Malgré des moyens importants déployés, l’Adéma-PASJ et ses alliés du RPM et du PDES n’ont pu empêcher la réélection de Moussa Mara au poste de maire de la Commune IV. Un échec que les militants du parti de l’Abeille mettent au compte du mauvais choix du maire du district de Bamako qui a imposé son candidat, Me Alfousséini Kanté, au détriment du meilleur profil, qui n’est autre Boulkassoum Maïga, tête de liste Adéma lors des communales partielles du 6 février.
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rnLes barons de l’Adéma-PASJ n’avaient jamais perdu l’espoir d’occuper le poste de maire en Commune IV en dépit de la signature d’un protocole d’accord entre Moussa Mara et 3 autres partis (Adéma-PASJ, MPR, l’URD et le PDES) pour une gestion consensuelle du conseil municipal. Des personnalités de premier plan de l’Adéma et du PDES avaient pris la tête d’une course contre la montre. Ils auraient pu réussir leur coup si une crise n’avait pas éclaté la veille de l’élection.
De sources concordantes, le maire du district de Bamako était parvenu à constituer une majorité de 22 conseillers sur les 41 avec les 8 élus du RPM, 6 de l’Adéma-PASJ, 2 du MPR, 3 du PDES et surtout 7 du parti Yéléma. Et tout marchait comme sur des roulettes russes quand le problème de candidat au poste de maire s’est posé.
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rnAlors que tout semblait indiquer que la tête de liste Adéma-PASJ allait être l’heureux élu, le maire du district, Adama Sangaré, a sorti de son chapeau le nom de Me Alfousséini Kanté. Un choix incompris qui a donné lieu tard dans la nuit de dimanche à lundi à de chaudes empoignades entre les différents camps qui ne sont plus parvenus à se mettre d’accord.
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rnPlainte contre Adama Sangaré
rnFace à cette confusion, les conseillers venus du MPR et du parti Yéléma ont préféré l’assurance et ont rejoint le camp de Moussa Mara qui, mieux, a reçu 4 des 6 voix de l’Adema. Une des dames de l’Alliance Adéma n’a pas manqué de faire un coup de gueule sur ses partenaires de circonstance qui ont fait perdre. Une accusation reprise par le maire sortant de la Commune IV, Issa Guindo, qui attribue au parti de Dioncounda Traoré la responsabilité de leur échec à priver Mara de sa victoire somme toute démocratique.
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rnLe grand perdant de cette affaire reste sans nul doute le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, qui n’aurait pas lésiné sur les moyens pour faire gagner son parti, mais qui doit aller répondre aux accusations de tentative de corruption suite à une plainte déposée par Moussa Mara auprès du Tribunal de la Commune IV. Les partisans de ce revenant nous ont assuré que cette procédure ne sera pas arrêtée, donc sale temps pour Adama Sangaré.
rnAbdoulaye Diakité
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