Sans conteste, le peuple malien s’est lourdement trompé en plébiscitant Ibrahim Boubacar Kéïta à la Présidentielle de 2013. Il lui aura fallu cent jours de gestion du nouveau président pour se rendre à l’évidence. Et depuis dix mois, les Maliens vont de déception à désillusion, jusqu’à l’indignation. Le pouvoir est géré par un cercle restreint de la famille présidentielle. Kidal n’est plus sous l’autorité de l’Etat malien et le reste du nord échappe à soncontrôle. Au sud, c’est l’insécurité, le malvivre, la dèche au moment où le chef de l’Etat vit dans un luxe insolent, en tous lieux, en toutes circonstances. Retour sur dix mois de gestion calamiteuse.
L’usure amenée par l’exercice sans discontinuer de hautes fonctions (Premier ministre pendant 6 ans, président de l’Assemblée nationalependant 5 ans et député durant plus de 5 ans), le poids de l’âge et son corollaire d’ennuis de santé, l’effet laminoir du pouvoir et les choix risqués et quelques fois contestables ont-ils eu raison d’IBK ? Nous répondons, sans hésiter, par l’affirmative.
Le putsch et le plébiscite
Elu avec plus de 77% au deuxième tour de la présidentielle 2013, Ibrahim Boubacar Keïta a bénéficié d’un plébiscite. Les Maliens se sont mobilisés pour porter leur choix sur un candidat qu’ils pensaient être l’homme de la situation, l’homme qui allait réparer tout ce que notre pays a subi depuis le 22 mars 2012. Cette date désormais tristement célèbre de notre histoire est celle du coup d’Etat perpétré par le capitaine Amadou Haya Sanogo et sa bande. Trois jours après le coup de force militaire, les régions septentrionales du Mali (Kidal, Gao et Tombouctou) sont tombées les unes après les autres sous le joug des mouvements séparatistes touareg (Mnla) et terroriste (Aqmi, Mujao et Ançardine).
Pendant que se déroulait cette tragédie, les putschistes se pavanaient dans les rues de Bamako et des capitales régionales, se livrant au pillage des services publics et privés, multipliant les exactions sur les personnalités politiques et de l’armée. Pour perpétuer leur mainmise sur le pays, ces militaires ont manifesté une opposition paranoïaque à toute intervention étrangère. L’on se rappelle encore que les putschistes et leurs soutiens politiques avaient empêché l’atterrissage de l’avion transportant les chefs d’Etat de la sous-région, dont le président de Côte d’ivoire et président en exercice de la Cedeao, Alassane Dramane Ouattara, le président burkinabé Blaise Compaoré et le président béninois et président en exercice de l’Union africaine (UA) à l’époque des faits, Thomas Boni Yayi.
Il a fallu attendre le 11 janvier 2013 et l’intervention militaire française dénommée «Serval » avec l’appui des forces africaines, notamment tchadiennes, pour chasser les terroristes et libérer nos régions. C’est alors que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a créé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) par sa résolution 2100 du 25 avril 2013.
C’est dans ce contexte que l’élection présidentielle a été organisée par le gouvernement de la Transition. Election qui a consacré le sacre d’Ibrahim Boubacar Keïta. Rappelons un fait inédit dans notre démocratie. Ce sont les félicitations à IBK de son challenger Soumaïla Cissé, avant même la proclamation des résultats.
Le président du RPM a été investi par la Cour suprême dans ses fonctions de chef d’Etat, chef suprême des armées, Président du Conseil supérieur de la magistrature, le 4 septembre 2013. Le 19 septembre, IBK a été investi en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat au stade du 26 mars de Bamako. Parmi eux, le président français, François Hollande et le roi du Maroc, Mohamed VI. La consécration fut d’une telle portée qu’elle a fait dire aux Maliens et aux observateurs étrangers que notre pays retrouvait sa place dans le concert des nations.
IBK et la réalité du pouvoir
Le nouveau capitaine du navire Mali devait alors faire face à l’exercice du pouvoir. Il lui fallait tenir ses promesses de campagne, dont celle de redonner à notre pays « sa dignité et son honneur ». Il lui fallait aussi mettre un sens dans ses slogans de campagne « Le Mali d’abord » ou encore « Pour le bonheur des Maliens ».
