Le Mali indépendant vient de souffler sur sa 54è bougie. C’est le 22 septembre 2014. l’euphorie et l’enthousiasme qui accompagnaient jadis cette commémoration d’indépendance ont cédé la place au recueillement. Cela se comprend car jamais notre pays n’aura été aussi inquiété dans son existence et la seule alternative qui s’offre à nous est de tenir et de résister.
Nous devrons tenir car la seule offre qu’on nous propose est pire que la mort. Elle s’assimile à notre humiliation. L’Accepter voudrait dire renoncer à notre personnalité en tant que peuple.
Nous devrons tenir car notre patrimoine quand bien même menacé, nous a été légué par des vagues successives de générations d’hommes et de femmes qui ont cru en l’Homme du sahel et qui l’ont bâti pierre après pierre en bravant l’adversité. Tenir dans ce cas devient un devoir de génération
Nous devrons tenir car une bande de fayots fusse-t-elle guidée par des mains invisibles ne pourra jamais venir au bout de la détermination de notre peuple à vivre ensemble
Nous devrons tenir car le bout du tunnel n’est pas pour sitôt au motif que la situation qu’on nous impose fait vivre un système où pyromanes et pompiers se confondent, mais qui finiront par se résoudre à respecter notre choix en tant que peuple.
Nous devrons tenir car nous ne sommes plus au 16è siècle où les Etas naissaient et disparaissaient selon le bon vouloir des seigneurs de la guerre. Nous sommes au 21è siècle et la communauté de destin que nous partageons avec d’autres exige le respect de la race humaine.
Nous devrons tenir car nous ne sommes pas seuls face à l’hydre qui menace tous les peuples de la bande sahélienne de l’atlantique à la mer rouge. Il faut résister pour leur permettre de nous porter secours d’une part et d’autre part de les permettre de mesurer la gravité du péril et de réfléchir à une solution partagée.
Nous devrons tenir car ceux-là même qu’on pense disposés de moyens de nous détruire n’en sont pas convaincus car l’histoire nous enseigne qu’aucune armée n’a encore gagné contre un peuple.
La Rédaction
ON A TOUT COMPRIS. MANDE TE BON DEH
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