Élection présidentielle au Mali : A l’heure des grandes promesses électorales

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Certains promettront de faire descendre la lune pour les Maliens. D’autres, diront qu’ils sont capables de mettre fin à la crise politico-sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012 en un seul claquement de doigt. Comme on peut le constater, nous sommes à la veille des élections présidentielles et la campagne est ouverte afin de permettre à chaque candidat de convaincre l’électorat sur sa capacité à diriger le pays.

Les Maliens sont appelés aux urnes le 29 juillet 2018 pour élire un nouveau président de la République. Un deuxième tour sera nécessaire au cas où aucun des candidats n’aura obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés. Ils sont 24 candidats dont une femme à prétendre au fauteuil présidentiel jusqu’ici occupé par Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK élu en 2013 pour cinq ans et candidat à sa propre succession. Un scénario inédit pour un pays en crise et où les ressources financières sont dites insuffisantes. Quoique pour d’autres observateurs de la scène politique malienne, le nombre de candidature, est synonyme de bonne vigueur de la démocratie. La réalité est, cependant, tout-autre. Beaucoup de candidats déclarés accompagnaient le président sortant dans la gestion du pays. Leur candidature à l’élection présidentielle de 2018, relève plus d’une logique de vengeance que celle d’enrichir le débat politique en proposant aux Maliens un véritable projet de société.

La campagne électorale a été ouverte le 7 juillet dernier. Durant 21 jours, les candidats et leur staff de campagne, tenteront de convaincre les électeurs sur la crédibilité de leur projet.  Certains candidats n’hésitent pas à tenir des promesses surréalistes. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » disait un homme politique français. Alors, comme promesse électorale, les candidats à l’élection présidentielle au Mali, n’hésitent pas à en tenir. Pourvu qu’ils soient élus.

On entend toutes sortes de promesses. Les plus farfelues au plus surréalistes. Tout est bon pour attirer l’attention des électeurs. Ils sont nombreux, par exemple, les candidats qui promettent monts et merveilles au peuple s’ils sont élus président de la République. Certains promettent de créer des villes illusionnistes. D’autres, de mettre fin au conflit dit du nord par coup de baguette magique. Vendeurs d’illusions ou pas, les Maliens doivent faire attention et ne pas se laisser embobiner par des promesses qui n’engagent, en fin de compte, que ceux qui y croient.

Pour avoir le pouvoir, certains candidats ne sont-ils pas prêts à tenir toutes les promesses possibles quitte à ce qu’ils s’en défilent une fois l’objectif final atteint ? Le Mali est dans une situation de sortie progressive de sa crise. Des acquis sont là. Et, il ne faut nullement les remettre en cause même au nom d’une quelconque alternance politique. Car, cette sortie de crise progressive du Mali, nécessite également une certaine stabilité institutionnelle pour ne pas à revenir éternellement en arrière.

Youma

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