Editorial : Une feuille de route fait-elle l’unanimité ?

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En novembre dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avait demandé aux autorités maliennes l’élaboration d’une feuille de route en concertation avec les partenaires internationaux, à travers de larges consultations nationales. La feuille de route qui en résulte sera définie avec des mesures tangibles associées d’un chronogramme clair sur la mise en œuvre des missions confiées à la Transition.

Pour le Mali, c’est maintenant chose faite. Le projet  a été adopté le vendredi dernier par le gouvernement. Cette feuille de route permettra de consolider les deux piliers de la mission de la Transition malienne : la restauration de l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections transparentes et crédibles.

Que de débats, de manifestations, d’éclats de voix, de combines, de concertations, bref, que du bruit durant tout ce temps ! Cette fameuse feuille de route a mis Bamako  en effervescence. Finalement, tous s’accordent pour agir de concert pour ainsi poser les marques d’une véritable politique de défense et de sécurité, et une politique d’organisation des élections pour une démocratie plus forte. Organisée dans un climat de tiraillements et après plusieurs renvois, mais pas sans concertation de toutes les forces de la Nation et les organisations de la société civile, la feuille de route a enfin pris le chemin de l’Assemblée Nationale pour adoption.

Bien que cette feuille de route soit approuvée par tous (dans son ensemble), il y a tout de même quelques irritations au sein de la population. Certains pensent que le fait de ne pas préciser la date des élections peut créer une zone d’ombre pour l’élaboration d’un plan qui se doit d’être clair et concis pour nos partenaires.  C’est un détail, mais un détail qui a son importance. Alors, à quelle date irons-nous aux élections ?   Aussi, l’Assemblée Nationale,  avant adoption, doit aller plus loin en se penchant sur cette question. A part cette préoccupation de date, il va sans dire qu’après une élaboration à faire tourner la tête, une suite s’est conclue sur une jonction de vues entre la cohérence des forces vives de la Nation. La réussite du gouvernement de transition ne sera jugée de manière juste qu’à la fin de sa mission. L’objectif prioritaire n’est-il pas de continuer à construire ensemble l’avenir dont nous rêvons pour nos enfants ?

Espérons que par cette feuille de route, ou plutôt, ce «plan de vol» élaboré, les Maliens la porteront ensemble et de façon la plus unitaire possible…

Neïmatou Naillé Coulibaly

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5 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Le Mali dispose d’une justice au niveau national et il en existe une, au niveau international, de ce fait, il convient de laisser la justice faire son travail et juger ce qui doit l’être.

    Ce n’est pas au MNLA, ni aux milices privées, de rendre justice et de sauver les populations du Nord Mali.

    Aujourd’hui, la seule solution pour le MNLA est de laisser, les forces de défense et sécurité du Mali, aidées par la France et la MISMA :
    (1) rétablir l’intégrité territoriale du Mali, qu’il a mis en péril et
    (2) protéger les populations du Nord Mali, qu’il a contribué à mettre dans l’insécurité.

    Aspirant à la non impunité, les populations du Nord attendent la libération complète de leurs régions, la réconciliation entre elles et la reconstruction durable, dans l’unité, de leurs régions et du Mali.

    En s’appuyant sur la feuille de route, les Maliens sauront s’entendre sur l’essentiel, qui est de sauver durablement le pays.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE

  2. Où sont passés les Djihado-wahabites et les Ethno-sécessionnistes touaregs?
    La question est oiseuse et n’aide en rien les débilités que sont nombre de Maliens à comprendre les évolutions en cours.
    Les forces étrangères d’occupation et de pillage s’installent. Elles prétexteront de la nécessité permanente de veiller au grain de ces complices évaporés dans la nature pour l’heure ; mais manipulées ceux-ci sont appelés à réapparaitre pour donner de temps en temps quelques coups de mains meurtriers, afin de justifier la présence des barbouzes de la coloniale. Pendant ce temps, le pays est mis en coupes réglées pour le pillage avec la complicité du roi nègre, adoubé et placés là avec sa cour, à la suite du folklore électoral à venir. Une modalité frauduleuse et efficace de maintien du joug néocolonial où l’on fait accroire au peuple massivement analphabète ici, que le bulletin de vote réalise la démocratie et le développement économique à son profit.
    Des propagandistes de tous poils (journaleux tropicaux, satrapes locaux et internationaux, observateurs-experts, ONU, UA, CEDEAO…) entretiennent cette mythologie qui reste un impensé politique massif en Afrique. Ces vautours de l’ordre constitutionnel invariablement réactionnaire et néocolonial, déploient des trésors de menteries, d’illusions et d’abstractions pour piéger les masses avec des urnes dans des cages électorales. Ces dernières n’y voient de toutes façons que feu ; ou mieux, une occasion de s’offrir un gadget, un T-Shirt à l’effigie d’un quelconque entrepreneur politique françafricain de la place ; à l’exemple d’un Dioncounda ou d’un autre par exemple.
    D’ores et déjà, pour cette mumuse populaire, l’Etat malien (pour ce qui en reste et fait office) vient de débloquer plus de 52 milliards de francs de colonies françaises d’Afrique (FCFA). De même, le FMI (cette institution généreuse à étrangler les pauvres) promet pour la récréation politico-festive à venir, après l’harmattan djihado-wahabite, le FMI dis-je promet 18 millions de dollars. Pas mal pour une opération de refondation à l’identique d’un Etat foireux et ses institutions inconsistantes où l’on reprend les mêmes pour recommencer. Comme dit l’adage, « on ne change pas une équipe qui gagne » !
    Voilà pourquoi, Dioncounda l’héritier au traitre et planqué de Dakar peut dormir tranquille, en attendant l’arrivée des Djimbés et du Sabar en plus des fanfares de la coloniale.
    Aux Maliens donc de garder les petits drapeaux français. Ils pourront resservir lors des grands-messes de célébration de la reconquête coloniale.
    Ainsi va l’Afrique dans ces temps qui courent: des satrapes et des vendus à la tête d’Etats faillis, morcelés, soumis à reconquêtes coloniales et prêts à tomber dans les mains intégristes de djihado-wahabites. Une régression sidérale en somme !

