Élection présidentielle, Daba Diawara propose une alternative a l’accord pour la paix et la réconciliation

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Le candidat Daba Diawara a fait une analyse de la situation de notre pays et proposé ses recettes dans un projet intitulé :«Mes 107 propositions pour le Mali». Ces 107 propositions peuvent se résumer en huit points : insécurité, bonne gouvernance, emploi, économie, éducation, santé, revalorisation du capital humain et politique extérieure. Selon l’ancien ministre de la Fonction publique, et de la réforme de l’ Etat, depuis septembre 2013, la situation sécuritaire du Mali s’est dangereusement dégradée et le terrorisme a gagné du terrain.

«L’insécurité partie du Nord a atteint le Centre et plus personne ne croit le pouvoir actuel capable de l’endiguer. Le risque de guerre civile est réel dans certaines zones. La partition menace le pays avec des zones échappant totalement au contrôle de l’État et d’autres dont il est obligé de partager la gestion avec des groupes armés», assure le candidat du PIDS.

Trois ans après sa signature, l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, soutient Daba Diawara, n’a apporté ni la paix ni la réconciliation et les groupes armés ne sont ni désarmés ni cantonnés. «Kidal demeure une enclave indépendante. Puisqu’il n’y a pas d’anciens combattants, il n’y a pas de réinsertion. Il nous faut tourner cette page sombre de l’histoire de notre pays», demande t-il.

Daba Diawara propose aussi une alternative à l’Accord pour la paix et la réconciliation. Pour cela, il engagera le processus de construction de cette alternative par une révision constitutionnelle. «J’organiserai, avant les prochaines élections législatives, un référendum sur la loi N°11-056/ANRM du 02 août 2011 portant révision de la Constitution. La modification de la procédure de révision qui va en résulter facilitera grandement la suite du processus. Seront inscrits dans la Constitution révisée, le principe de l’organisation d’un dialogue national inclusif, son objet et les modalités de mise en œuvre de ses conclusions et recommandations», détaille-t-il.
Le candidat du PIDS envisage également de construire un nouvel État du Mali prenant appui sur les acquis de la Révolution du 26 mars 1991 et rénové sur la base de la loi constitutionnelle du 2 août 2011 et du Projet de réformes politiques qui l’accompagnait. Sur le plan de la bonne gouvernance, il compte édifier un État plus attentif aux règles de la bonne gouvernance. Une loi sera votée sur la transparence de la vie publique. Elle proscrira les conflits d’intérêt, le népotisme et le clientélisme en interdisant, notamment l’accès de certains emplois et fonctions aux conjoints, descendants et alliés de personnalités exerçant certaines hautes responsabilités de l’État.

S’agissant de l’emploi, Daba Diawara promet d’allouer sur 5 ans, 15 à 20 milliards de Fcfa à des programmes de création d’emploi. Une allocation chômage sera accordée aux primo chercheurs d’emplois pendant la première année d’enregistrement dans le fichier des services publics d’emploi. Sur le plan économique, il prévoit d’atteindre un taux de croissance de 10% d’ici 2023. Quant au social, il veut placer l’école au cœur de la République comme moyen de transmission du savoir, du savoir-être et du savoir-faire, comme espace de construction de la citoyenneté et comme instrument de socialisation des enfants. Il envisage la multiplication des hopitaux et des centres de santé. Enfin, le candidat mènera une politique extérieure axée sur les intérêts supérieurs de la nation.

Youssouf DOUMBIA

BIOGRAPHIE

L’ancien ministre de la Réforme de l’État est né le 15 août 1951 à Bamako où il effectue ses études primaires et secondaires. Bachelier, il s’inscrit à l’Université de Dakar au Sénégal de 1970 à 1974 puis à l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne. Il y passe un Diplôme d’études supérieures de droit suivi en 1987 d’un Doctorat d’État en droit public.
De retour au bercail, il occupe les postes de chef du service des études et de la législation au secrétariat général du gouvernement (1970-1982) puis de conseiller à la Cour suprême (section constitutionnelle) avant d’être nommé ministre de la Fonction Publique et du Travail d’avril 1991 à juin 1992. Il est ensuite nommé secrétaire général du gouvernement avec rang de ministre entre juin 92 et novembre 93. Il est membre de la commission nationale des frontières et de la commission des experts maliens chargés de la préparation du dossier présenté par le Mali devant la Cour internationale de La Haye pour le règlement du litige frontalier Mali-Burkina Faso.
Contrôleur d’État, l’ancien ministre de la Transition est successivement secrétaire général du ministère de la Santé, président de la Mission de réflexion sur la consolidation de la démocratie au Mali. La présidence du Comité d’appui aux réformes institutionnelles (CARI), le conduit presque naturellement au portefeuille de ministre de la Réforme de l’Etat dans le nouveau gouvernement.
Daba Diawara qui a occupé des postes importants dans la direction de l’Union soudanaise RDA, dirige depuis septembre 2001 le Parti de l’indépendance, de la solidarité et de la démocratie (PIDS).
Il a été candidat à la présidentielle de 2002. Il est l’auteur de plusieurs publications, notamment «les Grands textes de la pratique institutionnelle de la IIIe république».

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