Election 2012 :Le PARENA perçoit les risques

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Le parti du bélier blanc, continue toujours d’attirer l’attention des autorités et de la société civile sur les lourdes menaces qui pèsent sur les prochaines échéances électorales de 2012.

Tiébilé Dramé et ses camarades viennent, dans la logique de leur démarche, d’organiser encore une fois une rencontre avec les forces vives de la Nation en vue d’échanger et d’épargner à notre jeune démocratie du péril, en repoussant les nuages qui se sont amoncelés autour de notre Pays.

Le 08 mars déjà, le PARENA avait élaboré et remis à tous les acteurs politiques un mémorandum dans lequel il avait recensé ses préoccupations majeures.

« En avril 2012, le peuple malien sera appelé aux urnes pour élire un nouveau président de la République, c’est-à-dire l’homme ou la femme qui, par ses actes, pèsera lourdement sur le présent et l’avenir du pays. L’enjeu est de taille. Il est donc vital que le choix de cet homme ou de cette femme s’opère à travers des élections transparentes et crédibles.

Epargner au Mali des élections contestées, épargner à notre pays des élections transparentes et des crispations pré et postélectorales est un énorme défi, non seulement pour le président de la République mais aussi pour le pays. Pour la paix sociale et la cohésion nationale, il est urgent de commencer à préparer les élections de 2012. Treize mois seront à peine suffisants pour organiser de bonnes élections si l’on sait d’où nous partons. » L’introduction peut paraitre laconique, mais elle traduit formidablement les soucis du parti du bélier blanc.

En invitant aux débats, les Maliens et en prenant à témoin l’opinion nationale, le PARENA rend ainsi un inestimable service aux pouvoirs en place. Car tout laisse croire que certaines plus hauts responsables ne perçoivent pas la nature de l’aventure que pourrait occasionner une crise post électorale dans notre pays.
Les inquiétudes légitimes de Tiébilé Dramé et de ses militants se justifient si l’on tient compte des déclarations tenues par des acteurs crédibles de la vie électorale de notre pays.

A commencer par Salif Kanouté, ancien président de la Cour Constitutionnelle, qui déclare selon le mémorandum, à la télévision nationale « j’ai lu avec beaucoup d’attention les 250 à 300 requêtes qui nous ont été présentées. Je voudrais le dire avec beaucoup de sincérité qu’à travers cette lecture, j’ai eu le sentiment profond que beaucoup d’acteurs politiques, des candidats de tous ordres, de quelque bord que ce soit, se sont installés à demeure dans la fraude. »

C’est donc pour entretenir ses invités sur des problèmes de cette nature que le Parena a sollicité l’expertise du Colonel Bengali de la DGE.

Son exposé, passionnant, a fait frémir certains participants dont le représentant du Haut conseil islamique, Kalilou Camara.

Par rapport au RAVEC, l’assistance est restée sceptique après l’exposé du colonel.
En réalité le processus d’élaboration du fichier biométrique traine curieusement en longueur.
Ce retard n’est-il pas un problème artificiel ?

Quoi qu’il en soit, le colonel estime que la DGE pourrait produire, si elle reçoit à temps et les moyens et de la matière. Du contraire, elle craint d’utiliser les mêmes supports qui malheureusement font l’objet de violentes contestations des acteurs politiques.

L’importance avérée des problèmes soulevés a incité les participants à mettre en place en toute urgence une alliance des acteurs de la société civile et des syndicats pour conduire les débats à un niveau plus élevé en impliquant l’ensemble des partis politiques du Mali.

Le très fécond dialogue initié par Dramé et ses camarades retentira certainement dans des oreilles attentives de Koulouba. A chacun donc de jouer sa partition. C’est une question de survie de notre démocratie.
En tout cas mieux vaut tard que jamais.
Abdoulaye Niangaly

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