Election présidentielle 2013 : Quel président pour le Mali ?

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Rarement dans notre pays, une présidentielle n’aura enregistré autant de têtes d’affiches. Malheureusement, cela contraste avec le peu d’engouement que la population malienne porte à l’égard de ce scrutin qui aura lieu dans quelques semaines seulement. La crise malienne est passée par là, entrainant le discrédit de la classe politique, responsable désignée de tous les maux du moment. Or, le changement reclamé par tous ne pourrait se réaliser sans un fort taux de participation.

 

 

Qui sera la prochain Président de la République du Mali ? Sera-t-il issu de la vieille garde politique, comme Soumeyla Cissé, Ibrahim Boubacar Keita, Modibo Sidibé ou encore Zoumana Sacko, qui peuvent avancer l’argument inestimable de l’expérience dans la gestion des affaires publiques ? Ou, sera-t-il issu de cette nouvelle classe politique malienne qui brandit l’argument du « changement » que tous les maliens souhaitent ?

Une chose est claire. C’est qu’au vu des candidatures déjà déclarées, les maliens ne peuvent avoir que l’embarras du choix. La grave crise que nous avons traversée et dont les séquelles persistent toujours a sérieusement dégradé la crédibilité de la classe politique malienne. Ce qui justifie amplement, à quelques semaines de la présidentielle, le peu d’intérêt que portent les maliens au scrutin présidentiel. Les maliens sont las des politiques qui promettent beaucoup mais qui réalisent très peu. La confiance se gagne quand les promesses se tiennent, dit un célèbre proverbe. Et, force est de constater que les maliens, dans leur grande majorité, n’ont plus confiance en leur classe politique.

 

 

Les maliens doivent encore faire appel à leur tolérance légendaire et comprendre que cette présidentielle est différente de celles qui l’ont précédées. C’est justement, à cause de l’échec de la classe politique classique que le taux de participation doit être exemplaire.

Le changement que tant de maliens souhaitent ne saurait se réaliser sans une participation massive à la présidentielle. Voter dans ces circonstances de crise aigue est une preuve indéfectible de patriotisme.

 

 

A quoi peut ressembler le candidat idéal ?

Pour le choix de leur candidat, les maliens seront donc confrontés à deux possibilités. Il s’agira de choisir entre ceux-là qui jouissent d’une très grande expérience politique et qui connaissent les méandres du pouvoir et ces jeunes candidats, certes peu expérimentés, mais qui sont animés d’une grande ambition de réussir là ou leurs ainés ont failli et qui incarnent le changement tant espéré. Des deux “spécimens”, lequel correspond le plus au peuple malien ?

 

 

Dans un pays comme le Mali, la jeunesse constitue la première force. Elle constitue 70 % de la population active et est le moteur de l’économie.

Le Mali ne saurait se développer sans sa jeunesse. Un candidat jeune, entouré par des hommes politiques d’expérience semble être le meilleur choix. C’est pour cela que la première force politique du Mali, l’ADEMA a choisi, à la surprise générale, un candidat certes méconnu, mais qui est à l’image du pays. Il s’agit de Dramane Dembélé qui jouit de la maturité de tout un parti politique pour le soutenir. Par ce choix, l’ADEMA a voulu clairement répondre à ce que le peuple malien demande : le changement. D’où leur slogan, «aw yé min fo».

 

D’autres jeunes candidats dans la course pour la magistrature suprême, il y en a. Mais, très peu peuvent se targuer, de jouir de l’expérience d’hommes du sérail.

 

Ahmed M. Thiam   

 

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