  3. Tiens donc! Y a déjà des élections en l’air, à peine le pays en voie dit-on de libération par la coloniale dont les Maliens n’ont plus honte.
    Les Ivoiriens, les Sénégalais, les Tchadiens, les Centrafricains, les Gabonais, les Djiboutiens, les Burkinabè après l’assassinat crapuleux de Thomas Sankara, bref, dans tout ce précarré françafricain les bases militaires françaises abondent avec leurs détachements de légionnaires missionnés à la défense des intérêts occidentaux et autres satrapes qui les servent ; un contexte qui fait dire aujourd’hui aux Maliens débilité par des décennies de régimes népotiques, affairistes corrompus: « pourquoi donc pas chez nous » ?
    Cette revendication éhontée de la coloniale et ses légionnaires par les Maliens sidèrent tous les patriotes. Elle dit la faillite de l’Etat, des institutions et de la classes politique qui l’anime ; et qui de toute évidence continuera à l’animer sans le moindre souci d’une remise à plat en dehors du folklore électorale imposé à l’agenda par l’ordre impérialiste dont la CEDEAO est le faux-nez.
    C’est donc dire que le Mali de notre fierté, fournisseur historique de modèles de résistance, de patriotisme et de solidarité, ce Mali là est aujourd’hui à genoux, humilié par la traitrise de ceux que nous avons laissé faire. Le résultat est pathétique quand tout un peuple croupis dans l’indigence imposée pour partie par ceux là mêmes qu’il acclame, applaudit et accueille en agitant de petits drapeaux tricolores.
    L’ex-colonisateur peut-il être aujourd’hui notre libérateur ? A notre place et à celles de nos frères africains ? Certainement que non ! Tout comme il est permis de douter que l’ordre constitutionnel imposé depuis à marche forcée soit porteur d’une perspective émancipatrice. Et plutôt que d’œuvrer dans cette direction, on fait accroire que le Malien, le paysan malien adore regarder et saliver devant des urnes bourrées de PQ (papier toilette) le ventre vide.
    C’est cela la démocratie ? Est-ce pour cela que tout le monde accourt à savoir les traitres-satrapes de la CEDEAO, la soldatesque de maintien de l’ordre policier et violateur de jeunes maliennes, la presse aux ordre, les vautours de la disqualification socio-polique, bref, toute la maffia de l’ONU et de l’OTAN qui vient en soutien à la grande et moyenne bourgeoisie corrompues au Mali, afin de lui permettre de s’adonner à son jeu favori: entuber (par politesse j’évite un gros mot) la paysannerie et les travailleurs par des élections bidon qui les éloignent encore un peu plus de l’Etat et de ses offres de services publics.
    Après quoi, c’est-à-dire après la mise en place des « Bons Nègres », ils pourront solder le Mali à loisir et exactement comme on solde le malibu.

    • “L’ex-colonisateur peut-il être aujourd’hui notre libérateur ?”
      Et pourquoi pas ?
      Que faut il pour libérer un pays ? Une volonté et une armée.
      Les dirigeants français veulent libérer le Mali le plus tôt possible, d’une part en raison des intérêts de leur pays dans la région, et d’autre part poussés par un désir (le leur et celui de leurs électeurs) de faire quelque chose de bien.
      L’armée française était prête à agir et suffisamment puissante pour faire reculer les islamistes.
      Ni l’état malien ni ses voisins ne pouvaient offrir ça à la population.

      Et la fraternité, ça ne s’arrête pas aux limites d’un continent.

      On a tous les libérateurs qu’on peut. Les plus vieux des français l’ont vécu.

  4. Je me demande vraiment si ceux qui sont pressés pour la tenue des élections sont conscient des enjeux.
    1. Il faut d’abord parachever la libération du pays de l’emprise des terroristes;
    2.Pour tenir des élections impliquant ous les Maliens en âge de voter, il faudrait d’abord s’assurer que ceux qui ont été forcés à l’exil sont revenus au bercail;
    3. Il faut remettre l’administration (tant d’Etat que des Collectivités)en place et au travail, après avoir réparé, concomitamment ce que les terroriste ont détruit;
    4. Il faudra enfin trouver l’argent pour fina

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