Acte I, la mise en place du gouvernement Oumar Tatam Ly. Et patatras ! Les Maliens ont été déçus à l’annonce du premier gouvernement de l’ère IBK. A leurs yeux, l’équipe mise en place ne pouvait pas apporter le changement espéré par ses compatriotes. Parmi les déçus, se trouvaient « Sabati 2012 » et bien d’autres soutiens à IBK. Fait aggravant, le gouvernement comptait dans ses rangsplusieurs membres de la famille présidentielle (neveux, beaux-frères). Les critiques de la presse fusent de toutes parts, dénonçant le népotisme et le copinage. L’élection du président de l’Assemblée nationale Issaka Sidibé, beau-père du fils du président, Karim Keïta (qui est lui-même élu président de la commission Défense et Sécurité de la même institution)attisent les commentaires. La presse estimait en des termes très durs que le président s’était détourné de son slogan de campagne « Le Mali d’abord » au profit de « Ma famille d’abord ». La déception des Maliens fut telle que le Premier ministre Oumar Tatam Ly démissionne, le 04 avril dernier, pour « dysfonctionnement » constaté au sein de l’appareil d’Etat. Ly dénonçait notamment les agissements et l’incompétence de certains ministres proches du président.
Acte II, le nettoyage de Kati pour que la ville-garnison « ne fasse plus peur à Bamako ».L’opération a été menée avec méthode et professionnalisme, au grand soulagement des victimes dans « l’affaire des bérets rouges », de celles de « la mutinerie de Kati » et des défenseurs des droits de l’homme. Amadou Haya Sanogo et toute sa bande sont interpellés et mis hors d’état de nuire.
Acte III, la gestion de la crise de Kidal. Sans nul doute, c’est le sujet le plus important de ce début de quinquennat. La communauté internationale fondait un réel espoir en IBK, espérant que le nouveau président accélère les négociations avec les groupes armés. Cette communauté s’est investie pour la libération des locaux du gouvernorat de Kidal par le Mnlaet le retour de l’administration malienne dans la ville et la région.
S’appuyant sur l’ampleur de sa victoire, Ibrahim Boubacar Keïta multiplie les déclarations péremptoires, peut-être pour flatter l’amour-propre national, peut-être pour rassurer l’opinion nationale sur sa fermeté. «On ne me trimbalera pas », assurait-il. Face à la lenteur des autorités maliennes à entamer les négociations, une sorte d’agacement commença à pointerau niveau de la communauté internationale qui multiplie les appels et les pressions à la reprise des négociations. Le président fait un pas en nommant son Haut représentant pour le dialogue inclusif inter malien, en la personne de l’ancien Premier ministre Modibo Kéïta.
Alors que les lignes commençaient à bouger (contacts discrets à Ouagadougou, Alger, Nouakchott avec les groupes armés), intervint le malheureux événement de Kidal, le 17 mai 2014, événement déclenché par la visite du Premier ministre Moussa Mara contre l’avis de la Minusma et de Serval. L’événement fut d’abord ensanglanté par l’assassinat de huit préfets, sous-préfets et fonctionnaires maliens. Puis, sur ordre politique (la commission parlementaire déterminera qui du président de la République, du Premier ministre ou du ministre de la défense de l’époque a donné cet ordre), l’armée malienne attaque le 21 mai les groupes armés pour reprendre le gouvernorat et sécuriser les personnes et les biens. Elle subit malheureusement une déroute sans précédent. Le bilan est lourd : des dizaines de morts, de blessés et de prisonniers, sans compter les pertes en équipements et en armements.
A ce sujet, notre confrère Mamadou Lamine Doumbia alias « MLD » écrivait dans sa chronique « Roue libre » dans l’Indépendant du 9 juillet 2014 « … les Maliens viennent de boire le calice jusqu’à la lie à cause de l’irresponsabilité de leurs dirigeants. Aucun Malien n’a dormi à l’annonce de la triste nouvelle. Il y a des défaites qui ont l’arrière-goût amer de la quinine. A présent, voilà un peuple humilié, blessé dans sa dignité, bafoué dans son orgueil… ». Et MLD de poursuivre :« Comment peut-on envoyer à la boucherie une armée sous-équipée et mal formée sachant bien que l’ennemi a une forte tradition de guérilla, de surcroît sur un terrain qu’il maîtrise parfaitement. Ce n’est pas la faute à l’Etat-major, car contrairement à ce qu’il a dit, Mara n’avait aucun redressement à faire, à moins de se redresser lui-même… ».
