Élection présidentielle de 2018 : Les assurances du Président IBK

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Le président malien Ibrahim Boubakar Keïta
Le président malien Ibrahim Boubakar Keïta

Le doute entretenu par certains politiques au sujet de la tenue de la présidentielle de 2018 vient d’être levé par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. A l’occasion de son adresse à la nation pour le nouvel an, il a rassuré l’opinion nationale et internationale de la tenue de l’élection présidentielle à la date constitutionnelle.

Cette année 2018 est une année charnière pour notre pays.  Elle sera marquée par des événements décisifs. Il s’agit de l’organisation de trois élections. Les élections communales partielles, locales et régionales prévues en avril ; l’élection présidentielle en fin juillet et les législatives en novembre.

Au regard du cotexte difficile que traverse notre pays, le scepticisme gagnait déjà l’esprit de certains Maliens à tel point qu’ils envisageaient déjà une transition en 2018. C’est du moins ce qu’avaient annoncé Ousmane Sy et le doyen Seydou Badian Kouyaté. Mais, dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, le Président de la République a prouvé cette hypothèse était une mauvaise lecture de son attachement au respect des calendriers électoraux.

Dans son message à la nation, le chef de l’Etat, IBK, après avoir rappelé  que chaque seconde de sa vie est consacrée à la mission que le peuple lui a  confiée, a abordé le sujet des échéances électorales. Conscient des enjeux que constituent ces élections, il a indiqué que l’année 2018 est perçue par beaucoup comme celle de toutes les alertes. Car, ajoutera-t-il, elle abritera trois grandes consultations électorales, chacune portant en elle sa charge d’incertitudes et de tensions. «Il me paraît d’une extrême importance de mettre fin à certaines supputations. Je donne ici l’assurance que toutes les élections et – plus particulièrement la présidentielle et les législatives – se tiendront dans le respect des délais constitutionnels. Le Gouvernement a reçu instruction de développer toutes les actions nécessaires pour que les citoyens maliens puissent accomplir leur devoir civique en toute quiétude», a déclaré le Président IBK. Partant, il a exhorté toutes les bonnes volontés de notre pays de quelque bord qu’elles soient pour qu’elles joignent leurs efforts à ceux de l’Etat afin qu’ensemble nous réussissions des consultations transparentes et apaisées. Car, aucune énergie n’est de trop pour l’emporter. Pour le chef de l’Etat, l’année que nous venons d’entamer sera à bien des égards cruciale. «Si nous relevons les défis qui nous y attendent – et nous le ferons avec la Grâce du Tout Puissant -, nous aurons franchi des étapes décisives dans la reconstruction d’un Mali uni, prospère et solidaire. D’un Mali qui maitrise son avenir. D’un Mali redevable à son peuple pour l’inaltérable résilience que celui-ci a démontrée», indiquera-t-il.

L’invite du Président IBK à l’union sacrée

Pour la même circonstance, le chef de l’Etat laisse entendre qu’il est plus que temps de faire taire les égos au profit de l’intérêt collectif. En ce qui lui concerne, il affirme qu’il n’a  jamais parié contre cette nation, et invite tous ceux qui aspirent à cet exaltant privilège de ne jamais miser contre ce peuple, car ceux qui le font perdront à coup sûr !

A l’allure d’un clash comme aime le dire ainsi la nouvelle génération, IBK  déclare : «Oh ! Je puis comprendre que, pour certains, l’intérêt individuel, de temps à autre, prenne le pas sur l’intérêt général. Mais, de grâce, jamais l’intérêt personnel ne doit s’ériger contre celui de la nation ! Car nos bonheurs individuels n’ont de sens que s’ils s’inscrivent dans une prospérité collective. Je peux comprendre, – et même accepter – que pour certains, en politique, la conquête de positions personnelles implique qu’ils soient en permanence en train de se battre pour eux et pour eux seuls, en permanence en campagne électorale.

Mais il est vain, le progrès personnel, qui se conçoit contre l’intérêt général. Elle est sans issue, la quête personnelle, qui se fonde sur le dénigrement de la nation, la maison commune ! C’est un mauvais calcul que de dénigrer la patrie, en croyant nuire le seul gardien du temple. Et quiconque aspire à voir, un jour, ce peuple lui confier sa destinée, doit apprendre à vénérer la patrie. Car, rien, du mal que l’on puisse faire à cette grande nation, ne demeure sans conséquence ». Pour lui, ce qui est bien pour la mère patrie, chacun de nous, là où il est, devrait donc considérer comme un devoir sacré la mission d’élever la nation, de la sublimer.

Oumar KONATE

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