Déterminé à aller à la conquête du fauteuil présidentiel après ses deux premières tentatives de 2013 et 2018, où il est toujours arrivé quatrième (cette deuxième fois sans avoir fait campagne), le leader de la CODEM et de l’Alliance Espérance Nouvelle jigiyaa kura, Housseini Amion Guindo dit Poulo, nourrit l’espoir de surprendre lors du grand rendez-vous électoral de l’année prochaine. Un pari qu’il pourra gagner au regard de certains facteurs favorables.
-maliweb.net- II aura été le seul ministre à avoir démissionné de son poste ministériel sous IBK, en 2018, pour briguer le fauteuil présidentiel face à son employeur, en quête d’un second mandat. Ce fut un acte courageux voire téméraire, le fait de jeter l’éponge d’un ministère aussi stratégique que celui de l’Education Nationale pour se lancer dans l’aventure de compétir contre un second mandat (souvent inévitable pour le président sortant en Afrique) du locataire du palais présidentiel. Son courage politique l’avait poussé à quitter le gouvernement, plusieurs mois avant le scrutin présidentiel, pour se donner une marge de manœuvre du candidat. Mais aussi pour respecter le diktat du duo IBK-Soumeylou Boubèye Maïga (alors Premier ministre) sommant tout potentiel candidat de quitter l’attelage gouvernemental avant la phase décisive du processus électoral… Une présidentielle pour laquelle Soumeylou Boubèye Maïga a joué le rôle de « cheville ouvrière pour la réélection d’IBK » dans les conditions que l’on sait, avec de fortes contestations plus tard.
Le rappel de cette phase permet de comprendre que le leader du parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM) fait preuve d’un courage qui jure avec les vertus accommodantes d’autres chefs de partis politiques. Ceux-ci ont tous convaincu leurs bases à soutenir la candidature d’IBK pour un second mandat quand bien même en aparté ils fulminaient de déceptions. C’est ce courage politique doublé d’engagement patriotique hors pair qui incite le président de la CODEM à mettre sur pied une alliance électorale dès le début de la Transition en cours.
En effet, l’alliance Espérance Nouvelle- Jigiya Kura, composée de 21 partis politiques et plusieurs dizaines d’associations, mise en place en septembre 2020, se veut un creuset de veille politique et une coalition électorale autour de la CODEM et de son leader. C’est pourquoi Housseini Amion Guindo ne cache plus son intention, claire et limpide, de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Ceci, après avoir, un moment, dénoncé les risques de déviances de la Transition. Cette alliance à objectif électoral affiché projette monter au créneau dans les prochains jours.
En effet, c’est en principe le dimanche 7 mars prochain que l’Alliance Espérance Nouvelle (Jigiya Kura) marquera sa rentrée politique lors d’un meeting au Palais de la Culture. L’événement se veut, selon les organisateurs, grandiose et pourra sonner la mobilisation générale autour du leader de cette alliance dans ses préparatifs de l’élection présidentielle. « Nous voulons prouver au peuple malien que notre alliance est une alternative crédible pour sortir le pays de la situation difficile dans laquelle il se trouve aujourd’hui », a confié un haut cadre de cette coalition. Et de souligner que le Mali doit compter sur ses fils qui bénéficient d’une meilleure connaissance du pays, engagés, patriotes et jouissant du « meilleur ancrage social ».
Il faut rappeler que l’Alliance Espérance Nouvelle Jigiya Kura lance ainsi sa rentrée politique et projette aller à la rencontre des populations pour mieux leur expliquer sa vision de la Transition et sa volonté de privilégier les élections comme objectifs prioritaires de cette période transitoire. Cette démarche a déjà conduit le leader de la coalition, l’ancien ministre et ancien député Housséini Amion Guindo dit Poulo, à aller dans les régions de Sikasso et de Ségou mais aussi à l’extérieur du pays pour déblayer le terrain électoral.Ces sorties de mobilisation des troupes permettront-elles à Poulo et ses lieutenants d’engranger des succès lors des prochaines échéances électorales ? Trop tôt pour l’affirmer certitude. Même des problèmes de leadership au sein des partis ADEMA-PASJ, RPM, URD, qui ont toujours surclassé la CODEM (principal parti de l’alliance) pourraient plaider en faveur de ce regroupement politique.
Boubou SIDIBE/maliweb.net
Même si par un coup de chance qu’il en soit ainsi, ce pouvoir n’aura pas la chance d’avoir la durée d’IBK, il serait destitué dès sa mise en place, car aucune concertation pour réunir les maliens autour d’un consensus n’a pas été réalisée par les militaires, au contraire, les maliens sont plus que jamais divisés aujourd’hui, avec ça aucun pouvoir ne pourrait résister, cela est très certain. La manière qu’il faut pour que les maliens acceptent le prochain Président et son régime fait fortement défaut aujourd’hui, car cette transition est entrain d’évoluer en laissant de côté les plus grands acteurs politiques et apolitiques de ce pays et cela est très dommage. Nous sommes dans l’oeil du cyclone. Aucun candidat de ces prochaines élections n’est crédible et le prochain régime n’a aucune chance de profiter d’une grande durabilité.
Un ancien Ministre de Boua le ventru IBK, c’est du “to-chilen”, qui n’a aucune chance de gagner quoi que ce soit au Mlai!
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