« IBK d’abord, le Mali ensuite »
Acte IV, l’achat d’un avion présidentiel et le marché relatif aux matériels et équipements militaires. Ces deux sujets ont suscité une surabondance de commentaires.
Primo, ce sont la sincérité et la transparence, voire la moralité des procédures d’acquisition qui sont mises en cause par la presse, l’opposition politique et les bailleurs de fonds. La cacophonie dans la communication de rectification ou de justification à laquelle se sont livrés les membres du gouvernement a plutôt exacerbé les soupçons des uns et des autres.
Secundo, l’indignation de la majorité du peuple malien a été très forte face à ces dépenses de prestige au moment où le pays est au bord du gouffre économique et financier.
Tertio, les Maliens ont aujourd’hui le sentiment que IBK ne pense plus àses compatriotes et qu’il ne songe qu’à lui-même. « IBK d’abord, le Mali ensuite», c’est désormais la nouvelle devise du sultan de Sébénicoro, comme l’écrivait MLD dans la « Roue libre » de l’Indépendant le 9 juillet 2014.
Pour corroborer ce qu’a écrit MLD, l’on se rappelle qu’en 2000, Me Demba Diallo, alors Médiateur de la République, dans une interview accordée au journal « Le Continent » révélait, à propos des rapports tendus entre Alpha et IBK, qu’ « il était grand temps pour le président de la République de faire un grand coup de balai dans le gouvernement qui était devenu un gouvernement impopulaire. Un gouvernement de médiocrité, au lieu d’être un gouvernement d’excellence comme le Premier ministre IBK se plaisait à le dire. Des ministres qui étaient tous les soirs à Akwaba, en train de danser dans les boîtes de nuit et boire ; mais c’était devenu un scandale, même sur le plan moral, c’était devenu choquant… Il y a des gens, de hauts responsables du parti, membres du Comité exécutif qui n’ont pas de travail et qui recevaient 500 000 F, comme ça, banalement, tous les mois…».
Cette confidence du vieux lion, quatorze longues années après, est toujours d’actualité concernant IBK. Celui-ci se comporte comme « un roi sans soucis »(j’emprunte les termes à notre confrère Nouvel Horizon, dans les années 1990).
Passons volontairement sur d’autres actes non moins importants, comme le dossier relatif aux présumées « amitiés » entre IBK et l’homme d’affaires corse Michel Tomi, dossier révélé par le quotidien français « Le Monde ».
En tout état de cause, aujourd’hui, nous nous interrogeons de savoir si les Maliens ne se sont pas trompés en choisissant IBK comme président de la République. Et si Alpha Oumar Konaré n’avait-il pas eu raison, lui à qui IBK doit son ascension fulgurante dans l’appareil d’Etat, mais lui aussi qui a choisi de ne pas transmettre à son ancien PM les rênes du pouvoir en 2002. Pour notre part, nous répondons qu’assurément oui les Maliens se sont trompés sur le compte d’IBK et qu’assurément oui Alpha Oumar Konaré avait eu raison.
Mafila
🙄 🙄 🙄 🙄 ,en tout cas une chose est sur vous n’avez rien vue ce n’es-que le debut du commencement, ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ➡ ❓ ❓ ❓ ❓ ❓ ❓ 😯 😯 😯 😯
Il faut toujours être prudent en votant pour un candidat.Malheureusement en Afrique on vote pour celui qui est influent financièrement, linguistiquement-IBK est sorti de la Sorbonne-et socialement en oubliant le côté intégrité(personalité) ou moralité de ces “pré-élus”candidats avant même l’ouverture des urnes.Dans la plupart des cas lors des élections, on tire ces diables par la queue.
De graves irregularites sont reprocheec au President IBK.
Achat d’un deuxieme avion Presidentiel non budgete et non emarge dans le Budget National,utilisation des fonds publics pour agrandir sa residence privee,passation des contrats ne suivant pas la procedure officielle,actes de nepotisme flagrants,etc.En la matiere,
c’est l’Assemblee Nationale qui seule peut mener une enquete pour
savoir si le President a enfreint a la loi.Le Fond Monetaire International a demande que le probleme d’achat d’avion soit soumis
au Bureau du Mediateur General.Mais en fait oe sont les Representants
du Peuple qui seuls peuvent poser des questions au President pour sa gestion et s’ils trouvent motif de mise en Accusation,ils peuvent se muer en Haute Cour de Justice pour entendre le Chef d’Etat,en faisant appel a la Cour Supreme pour encadrement.
