Les Maliens sont à l’attente des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, trois jours après la fermeture des bureaux de vote. Le Département des opérations de maintien de la paix des Nations au Mali invite à la transparence dans le décompte des voix.
« Il est à espérer que le décompte des voix se fera de manière transparente », a déclaré lundi le porte-parole adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Farhan Haq, lors d’un point de presse. Aussi, le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a indiqué que le premier tour de l’élection présidentielle au Mali organisée le dimanche 29 juillet s’est dans l’ensemble déroulé « de manière pacifique ».
Toutefois, le vote ne s’est pas déroulé sur l’ensemble du territoire. Selon le gouvernement malien, le vote n’a pu être fait dans 713 bureaux de vote soit 3,11% du nombre global de bureaux de vote. Toute chose diversement appréciée par les acteurs politiques.
Dans une déclaration à la presse, la majorité présidentielle estime que cela n’entachera pas la légitimité́ des résultats qui seront annoncés au niveau national. L’opposition, au contraire, par la voie du directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé, pense le contraire. Il affirme que ces bureaux de vote se trouvent dans des circonscriptions électorales favorables au candidat de la plateforme pour l’alternance et le changement. Par souci de clarté et de transparence, M. Dramé invite le gouvernement à publier la liste des bureaux de vote, de même que le nombre d’électeurs dans chacun desdits bureaux. Une demande réitérée par les observateurs de l’Union Européenne. La direction de campagne du candidat Aliou Diallo de l’ADP-Maliba abonde dans le même sens et « accuse » le gouvernement d’être à l’origine de la mauvaise organisation du scrutin.
Par ailleurs, l’opération de maintien de la paix de l’ONU au Mali a rapporté que des hommes armés non identifiés ont lancé, dimanche après-midi, 10 obus de mortier contre l’un de ses camps à Aguelhok, dans la région de Kidal.
« Aucune victime ou dommage n’a été signalée », a précisé le porte-parole adjoint du Secrétaire général. « Une force de réaction rapide de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et d’autres forces de sécurité qui patrouillaient déjà à l’extérieur de la ville ont été dépêchées sur la zone », a-t-il ajouté.
Abdrahamane Sissoko avec la MINUSMA