Election présidentielle 2013 : Les partis politiques à pied d’œuvre

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Après l’avortement de la présidentielle de 2012 par le coup d’état du 22 mars et l’occupation des 2/3 du territoire par des groupes rebelles et alliés, le Mali décide de prendre sa destinée. Il se rendra dans les urnes en juillet prochain dans un contexte particulièrement difficile. Lire notre analyse.

Les autorités de la transition voyant (priorité n°1) la totalité des zones occupées du nord libérer, veulent passer à la vitesse supérieure en entamant la priorité n°2. Celle qui consiste à organiser des élections libres et transparentes conformément au vœu de la Communauté internationale. C’est ainsi que le gouvernement malien par la voix du ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales (chargé de l’organisation des élections) a rendu public il y a quelques semaines le calendrier. Le premier et le second tour du scrutin présidentiel auront lieu respectivement les 07 et 31 juillet 2013.

Dès ces annonces, les principaux partis politiques et acteurs de la campagne électorale sont en mobilisation des ressources notamment au niveau de leurs bases respectives. Certains états major maintiennent toujours les candidats désignés depuis l’an passé. C’est le cas à l’Adema, la première force politique au Mali où Dioncounda Traoré actuel président de la République par intérim et non moins candidat l’an dernier de son parti n’est plus dans la course. Du coup, le parti de l’abeille et d’autres formations sont en train de revoir leurs choix.

Parmi ceux qui ont gardé leur candidat figure l’Union pour la république et la démocratie (URD) 2è force politique qui confie son étendard à son président fondateur Soumaïla Cissé. Au Rassemblement pour le Mali (RPM), le président fondateur Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK mérite toujours la confiance de ses militants pour la conquête de Koulouba. Aussi, l’ex premier ministre Modibo Sidibé l’un des favoris demeure en tant que candidat indépendant.

Contrairement à l’année dernière où le nombre de prétendants était plus d’une trentaine la liste pour la magistrature suprême édition 2013 ne serait plus longue. La conjoncture actuelle du pays expliquerait cette nouvelle donne. Par ailleurs, la conquête de Koulouba s’annonce difficile pour les formations politiques qui ont perdu leur crédibilité à cause de la mauvaise gouvernance. En effet, les représentants de ces derniers ont mal géré les affaires publiques pendant les deux dernières décennies. Une nouvelle mentalité est-elle en train de s’installer en matière du vote? Trop tôt de répondre.

En outre, il convient de rappeler que le défi de la réconciliation est à relever par le futur locataire du palais. Avec plus d’une centaine de partis politiques lequel peut avoir la confiance des électeurs pour prendre en main les destinées du Mali à l’issue de ces présidentielles prévues les 07 et 31 juillet 2013? Après plusieurs mois d’endurance et d’impasse politico-sécuritaire et institutionnelle notre pays a besoin d’une bouffée d’oxygène.

Bréhima Coulibaly

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