Maliewou vous n’avez rien vu encore IBK n’a meme pas commence son travail de destruction du Mali
La conclusion devrait être “est ce que IBK doit rester jusqu´en 2018?”
Nous disons et rappelons le lettré mutant politique nouveau président du Mali choix de la « France-Afrique » et 1des responsables de la déliquescence du Mali et ses « fidèles klébars et doungourous » à l’instar de leurs homologues mutants africains politiques prennent leurs citoyens et citoyennes comme des « imbéciles heureux aux nez troués buvant l’eau par leurs narines »
Nous disons et rappelons les anciens qui avaient 1sens aigu de l’observation disait d’1fiéfé menteur d’1fiéfé escroc « politiguimôgo »
Nous disons « pauvre Mali pauvre Afrique » des lettrés mutants politiques africains « politiguimôgos » avec leurs paroles « sucrées mielleuses » à faire enivrer plus d’1 qui les croit dur comme du l’acier trempé et qui sont toujours déçus après
Nous disons et rappelons les lettrés mutants politiques africains sociétés civiles Hommes en armes religieux ne voient pas leurs pays comme des étendues de terre habitées par des humains avec leurs richesses à mettre en valeur à développer mais plutôt comme de la « nourriture » et pas n’importe quelle nourriture
Nous disons bien et rappelons qu’ils voient leurs pays comme des « Gâteaux succulents savoureux qui donnent de l’embonpoint » et uniquement réservés à eux aux membres de la famille et aux « fidèles klébars et doungourous »
Nous disons et rappelons que le lettré mutant politique malien nouveau président du Mali 1des responsables de la déliquescence du Mali choix de la « France-Afrique » fut clair dès son 1er discours à l’instar de ses homologues lettrés politiques mutants africains le « Gâteau-Mali ne sera pas partagé » c’est uniquement et uniquement pour lui la famille et les « fidèles klébars et doungourous » Et
Nous disons bien et rappelons il a eu à rappeler que toute personne non membre de la famille ou non « fidèles Klébars et doungoutous » qui sera prise en train de roder autour ou de voler 1morceau de leur « Gâteau-Mali qui donne de l’embonpoint » ou de perturber la quiétude des repas ira directement en prison Et
Nous disons bien et rappelons le Vérificateur Général a reçu ordre de veiller et traquer sans pitié et « mordre méchamment » en l’expédiant en prison tout voleur tel le « chien méchant » qui surveille le domicile
Nous disons et rappelons le service de la sureté et son patron telle la « Gestapo de Heinrich Müller » traque marque au signe de « mali rouge » et ensuite expédie sans aucun état d’âme en prison ceux qui par leurs propos ou attitudes perturbent la tranquillité des différents repas « Gâteau-Mali qui donne de l’embonpoint » du lettré mutant politique malien nouveau président du Mali 1des responsables de la déliquescence du Mali choix de la « France-Afrique » des membres de la famille et du clan des « fidèles klébars et doungourous »
Nous disons et rappelons « ne dit-on pas que l’erreur est humaine et persévérer dans l’erreur est diabolique »
Nous disons et rappelons que les maliens ont accepté le choix de la « France-Afrique » qui est 1des lettrés mutants politiques responsables de la déliquescence du Mali ils n’ont alors qu’à « tirer le vin jusqu’à la lie »
SI ce n’est pas lui ce qui alors certains dirigeants politique maliens on a déjà vu ils ne seront jamais président de la république du MALI, notre pays a été flemme une fois en 2012!n’est sera pas 2ème….
je le savais c est pourquoi j ai pas vote pour lui .Jusqu a present les maliens n ont rien vu ce monsieur va nous entrainer dans un probleme plus grave que celui que vit actuellement le nigeria puisque c est un djihadiste cache
vous n avez rien vu encore le morsi malien vous a pas montre sa vrai face. Ibk est bandit mara l opportniste est menteur. et bandit
“nous nous interrogeons de savoir si les Maliens ne se sont pas trompés en choisissant IBK comme président de la République”
Ah bon? Il y en a encore pour “s’interroger”? 🙄 🙄 🙄
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