ‘’forces majeures’’.

Deuxième risque majeur que nous courons, c’est que le régime pourrait éliminer bien de candidatures de la course pour Koulouba.

– Les deux (02) risques cités pourraient conduire les Maliens à dire non à IBK. Ce risque aux conséquences imprévisibles pourrait porter atteinte à la crédibilité (pour ce qui en reste) de notre «démocratie» conquise au prix du sang de notre Peuple à l’égard de la communauté dite ‘’internationale’’. Ce troisième risque pourrait se fonder sur cette célèbre réflexion de M. Laurent  selon laquelle «quand l’ordre est injuste, le désordre est un début d’ordre.»

Face à un avenir aussi problématique que celui du Mali, il n’y a qu’une solution rationnelle: l’organisation de concertations nationales. Ceci pourrait permettre à notre peuple travailleur de se débarrasser une fois pour toutes des sangsues bourreaux des masses laborieuses du Mali. Ces politiciens de la majorité comme de l’opposition n’inspirent plus confiance et ne sauraient encore servir utilement les intérêts supérieurs du Mali.

Le physicien allemand Albert Einstein  avait averti: «Si vous avez un problème et que vous comptez sur la classe politique pour le résoudre à votre place, vous avez deux problèmes : on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés.»

L’avenir du Mali est donc en question. Il faut, comme le dirait Sony Labou, «des hommes pour sauver l’avenir».

Fodé KEITA

 

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4 COMMENTAIRES

  1. comrades truth is for first time in excess seven hundred years we are of position that we may direct change in Mali as oppose to continue to go through change create by others to bring hardship to Ubuntu of Mali. Be not afraid of change where our leaders have set forth inclusive plan plus have transparent government. This is our opportunity to embrace Perpetual World Class Modern Living plus forever cast out poverty in Mali. It is young not Elders who will in truth plus transparency carry out necessary actions. No more lies or slave like servitude to cultures or religions of others. We as group will coordinate actions in our long term best interest.

    VOTE MOUSSA COULIBALY FOR PRESIDENT OF MALI JULY 29,2018
    PATRIOTIC MOVEMENT PLATFORM FOR CHANGE

    VERY MUCH SINCERE,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  2. Cette aire est dite aux propos et faits de l’opposition elle a trop roule la société avec des mensonges sur le regime en place .Les politiciens comme Soumi manquent vertu et de dignité .
    Qui peut faire mieux Qu’Ibk entre vous ?
    Les maliens vous en supplie ,relâchez leurs narines “oppposition “les elections auront bien et belle lieu ah .Et c’est dans les urnes que ça s’st fait pas en bouchant les oreilles de la population.

  3. Le caractère laïc et républicain de notre pays qui était contesté en 2013 ne l’est plus. Le Mali républicain a été sauvée par le président IBK.

    L’armée malienne est en pleine reconstruction avec la loi de l’orientation militaire qui est en cours d’exécution. L’armée de l’air après plus de 20 ans de somnolence a poussé des ailes car le président IBK l’a doté des avions de guerres et de transport de troupe.

    L’agriculture malienne n’a jamais eu l’attention des autorités malienne que sous IBK. 15% du budget national est consacré à l’agriculture malienne. La mécanisation de l’agriculture malienne est en marche avec des dons dans toutes les régions de productions des tracteurs. Les intrants sont subventionnés par l’Etat malien.

    L’économie malienne n’est jamais aussi bien portée que sous IBK. En effet le budget national a atteint la barre des 2 milles milliards pour la première fois dans l’histoire de ce pays. Et les organismes financiers internationaux comme le FMI ont de nouveau confiance au Mali.

    La diplomatie malienne se porte bien aujourd’hui grâce à l’offensive diplomatique du président IBK pour repositionner le Mali sur le plan mondial. Pour rappel le Mali était inscrit sur listes des pays à éviter en 2012. Mais aujourd’hui le Mali est fréquentable et fréquenté.

    Les infrastructures routières sont en pleines constructions dans le pays avec la politique national de désenclavement du président IBK. Plusieurs chantiers sont terminés et plusieurs autres en cours.
    Le Mali a déjà son saveur qui est le président IBK. A moins que les maliens veulent remplacer leur sauver comme les libyens ont aidé la france à tuer kadhaffi

    Le Mali a déjà son sauveur qui est le président IBK. Et les maliens ne feront jamais l’erreur que les libyens ont fait en aidant la france tuer Khadaffi. Le peuple malien sait très bien que tous ces candidats ne sont guidés que par leur propre intérêt. Notre sauveur est déjà dans la maison. Les actions salvatrices sont plus qu’évocatrices. Il y reste donc en 2018.

  4. Beaucoup de personnes font croire aux Maliens que nous avons un pays pauvre alors qu’en réalité nous avons un pays extrêmement riche mais mal gouverner. Le Mali n’a jamais disposé de maigres ressources pour son développement mais nous nous sommes caractérisés par la dilapidation de ces ressources et la quête de l’aide au développement. Commençons d’abord à redynamiser notre administration en instaurant la bonne procédure dans le recrutement basé sur le mérite et non sur le carnet d’adresse (3 000 nouveaux recrus chaque année dans la fonction publique d’état et 1 000 nouveaux recrus dans la fonction publique des collectivités territoriales), la sanction disciplinaire après chaque faute administrative et la motivation du personnel (Salaire nette compris entre 450 000 Fcfa et 1 500 000 Fcfa par mois). Dotons notre armée de moyens humains (10 bataillons de 10 000 hommes chacun), des vecteurs aériens avec 10 avions (03 avions de transport des troupes, 05 avions de combat, 02 avions de transport des équipements militaires) et de moyens financiers avec un budget annuel de 3 000 Milliards de Fcfa par an. Cherchons des investisseurs à travers le monde capables de transformer sur place notre coton, notre or, nos produits de l’élevage et de l’agriculture pour booster notre économie et créer de la valeur ajoutée. Collaborons avec les grands investisseurs de la Turquie, de la Tunisie, du Maroc et du Canada pour la construction de 20 Centres hospitaliers universitaires à Bamako et dans nos capitales régionales. Investissons dans la création de 03 nouvelles villes avec chacune 10 000 nouveaux habitats dans la périphérie de Bamako. Dotons chacune de nos Agences Régionales de budget conséquent (200 Milliards de Fcfa par an) pour la construction des infrastructures modernes dans nos capitales régionales. Créons une structure efficace capable de gérer et exploiter l’Office du Niger de façon rationnelle et optimale.

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