Le collège électoral est convoqué le dimanche 29 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national, à l’effet de procéder à l’élection des députés à l’Assemblée nationale. Lors d’un débat politique organisé, le dimanche 02 février 2020, par la télévision nationale (ORTM), le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Adama Sissouma a fait savoir que le coût de l’organisation de l’élection législative du 29 mars prochain est estimé à 16 milliards de FCFA.
«En toute Franchise », c’est le titre de la toute nouvelle émission de débat politique diffusée en direct sur l’Office des radiodiffusions et télévision du Mali (ORTM), le dimanche 02 février 2020, aux environs de 21heures 30minutes. Ladite émission de 90 minutes présentée par le directeur général de l’ORTM, Salif Sanogo avait comme invité, Adama Sissouma, secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mamadou Samaké, constitutionnaliste, représentant de la société civile, Ibrahim Ikassa Maïga, représentant de l’opposition politique et Ibrahim Lanceni Coulibaly, représentant de la majorité présidentielle.
Répondant aux questions du journaliste Salif Sanogo, le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Adama Sissouma a fait savoir que l’administration a été toujours prête pour l’organisation des élections. Avant de préciser que cette élection législative sera faite sur la base des anciennes circonscriptions électorales (147 députés). Selon lui, beaucoup de régions créées par la loi ne sont pas encore opérationnalisées. Il a précisé que le coût de l’organisation de l’élection législative du 29 mars prochain est estimé à 16 milliards de FCFA. Aux dires de Sissouma, des dispositions sont prises pour sécuriser le scrutin aussi bien que les candidats. A ses dires, le fichier électoral sera audité avec la participation de toutes les parties prenantes et ne souffrira d’aucun doute.
Quant à Ibrahim Ikassa Maïga de l’opposition, il émet des doutes par rapport à la bonne tenue de l’élection législative. A l’en croire, à cause de l’insécurité, aucune activité politique ne peut se tenir dans certaines localités du pays comme Bourem (Nord du Mali) par exemple. Pour Ibrahim Ikassa Maïga, il fallait trouver une solution aux problèmes sécuritaires avant les élections. A ses dires, la date de limite de dépôt des candidatures pour ces élections législatives est prévue pour le 13 février prochain.
Selon Ibrahim Lanceni Coulibaly de la majorité présidentielle, le dialogue national inclusif (DNI) a fixé le délai du 2 mai 2020 pour la mise en place de la 6ème législature. « Le vin est tiré, il faut le boire. Ces élections doivent sauver le Mali », a-t-il dit. Il a invité les partenaires à aider le Mali pour la sécurisation de ces élections.
Selon le constitutionnaliste, Mamadou Samaké, représentant de la société civile, il faut rendre légitime cette Assemblée Nationale pour qu’elle puisse procéder aux réformes. Il a fait savoir que l’opérationnalisation des régions coûte chère. A l’en croire, il y a des alliances contre nature (RPM (majorité)-URD (opposition)) dans certaines circonscriptions. Pour lui, les recommandations faites par les observateurs lors de l’élection présidentielle de 2018 devraient être appliquées, mais la volonté politique, dit-il, n’y ait pas.
Aguibou Sogodogo