Election présidentielle 2013 : Que la fête soit belle !

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A moins d’une semaine du grand jour, le taux de retrait des cartes NINA (au moins 70 % sur l’ensemble du territoire national) est globalement satisfaisant. Mieux encore, il ne cesse de croitre à mesure que l’on s’approche de la fin de la campagne présidentielle. Et déjà, on peut dire que les autorités de transition ont relevé le défi. Il reste maintenant aux électeurs de faire de cette journée du 28 juillet, une grande fête.

 

 

Sur l’ensemble du territoire national, les électeurs prennent d’assaut les centres de distribution des cartes NINA. Cependant, cette ardeur s’est quelque peu refroidie durant ces derniers jours. Si, un grand nombre de cartes a été retiré, l’affluence n’est plus la même qu’au début de l’opération de retrait.  Le commencement du mois de Ramadan explique, en partie, cet état de fait.

 

 

Selon le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, le taux national de retrait de la carte d’électeur NINA dépasse 70%. Dans le district de Bamako,  sur 1 051 972 cartes remises, 620 000 ont été retirées, soit plus de 60 %. La Commune III est celle qui enregistre le plus haut taux de retrait avec 70,53%. Pour les autres communes, la répartition se fait comme suit : la Commune V (62 % de retrait) , la Commune II (61,62 %), la Commune VI (54,28 %), la Commune IV (62 %) et la Commune I (55  %).

 

 

Dans les régions, le taux moyen de retrait atteint également 70 %. La région de Ségou détient la palme avec 77% suivi de près par Sikasso dont le taux dépasse 73 %. Les régions de Mopti, Tombouctou et Gao ont un taux respectivement de 71 %, 65 % et 63 %. Avec 91,84 %, le cercle de Bandiagara détient le record de taux de retrait des cartes sur le plan national. A noter que les différents taux augmentent de jour en jour. Selon la direction Nationale de l’intérieur, l’objectif recherché est d’atteindre un taux avoisinant les 95 % de cartes retirées.

 

 

La fièvre électorale gagne Kidal

Il n’ya, désormais, aucun doute quant à la participation de la ville de Kidal à la présidentielle du 28 juillet prochain. Dans la ville, les électeurs se bousculent pour retirer leur carte NINA. L’on tend vers le nombre de 2000 cartes retirées. Le colonel d’aviation Adama Kamissoko, gouverneur de Kidal et son staff sont sur le terrain depuis une dizaine de jours. Des dispositions ont été prises pour faciliter le retrait surtout au groupe scolaire de Kidal III non loin de la Mairie où se déroulent toutes les opérations.

 

 

Si dans la ville de Kidal les choses se passent normalement tel n’est pas le cas à  Aguelhok où la distribution des cartes, à ce jour, n’est pas effective. Cela s’explique par le fait que les troupes de la MINUSMA ne sont pas déployées partout sur le terrain.

Les bureaux doivent être sécurisés avant le début du scrutin. A Aguelhok et à Tin Essako, il n’ya aucun réseau téléphonique et les informations remontent difficilement aux officiels.

 

 

Malgré tout, d’ici le jour du vote, la majorité des électeurs pourront retirer leur carte et les conditions pour le bon déroulement du scrutin seront réunies.

 

 

Le vote de réfugiés

L’organisation du vote des réfugiés est un peu difficile. Nous savons d’ores et déjà que des accords ont été signés entre les autorités de transition maliennes et les pays qui abritent nos réfugiés afin de faciliter leur participation au scrutin. Le jour du vote ainsi que le 11 aout en cas de second tour, des bureaux de vote devront être installés à proximité des camps. Les noms des réfugiés qui se sont enregistrés ont été transmis aux autorités maliennes pour que leurs cartes électorales soient envoyées au Burkina (3 500 votants), au Niger (4 200 votants) et en Mauritanie (11 400 votants).

 

Mais dans les campements, beaucoup craignent de ne pas recevoir le précieux sésame à temps.

Le HCR, une des organisations qui s’occupe des réfugiés maliens, appuiera le processus électoral. Sur le terrain, l’agence onusienne mène des campagnes de sensibilisation et d’information sur le scrutin. Le jour du vote, elle transportera  les électeurs vers certains bureaux de vote. Parmi eux, certains peuvent se porter comme bénévole pour être des agents électoraux comme tout citoyen malien.

Ahmed M. Thiam

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