L’objectif de la 3è génération du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté est faire du Mali à moyen et long termes, un pays émergent et une puissance agro-pastorale offrant une bonne qualité de vie à sa population.
Le processus de validation de la troisième génération du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017) se poursuit. Après l’atelier des experts lundi dernier, le document a fait l’objet d’une session dite politique, mercredi. La réunion, présidée par le ministre délégué, auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Sambou Wagué, a regroupé des membres du gouvernement et les partenaires techniques financiers (PTF). Elle a été l’occasion pour les deux parties de discuter des conclusions et des recommandations de la session technique. Le coordonnateur du CSCRP, Sékouba Diarra, a présenté le document qui est une vision édictée dans l’étude nationale prospective (Mali 2025). Sa mise en oeuvre sera régie par des valeurs, comme la transparence, l’équité, la solidarité, l’efficience et l’impact. La nouvelle génération du CSCRP a un objectif global : faire du Mali, à moyen et long termes, un pays émergent et une puissance agro-pastorale offrant une bonne qualité de vie à sa population. Le représentant des collectivités territoriales, Oumar Ag Telfi, a décrit l’élaboration du document du CSCRP comme un processus participatif impliquant toutes les collectivités. Celles-ci, a-t-il assuré, partagent donc le contenu du document. La représentante de la société civile, Mme Barry Aminata Touré, a souhaité pour sa part que le document connaisse une amélioration approfondie et une recevabilité dans la mise en œuvre. Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Amadou Harouna Diallo, a félicité le gouvernement pour l’élaboration de la 3ème génération du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Il a salué le caractère participatif et inclusif qui a caractérisé son élaboration.
Le chef de file des PTF a également noté que le document évoluait qualitativement tant dans la forme que dans le fond. Les PTF regrettent cependant que le programme d’actions prioritaires n’ait pas été rendu disponible avant l’atelier, a-t-il souligné. Dans ce contexte, ils souhaitent que l’opportunité soit donnée à toutes les parties prenantes de réagir sur le document en question. Amadou Harouna Diallo souligne l’attention particulière que les PTF portent à certains éléments du dialogue politique. Il s’agit notamment de la croissance économique accélérée, une meilleure prise en compte de la croissance démographique dans la planification, la mise en œuvre des politiques publiques dans la préparation des budgets, la bonne gouvernance. La mise en œuvre effective et concrète du plan de lutte contre la corruption, le renforcement du contrôle interne et externe, la prise en compte de l’équité genre dans les politiques et la mise en œuvre de la politique nationale du genre sont d’autres préoccupations des PTF, a énuméré son chef de file. En rappelant que le CSCRP sera le référentiel de son département, le ministre délégué chargé du Budget, Sambou Wagué, a souhaité que la même dynamique prévale lors de sa mise en œuvre et de son suivi-évaluation. Il a insisté sur les conclusions ayant trait à un consensus général sur les orientations stratégiques, objectifs et domaines d’intervention prioritaires, la nécessité de finaliser rapidement l’ensemble du document, le programme d’actions prioritaires ainsi que des indicateurs par une prise en compte des contributions venant d’être formulées. Sambou Wagué a également relevé l’importance d’une plus grande implication de l’ensemble des acteurs, particulièrement le parlement, la société civile et le secteur privé dans la mise en œuvre et le suivi-évaluation du CSCRP, la large diffusion du document après son adoption par le conseil des ministres. La poursuite de certaines analyses thématiques pour éclairer le processus de mise en œuvre et de suivi-évaluation, la qualité du travail et surtout l’originalité de la démarche qui a conduit au projet de document CSCRP 2012-2017, ont également retenu l’attention du ministre. Sambou Wagué s’est enfin réjoui que le nouveau CSCRP ait pris en compte de façon visible la problématique de la paix et de la sécurité, la transversalité de certaines thématiques comme le genre, l’environnement, le changement climatique, la démographie ainsi que la lutte contre le Vih/Sida.