Le maintien de l’élection présidentielle en juillet prochain suscite aujourd’hui des inquiétudes et interrogations au sein de la classe politique notamment pour les partis qui entendent présenter un candidat pour la conquête du fauteuil de Koulouba. Jusqu’ici, certains partis politiques sont en train d’agir sur le terrain sans grande conviction, ils ne sont pas sûrs de la tenue des élections.
Le gouvernement est en train de mettre les bouchées doubles afin de pouvoir respecter les délais qu’il a annoncés pour le mois de juillet 2013.
De nos jours, la plupart des partis politiques sont dans la tourmente à cause du pessimisme qui plane sur la tenue des élections de juillet. Cependant, ils sont en train d’investir leur candidat en attendant le réglage des détails. Pour l’heure, rien n’est joué. Car ni la liste électorale, encore moins les cartes d’électeurs biométriques ne sont disponibles. De ce fait, le peuple malien n’est même pas informé sur ceux qui doivent voter ou non. Donc aucun parti n’osera s’engager à fond excepté les gros calibres que sont l’Adema, l’URD et le RPM.
Ceux sont des habitués des grands rendez-vous politiques. Ils peuvent se permettre de s’aventurer. Il faut ajouter que la prolongation de l’état d’urgence a freiné sinon ralenti l’élan de bon nombre de partis politiques dont l’habitude est d’organiser des cérémonies folkloriques pour ventiler leur image travers les différents quartiers. Car nous sommes en précampagne électorale, une période pour les hommes politiques de se faire connaître à travers des activités de proximité comme les meetings, les caravanes et autres regroupements.
En effet, on assiste aux déclarations de candidatures ces derniers temps. Toujours est-il qu’ils restent moins convaincus dans la plupart des cas que les élections puissent se tenir aux dates échus. En témoignent certaines déclarations d’hommes politiques qui disent chaque fois qu’il s’agit de la tenue des élections : “Si elles ont lieu… “. Ce qui exprime le doute. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les hommes politiques sont en train de nager dans de l’eau trouble sans savoir réellement où aller. Signalons que lors de la première rencontre entre le ministre de l’administration territoriale et les partis politiques après l’annonce de la date des élections, les représentants des formations politiques avaient suggéré un report de l’élection présidentielle, arguant que la période hivernale est mal indiquée pour la tenue des élections. Or il se trouve que la tenue des prochaines échéances électorales ne dépend pas des seules autorités maliennes étant donné que la communauté internationale est impliquée à tous les niveaux.
De ce fait, il serait difficile de reporter sans l’aval des nations unies. Que faut-il faire en attendant la levée de l’état d’urgence ? Or nos hommes politiques n’aiment pas le silence en ces circonstances pareilles !
Drissa Tiéné
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