Election présidentielle 2018 : IBK a –t-il déjà préparé sa défaite ?

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Interview (presque) imaginaire : IBK : « Karim Keïta n’a pas d’avion ; mais s’il a les moyens de s’en procurer, pourquoi pas ? »

Elu jusqu’à 77% de suffrage, l’actuel président de la république du Mali a transformé l’espoir de ses électeurs en désespoir total .Cet homme, considéré comme le messie parmi les candidats aux élections présidentielles de 2013, a montré toutes ses limites aujourd’hui. Influencés par les propos durs qu’il tenait lors de son passage à la primature et à l’assemblée nationale, bon nombre de maliens lui ont porté leur confiance pensant qu’il sera à mesure de transformer leur rêve en réalité. D’autres de ses anciens électeurs l’ont cru pour son slogan préféré « inchallah ».Ce « inchallah »lui a aussi rapproché des religieux et il a vite gagné leur confiance. Les maliens avaient soif du changement et pensaient que tous les beau discours d’IBK seront une réalité. Personne n’aurait cru que la crise du nord malien ne serait pas terminée un an après l’élection d’IBK .Nous croyions avoir des hôpitaux bien équipés avec une  très bonne formation des personnels. Nous avions pensé   à une école pas comme celle des régimes précédents. Nous avions aveuglement cru à sa promesse de 200 000 emplois. On avait tous prévu la fin de la corruption .On pensait que le mérite sera priorisé. On avait de l’espoir  total pour  le devenir de notre Mali avec IBK. Mais la réalité que vivent les maliens aujourd’hui prouve toutes les limites de notre ‘’messie’’. Aucun secteur ne bouge. Les gouvernements se succèdent  mais les problèmes vont de mal en pis. La situation sécuritaire est dégradante au nord comme au centre, les conflits intercommunautaires se multiplient, la corruption se fait à ciel ouvert et le pays est finalement atteint par une épidémie de grèves difficile à soigner. Aucune solution fructueuse n’a été trouvée à la crise du Nord pour laquelle le président IBK a même été élu. Apres la  signature d’un accord de paix dont l’application cause problème depuis 2015, nous venons encore d’assister aux théâtres de la conférence d’entente nationale qui ne pourra pas en réalité résoudre les problèmes du nord. A tous ces problèmes, s’ajoutent les grèves incessantes des différents syndicats. Apres les grèves illimitées des magistrats, les agents de la santé sans lesquels toute vie est en danger sont en grève illimitée depuis plus de trois semaines. Les pauvres continuent à mourir dans les hôpitaux. Un tout petit peu de la volonté du gouvernement pourrait mettre fin à cette grève mais toutes les négociations faites furent sans suites favorables. Nul n’ignore l’indispensable rôle que joue l’éducation pour le développement d’un pays .Le régime IBK opte encore pour la destruction de l’école malienne. L’enseignement fondamental et secondaire continue à aller en grèves pour exiger l’application de l’engagement pris par le gouvernement avant d’être refusé. Apres des grèves de 216 heures en mois de mars, les syndicats du fondamental et du secondaire seront en grèves de 240 heures à partir de ce lundi 10 avril si leurs problèmes ne seront pas résolus. Nos frères et sœurs dans les  universités ne reçoivent plus de cours il y’a de cela des jours car leurs professeurs sont en grève illimitée. Tous ces problèmes montrent que le régime actuel n’est pas la solution du Mali.

Le manque de la communication des gouvernants contribuera à l’échec d’IBK en 2018. En rien IBK ne pourra bénéficier de la confiance des Maliens pour une deuxième fois. Le souhait  de tout  citoyen est d’avoir des dirigeants qui les protègent et non ceux qui violent leurs droits à l’éducation et à la santé.

B. Guindo

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4 COMMENTAIRES

  1. “Election présidentielle 2018 : IBK a –t-il déjà préparé sa défaite ?” Hum en tout cas, il a amasse assez de sous pour cela (tous ces milliards “retenus sur l’achat de Air IBK One), la finition de sa maison de Sebenikoro, la restauration de la maison de ATT ( qu’il veut s’approprier) et ses nombreuses commissions sur les affaires dont Tomi Michel a beneficie de lui, ect….
    C’est pourquoi, avant qu’il s’en aille, il faut l’obliger a “rendre gorge” tout ce qu’il a hum vole (?) au peuple Malien depuis 1994.

  2. Ce serait le plus grand suicide collectif au Mali. Yugubanne a raison, si l’on sait, que le Malien, pour un billet de cinq mille francs cfa, est capable d’hypothéquer son avenir quinquennal. Il n’est pas possible qu’I.B.K soit réélu. S’il organise la fraude pour s’installer, ça ne marchera pas, car les Maliens ne l’accepteraient pas, tout simplement. Ce serait le premier coup d’état civil au Mali. Ni insurrection, ni manifestations, ce sont des civils, qui prendraient les armes pour marcher sur Sébéninkoro pour mettre fin à son pouvoir. Ils arrêteraient eux-mêmes I.B.K, et iraient le mettre au gnouf quelque part, sans aucune immixtion des militaires dans l’affaire. I.B.K lui même en honnête citoyen, doit comprendre l’énormité de son échec, et refuser de se représenter à une élection. Mais s’il franchi le pas, il est mort. Comment est-ce qu’un homme malade comme lui, ne jouissant plus de toutes ses capacités, peut-il être encore tenté de briguer un autre mandat, avec tous les dégâts dus à sa gestion catastrophique du pays? Il est impossible qu’I.B.K puisse caresser le rêve d’un second mandat. C’est à peine croyable, avec le bilan qu’il traîne, I.B.K, même sous la pression du clan et de la famille, ne devra céder à la tentation de se représenter. Il sait lui même, qu’il est le malheur du Mali. Quatre Premiers Ministres en quatre ans, quel prouesse politique! Peut-être, qu’il en nommera un, avant la fin de son mandat. Gare aux opposants qui accepteraient de participer à un gouvernement I.B.K. Ils seraient comptables de la gestion catastrophique du Président du Mali par accident.

  3. Si les Maliens attendaient tout cela de IBK, je ne vois pas de raisons de désespérer de lui maintenant. Depuis plus d’un quart de siècle que ce Monsieur occupe le devant de la scène, il n’a fait autre chose que ce qu’il fait aujourd’hui. Partout où il a passé, la corruption a eu droit de citée. Si avec tout ça on a pu voir en lui un Kankéléntigui, je ne vois pas de raison de ne pas le réélire. Surtout que maintenant il a volé le maximum possible et a plus d’argent pour l’achat de conscience de religieux,…..

    • Le choix du peuple malien sur la personne de IBK est un réel gâchis, chose très regrettable.

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