Depuis l’annonce du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga lors de sa visite dans la région de Mopti, de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle au 29 juillet, la foire aux candidatures a débuté, d’où un état de cafouillage dans les rangs des regroupements politiques et associatifs. Les semaines à venir s’annoncent décisifs pour les prétendants.
La course pour Koulouba est ouverte, le duel s’annonce serré, les prétendants se multiplient. Si certains se sont déclarés officiellement, il y a d’autres qui sont dans l’ombre en train d’observer. Pour la circonstance des regroupements de partis politiques naissent et de nouvelles associations politiques poussent comme des champignons dans le seul but de soutenir tel ou tel candidat à l’heure de vérité. D’où une situation de cafouillage total mêlée à une cacophonie indescriptible au sein des grands regroupements politiques, sortis de l’ornière au lendemain du scrutin de 2013. Que ce soit au niveau du camp de la majorité présidentielle, de celui de l’opposition ou des associations et clubs de soutien en passant par les leaders religieux, le suspens est total. Pour dire que le flou est énorme sur les vraies intentions.
La Convention de Majorité Présidentielle (CMP), regroupement des partis politiques pour soutenir les actions du président de la République a presque volé en éclats. La concernant, il y a les partants, les indécis et les ‘’m’as-tu-vu’’.
C’est clair aujourd’hui, toujours concernant la CMP, ce qui ne fait plus l’objet d’aucun doute c’est le départ entre autres de l’ancien Premier-ministre Moussa Mara, président du parti Yelema, et de Me Mountaga Tall ancien ministre du Gouvernement et non moins président du CNID Faso Yiriwa Ton qui sont tous probablement candidats pour Koulouba. A part ces deux partis dont les premiers responsables ont ouvertement déclaré leur départ, tous les autres partis peinent à se déterminer, même s’ils se proposent de briguer la magistrature suprême en juillet prochain. A ce niveau les quatre gros partis de la CMP (ADEMA, CODEM, MPR et APR) présentent de visages différents.
L’ADEMA, troisième force politique est divisée sur la question, il a lancé un appel à candidature pour la primaire. D’ores et déjà les candidatures déclarées ne présagent rien d’autres que la division. On pourra donc déduire que coûte que coûte, une aile de l’abeille restera dans la majorité, laissant l’autre aile défendre ses chances.
Toujours au sein de la CMP, deux autres partis, la CODEM (4ème force politique) et le MPR (5ème force politique) jouent à l’autruche. Le premier, malgré la présence de son président au sein du gouvernement est miné en son sein par des défenseurs d’une candidature interne et le départ de la CMP. Un scénario contraire au MPR où, en attendant la conclusion des travaux d’une commission ad hoc instruite sur la question de candidature, tout laisse croire que le président du parti du Tigre n’acceptera pas de sacrifier les chances de sa formation politique sur le plateau d’un quelconque partenariat politique (d’ailleurs sans profit pour les autres).
Enfin, toujours au compte de la CMP, c’est l’APR qui tourne en rond sur sa décision de quitter ou de rester dans le cercle des partis amis du président IBK. Son président, Oumar Ibrahim Touré, malgré son poste juteux de Commissaire à la sécurité alimentaire avec rang de ministre, peut tourner le dos à la majorité au profit du camp son mentor originel, Soumaïla Cissé de l’URD.
L’ultimatum du Premier ministre aux partis de la majorité présidentielle afin de déterminer leur position risquera de porter un coup fatal. Car pour nombreux d’entre eux, il s’agit là d’une invite à quitter le navire. Et d’autres sont déterminés à fouler au pied cette instruction du PM, Soumeylou Boubèye Maïga, dont le parti (ASMA-CFP) avec quelques micro partis sont les seuls à vouloir animer la galerie derrière le ‘’Mande Massa’’ en juillet prochain.
Ce n’est pas la Convention de la Majorité Présidentielle qui est le seul regroupement atteint par le spectre de la division. L’opposition aussi est plus que jamais divisée. Surtout sur la question de l’alternance, au compte de laquelle, elle veut dresser tous ses partis derrière une candidature unique. Cette logique politique ne vise qu’un seul objectif : porter le choix sur Soumaïla Cissé le 29 juillet prochain. Toute chose qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’Opposition. Si cela fera le bonheur de certains partis mal implantés, tel le PARENA, elle ne fait pas l’affaire des autres, dont l’ADP-Maliba de Aliou Bocar Diallo, qui a dejà dévoilé ses intentions.
Au-delà de ces deux importants regroupement politique, même les associations politiques (telle l’APM) et organisations de la société civile (dont le Haut Conseil Islamique) ne sont à l’abri d’une division, avec en toile de fond les jeux d’intérêts au profit ou contre telle ou telle candidature. La danse sur glace peut continuer.
Par Jean Joseph Konaté
Le gouvernement français qui tente de voiler les gilets jaunes qui réclament un geste significatif, Macron s’assoit sur l’ISF et préfère aller faire sa danse du ventre à Djibouti et à Addis-Abeba!!!
Et veut par l’intermédiaire de leur Ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, imposer leurs danses du ventre des vendredis pour le climat alors qu’ils sont les premiers à aller en vacances excessivement avec leurs ski en ébèn(laden)e vendu fièrement aux “montagnards de Dubaï” chauffé pendant 8 heures à haute température et recouvert de leur verni chimique dont ils s’en vantent tant… hypocrisie!
https://www.rtl.fr/actu/politique/ecologie-jean-michel-blanquer-annonce-des-debats-dans-les-lycees-vendredi-7797180739
Pendant que le Mali fait face à des attaques meurtrières et que les maliens meurent par dizaine, les opposants maliennes cherchent les voies et moyens pour faire pression sur le gouvernement malien pour tenir les élections. C’est le vœu de la classe politique et de la société civile la tenue des élections en juillet 2018. On va les tenir donc. Que les conditions soient remplies ou non. Et le président IBK sera réélu. Il ne faudra donc que ces salopards essaient de créer une crise post-électorale sous prétexte que les élections ne sont pas déroulées dans les bonnes conditions. Car force sera la loi.
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