Plus les élections présidentielles de 2018 s’approchent, plus les candidats se déclarent. D’autres sont sérieux et sincères et élaborent déjà des stratégies pour avoir plus de voix et prétendre à la magistrature suprême. D’autres, à l’image de Ousseyni Amion Guindo président de la CODEM et non moins ministre des sports du gouvernement AIM, n’ont pas le courage de se décider. Ils sont sans stratégie et n’ont aucun moyen d’être élu président de la république. Etant dans le gouvernement et il combat chaque jour à l’interne cette équipe gouvernementale, par la crise qu’il crée et entretient chaque jour au sein des différentes fédérations sportives. Pourrait-on avoir confiance en un tel individu qui assure, les jours pairs, qu’il sera candidat et les jours impairs qu’il ne le sera pas. Il dit les jours pairs qu’il arrive et les jours impairs qu’il n’arrive pas : on appelle cela le candidat virtuel. Le candidat Ousseyni Amion Guindo ou la lie des hommes politiques maliens, sera-t-il candidat et quelles sont ses chances pour les présidentielles de 2018 ?
C’est dans la politique que l’on voit n’importe occuper des fonctions de ministre sans être à hauteur de les remplir valablement. Ces individus prétendent à la magistrature suprême et lorgne le fauteuil de ceux qui ont tout fait pour eux. Parmi eux, le ministre des sports du Mali, Ousseyni Amion Guindo. Dans un pays sérieux où il y a une enquête de moralité, ce ministre ne serait même pas attaché de cabinet pour la simple raison qu’il n’est ni de près ni de loin ministrable. Il a toujours dit dans ses milieux à lui, qu’il serait candidat aux élections présidentielles de 2018 et pourtant, à quelques mois encore, il est toujours membre du gouvernement et pire, c’est par le chantage et la surenchère qu’il entend parvenir à ses fins. Il voulait même devenir ministre des transports, quel culot ! Indécis et immature, il a pris le football en otage pour faire du chantage au gouvernement. Aujourd’hui les principales fédérations sont en crise : football, athlétisme, natation, etc. Il est à la base de toutes ces crises qui éclatent dans nos différentes associations nationales et les autorités le laissent faire. Pourquoi ? On l’ignore, peut-être pour le neutraliser plus tard avec les casseroles qu’il traîne !
Pour sa candidature en 2018, c’est de la poudre aux yeux : celui dit qu’il sera dans la course un jour et le lendemain assure le contraire, celui qui annonce un jour son arrivée et soutient le lendemain qu’il n’arrive pas est en réalité sans programme et sans ambition. Pourquoi ne démissionne-t-il pas du gouvernement s’il est un candidat sérieux et ambitieux ? Il fait écrire dans la presse qu’il a failli démissionner, uniquement pour impressionner l’imperturbable IBK et le lendemain les mêmes scribes démentent dans la presse et autres réseaux sociaux qu’il n’a pas démissionné. Ce n’est pas n’importe qui qui démissionne d’un gouvernement et Ousseyni Amion Guindo sait plus que n’importe qui que le train de vie qu’il mène et le luxe dans lequel il vit lui vient de sa place au gouvernement et qu’il ne peut l’avoir nulle part ailleurs et que cela a un prix ; ce n’est pas un affamé comme lui qui démissionnera. Surtout que ce maitre chanteur n’a aucun programme et peut encore compter sur un véhicule volé à l’Etat pour mener d’autres campagnes. Dans un pays sérieux, on devient ministre à la suite d’enquêtes de moralité et visiblement, aucune n’enquête n’a été faite sur cet individu ni en amont et ni en aval avant de lui confier ce poste aussi prestigieux et stratégique qu’est le département des sports. Aujourd’hui, il est le problème du sport au Mali. Toutes les fédérations souffrent à cause de lui et pourtant, il prétend vouloir diriger le pays, c’est le comble.
Kamba Sékou Traoré