A quelques encablures de l’élection présidentielle, les politiques sont à la réflexion. Les propositions fusent de partout aussi bien à l’opposition qu’au sein de la mouvance présidentielle. Le député Adema élu à Yanfolila, Yaya Sangaré, est formel. Il exhorte les partis de la majorité présidentielle à s’inspirer du Rassemblement des Houphouëtistes en Côte d’Ivoire.
Conscients de la méfiance entre les militants et les cadres des différentes formations politiques du Mali, les différents courants politiques sont à pied d’œuvre pour mettre des stratégies en place leur permettant de remporter la victoire en 2018. Pour ce faire, les uns appellent à des coalitions pour barrer la route aux autres. Après la sortie de Tiébilé Dramé, président du Parena, c’est le tour de la « boîte à réflexion » de l’Adema Pasj, l’honorable Yaya Sangaré, de proposer la voie de la victoire à la majorité présidentielle en 2018.
Dans l’une de ses publications, le député préconise en effet une réflexion ‘’très sérieuse et très sereine’’ au sein de la majorité présidentielle à une formule à la RHDP, made in Côte-d’Ivoire, qui donnerait l’avantage à chaque composante de la grande coalition qui naîtrait ainsi de savoir à quoi s’en tenir. Ce, Selon les conditions négociées en fonction du poids électoral ou de l’action politique de chaque acteur. Dans ce cas d’espèces, explique-t-il, le candidat retenu sera le porte-étendard d’une coalition de partis et de groupements politiques partageant les mêmes valeurs et objectifs et non d’une seule formation politique, fut-elle la plus représentative ou la plus astucieuse. Autour de ce candidat consensuel et rassembleur, porteur d’un projet de société partagé, on se mettra d’accord sur une vaste alliance politique et électorale et un programme de gouvernement recentré sur les préoccupations essentielles des Maliens, poursuivra Yaya Sangaré. De son avis, une telle démarche est certes laborieuse, mais elle est incontournable dans la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat dans notre pays, surtout par les temps qui courent.
Pour cause, a-t-il argumenté, « une chose est évidente au Mali d’aujourd’hui: aucune formation politique ne peut gagner, à elle seule, lés élections générales de 2018. Les Maliens sont devenus plus des électeurs que des militants. Par contre, ce qui n’est pas évident, c’est comment sortir des tranchées des agendas personnels, engager les vrais débats pour la stabilité du Mali et le véritable bonheur de l’ensemble des Maliens». Partant, il a invité tous les acteurs à accepter les débats d’idées en évitant de s’enfermer dans des options rigides et immuables. Car, la beauté de la politique, c’est le réalisme, étant donné que le contexte, les acteurs et même les idées sont en perpétuel changement. Surtout, en ces temps d’instabilité, de reniements perpétuels.
D’ores et déjà, cette publication de Yaya Sangaré suscite des agitations au sein de son parti. Notamment chez les anciens alliés du Président IBK qui n’arrivent toujours pas à gober leur éviction du gouvernement, en l’occurrence Dramane Dembélé. Ce candidat malheureux de la présidentielle de 2013 crée les occasions pour appeler ses camarades à la désignation d’une candidature interne au Pasj. Mais les plus avisés optent pour une coalition afin d’éviter une démarche solidaire qui conduira, pour sûr, le parti droit au mur.
Oumar KONATE
une candidature unique ne vous sauvera pas car les maliens ne sont plus avec vous
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