Election présidentielle de 2018 : Les autorités intérimaires voleront-elles au secours d’IBK pour l’obtention d’un second mandat ?

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Le president Ibrahim Boubacar Keïta
Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le president de la republique du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita avec les representants des differents groupes armes

Pour se conformer au diktat de la communauté internationale pour la signature de l’accord de paix  issu du processus d’Alger, le gouvernement IBK, dans une opacité, voulue et entretenue force la mise en place des autorités intérimaires. 

Rappelons que la mise en place de ces autorités intérimaires signifie qu’une autre administration parallèle doit exercer la fonction dévolue  à la seule administration autorisée par la loi fondamentale de la République. Les gouvernants actuels veulent endormir la conscience populaire des maliens avec cet accord de soumission et d’imposition des ifoghas très minoritaire, au peuple malien et aux régions du Nord. Le gouvernement ne consulte que les Ifoghas avant de décider de l’avenir du septentrion malien.

En effet, plusieurs voix et même certains mouvements politico-armés se lèvent pour décrédibiliser et dénoncer l’installation des autorités intérimaires. Dans le dit accord, s’il y a bien des points de discordes, c’est bien les parties concernant les autorités intérimaires. Aucun article du texte de l’accord n’est  plus contesté dans son application que l’installation des  autorités intérimaires. Les jeunes de GAO, Tombouctou et même  de Bamako ont manifesté pour protester vigoureusement  et montrer leurs oppositions par rapport à la mise en place des autorités intérimaires. La région de Ménaka, a travers le Mouvement pour le Salut de l’Azawad, a manifesté il y a deux semaines, pour dénoncer à son tour, le décret pris en conseil des ministres. Nous savons que les imghad,  qui sont  l’ethnie majoritaire à Kidal, sont farouchement opposés au  HCUA et  au MNLA composante de la CMA dans leurs  volontés de sécession de Kidal. Donc a part les enfants chouchous du  Mali, à savoir les ifoghas de Kidal, aucune autre communauté ne souhaite voir  siéger les autorités intérimaires au sein de leurs collectivités territoriales.

En dépit de toutes ces contestations et protestations parfois catégoriques des populations du Nord, IBK et son gouvernement restent camper sur leurs positions. Comment peut-on parler du lion à la place du lion, ironise un jeune leader de Gao.

Pourquoi IBK  veut-il  faire pleurer le peuple en donnant à la CMA, ce qu’elle n’a pas eu à travers l’Accord d’Alger en 2015. Certaines sources pensent qu’il y a dans cette histoire, un deal entre IBK et la CMA. Les mêmes sources disent que la CMA à promis à IBK de le faire passer à l’élection présidentielle de 2018 au premier tour par le vote des populations administrées par les autorités intérimaires.

En voici  aussi un modèle de démocratie en Afrique, diviser le peuple pour avoir un second mandat.                                                                                                                                          Seydou Diarra 

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1 commentaire

  1. LES MOUVEMENTS DE RÉSISTANCE CIVILE DE GAO ONT REJETÉ LA LISTE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES MAIS PAS L’ACCORD DE PAIX NI LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES (qui ont une durée de vie limitée à la fin des élections régionales).

    IL SERAIT JUDICIEUX QUE LA PLATEFORME ET LA CMA PRÉVOIENT DES PLACES DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES, POUR LA SOCIÉTÉ CIVILE : AUX REPRÉSENTANTS DES COMMUNAUTÉS, DES JEUNES, DES FEMMES, AUX RESSORTISSANTS DES RÉGIONS/COMMUNES CONCERNÉES.

    POUR ALLER VITE ET AVOIR L’INCLUSIVITÉ NÉCESSAIRE, LA PLATEFORME ET LA CMA POURRONT CONVOQUER DES RENCONTRES DANS LES RÉGIONS CONCERNÉES POUR FINALISER LES LISTES DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.

    POUR CE FAIRE, JE FAIS UN APPEL AU PRÉSIDENT DE LA PLATEFORME, Me Toureh, ET A CELUI DE LA CMA, Bilal Ag Acharif, AINSI QU’AUX GROUPES COMPOSANT LEURS REGROUPEMENTS.

    Bonjour,
    Toutes les parties doivent mettre en œuvre le protocole d’entente signé entre elles, donc, accepter le consensus entre elles pour la désignation des membres des autorités intérimaires.

    Ce sont elles qui vont nous permettre de mettre en place ou de contribuer au renforcement des services de base, de mettre en place le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) pour les aspects sécurité et d’organiser, avec la CENI, les élections communales et, plus tard, les régionales.

    Elles permettront aussi la préparation du retour, la réinstallation et la réinsertion des réfugiés, DONT CERTAINS, feront partie des autorités intérimaires de la région ou de la commune.

    Autrement, comment voulez-vous qu’on fasse ?

    Les autorités intérimaires seront mises en place à travers la loi déjà promulguée, un décret d’application de cette loi et le protocole d’entente pour la mise en place des autorités intérimaires.

    Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (Société civile dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région/commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.

    Ce ne sont pas, comme c’était dit dans une certaine presse, les membres de la CMA, de la plateforme et du gouvernement, qui feront partie de ces autorités intérimaires.

    Détrompez-vous.

    Le conseil des ministres extraordinaire, du 14 octobre 2016, a rappelé ces éléments.

    Seuls des conseillers spéciaux de la CMA et de la Plateforme sont nommés auprès du représentant de l’État dans la région ou dans la commune.

    Certains croyaient que les jeunes de GAO avaient rejeté les autorités intérimaires.

    Les jeunes de GAO avaient contredit ce qui avait été dit concernant leur rejet des autorités intérimaires.

    La preuve est que :

    (1) lors de la rencontre avec les autorités du Mali (gouvernement), ils ont dit qu’ils souhaitent être impliqués dans la mise en œuvre de l’accord en particulier dans le DDR et les autorités intérimaires,

    (2) De même, lors du séminaire que l’ONG TILWAT International a organisé à GAO, du 12 au 15 AOUT 2016, que j’ai animé, les participants, incluant des jeunes et cinquante officiers et militaires de rang des forces armées maliennes, ont confirmé qu’ils soutiennent l’accord de paix et souhaitent être impliqués dans le DDR et les autorités intérimaires, voir le bilan de ce séminaire :

    http://malijet.com/les_faits_divers_au_mali/lettres_ouvertes_mali/167678-bilan-du-seminaire-international-de-gao-engagement-et-modernisat.html

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

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