Depuis la démission prématurée de l’ancien président du Conseil National des Jeunes du Mali Mohamed Salia Touré le 15 juin 2017, son fauteuil vacant fait objet de convoitise et beaucoup veulent l’occuper. Si certains sont pour l’organisation d’un congrès extraordinaire pour choisir un nouveau président pour le CNJ Mali, d’autres optent pour une conférence nationale qui, selon les premiers, n’a pas sa place dans les textes qui régissent le CNJ Mali. Dans cette optique, une rixe risque d’éclater et de diviser encore les jeunes du Mali. Le Mercredi 05 juillet 2017 à la pyramide du souvenir de Bamako, l’ancien chargé à la communication du bureau de Mohamed Salia Touré, Abdoul Karim Maiga, a animé un point de presse afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur les insuffisances des textes du CNJ concernant la démission d’un président et les conditions de son remplacement tout en dévoilant le scandale financier concernant un fonds alloué à l’ancien bureau par les Nations Unies.
« Depuis la démission du président Mohamed Salia Touré, son premier vice président Souleymane Satigui Sidibé veut tailler les textes du CNJ à sa mesure, il est entrain de manipuler certains membres du bureau sortant en sa guise pour prendre le poste de président vacant via une conférence extraordinaire à la place d’un congrès extraordinaire comme prévu par les textes. Mais il nous trouvera sur son chemin». C’est par ces mots qu’Abakary Touré, le chargé aux relations extérieures de l’ancien bureau a entamé ses propos. Selon lui, le congrès du CNJ Mali tenu à Bandiagara ne s’est pas tenu dans les règles de l’art et tout le tohu bohu a été entretenu par Souleymane Satigui Sidibé dans le seul dessein d’occuper le fauteuil du CNJ Mali alors que son âge même ne lui permet plus car il y siège depuis plus de neuf ans. « Il est même un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères en poste au Soudan mais il ne peut pas s’y rendre à cause de son ambition présidentielle », dévoile Abakary Touré. Il a fait savoir que le président démissionnaire Mohamed Salia Touré a démissionné avec tous les membres de son bureau et que ceux qui veulent organiser une conférence extraordinaire ne le font pas au nom du CNJ Mali, mais en leur nom propre et en piétinant les textes du CNJ. Il a interpellé le ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne Amadou Goita pour qu’il barre la route à Souleymane Satigui Sidibé et à sa bande en les empêchant d’organiser cette conférence extraordinaire dont l’objectif est de diviser les jeunes et non de les réunir.
Abakary Touré a signalé qu’ils ont même introduit une plainte au niveau du tribunal de la commune III du district de Bamako contre Souleymane Satigui Sidibé pour détournement de plus de 400 millions de FCFA. « Le Fonds PBF (Fonds des Nations Unies pour la Paix) accordé par cette structure au CNJ Mali pour soutenir l’apport des jeunes pour le retour de la paix à été logé dans un compte parallèle crée à la Banque Of Africa par Souleymane Satigui et certains compagnons. Il doit élucider cette affaire au lieu de chercher à occuper le poste de président du CNJ Mali », affirme Touré. Dans le même ordre d’idée, le chargé à la communication de l’ancien bureau Abdoul Karim Maiga a lui aussi signalé que le ministre Amadou Goita doit barrer la route à Souleymane Satigui Sidibé et à ses affidés qui ne jurent que par le fauteuil du CNJ Mali, un poste qu’ils veulent occuper que pour scinder la jeunesse et réveiller les vieux démons en faisant du CNJ Mali, une organisation au sein de laquelle règne aujourd’hui la terreur et la zizanie.
Moussa Samba Diallo