C’est le ministre de la Communication, Manga Dembélé, qui a présidé le 1er juillet au Carrefour des jeunes de Kita, le lancement de la campagne d’éducation civique et électorale de proximité. Celle-ci est organisée par l’Ong Association d’entraide pour le développement intellectuel de la femme malienne (Adefim) en partenariat avec Ifes (International fondation for elections systems) et l’Usaid.
A l’ouverture des travaux, la présidente d’Adefim, Mme Diawara Fatim Diawara, a fait une brève présentation de l’Ong. Créée en 2005 à Bamako, Adefim entend promouvoir le développement économique, social et intellectuel de la femme malienne, à travers l’éducation à tous les niveaux. Mme Diawara Fatim Diawara a également cité quelques actions initiées par son Ong pour aider à la réussite de l’élection présidentielle prochaine. Des « kiosques citoyens » ont ainsi été installés dans les centres d’état-civil et les mairies des 33 communes du cercle. Des « kiosques mobiles » seront aussi utilisés dans les foires hebdomadaires et les marchés à bétail en vue d’atteindre le maximum de personnes. Les animateurs formés et équipés de « boites à images » informeront et sensibiliseront les citoyens dans les centres, les mairies et les marchés, sur le processus électoral, l’obtention des pièces d’état-civil, la carte NINA, la réconciliation nationale et la participation citoyenne, a-t-elle énumérée.
Sidi Diawara, le chef de mission Ifes, a dressé un parallèle entre la situation socio-politique de notre pays et celle de la Sierra Leone des années 1996-2000.
Pour Gary Just, le directeur de Usaid /Mali, a estimé que la campagne d’éducation civique/électorale dans le cercle de Kita constitue l’une des opérations les plus difficiles que conduiront les animateurs qui viennent de boucler leur formation. Ils doivent convaincre ceux et celles qui sont encore sceptiques quant à l’organisation du scrutin. Ils doivent briser les barrières sociales et politiques pour mobiliser tous les citoyens du cercle, afin que tous participent à la présidentielle du 28 juillet. Ils doivent les persuader de rester engagés à l’avenir pour veiller à une bonne gestion des affaires du cercle et, partant, de toute la nation. Gary Just est convaincu que les animateurs comme tous les acteurs politiques du cercle, sauront sensibiliser et mobiliser un maximum de citoyens. Le directeur de l’Usaid a appelé tous les citoyens de Kita à faire entendre leur voix le 28 juillet.
Pour le ministre de la Communication, ce lancement concrétise un nouvel élan dans les activités d’éducation à la citoyenneté dans le cercle et correspond à la volonté du gouvernement d’avoir des citoyens qui se manifesteront par le vote, expression d’un choix que seule la démocratie offre. Kita, a préconisé Manga Dembélé, doit donner l’exemple à toute la région en engageant l’ensemble de la société. « Ce n’est pas en restant à l’écart de la chose publique qu’on règle les problèmes de la communauté. Ce n’est pas en restant à la maison le jour du vote que vous aurez un bon président. Ce n’est pas en repoussant, en boudant les hommes politiques qu’on les changera », a souligné le ministre.
En plus des animateurs formés, Kita dispose des chefferies traditionnelles, des communicateurs traditionnels pour faire des élections prochaines un succès, a-t-il souligné. Manga Dembélé a remercié le gouvernement américain pour son appui au processus électoral à travers l’Usaid et son partenaire la Fondation internationale pour les systèmes électoraux.
J.M. FABRICE 
