Concernant le maintien des dates électorales au Mali, les tensions commencent aujourd’hui à « grimper » chez un certain nombre de candidats à la présidentielle.
Dans le cadre de l’analyse des évolutions actuelles des événements qui se déroulent au Nord-Mali, il convient de souligner que la situation engendre un degré d’incertitude élevé lié à l’intensification des attaques entre l’armée et les rebelles. Ce contexte rend difficile toute appréciation des perspectives électorales dans une date si proche, surtout quand nous savons tous qu’en plus de la recrudescence des violences perpétuées, une crise alimentaire et une insécurité sanitaire se dessinent au Nord et que cet alarmant panorama peut, dans les jours à venir, nous faire encore chuter dans un nouveau désastre.
Avec ce spectacle chaotique, notre pays, dans son ensemble, subit les effets négatifs. Et pourtant, les déclarations les plus récentes de nos politiques confirment clairement la tenue des élections au 29 Avril 2012 : un comportement d’une irresponsabilité incroyable !
Dans ces conditions, il peut en découler un scénario plausible dans lequel une partie des électeurs seront privés de scrutin, indépendamment de toute volonté. Suite à cette frustration exercée sur les uns et les autres, les élections pourront avoir un impact défavorable.
Les politiciens doivent engager de manière continue d’étroites consultations et coopérer en menant conjointement des actions sans précédent pour une issue favorable à ce conflit. Il faudra donc aller vers les populations en détresse afin de réduire leurs infortunes. Ce conflit n’est pas celui d’un seul homme, mais l’affaire de chaque Malien, où qu’il soit.
On doit accentuer le fait qu’il est indispensable que la politique assure un ancrage solide des populations avec un seul objectif : la stabilité dans notre territoire. Une stabilité qui favorise une contribution efficace des recours et permet d’empêcher les risques liés à l’amplification d’un combat interminable.
Tous les partis politiques devraient faire face à leurs responsabilités et se demander où se trouvent vraiment leur priorité : se dissimuler sous un tas de « bla-bla-bla » en procédant à des élections bâclées ou se donner du temps pour résoudre cette crise ?
De toute évidence, le défi exceptionnel que doit prendre tout un chacun est d’usage afin de faire preuve d’un comportement responsable au cours des prochaines semaines.
Neïmatou Naillé Coulibaly