Editorial : Dioncounda aura-t-il le remède de la fracture malienne ?

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Parfois, c’est à se demander si les Malien réussiront à se débarrasser de leur péché capital qui est l’orgueil. En réalité, qu’est-ce qui nous reste de notre fierté ? Nos femmes sont violées, des familles sont dépouillés de leurs biens, un couple  a été lapidé, et les chanceux ont  reçu des coups  de fouets, et le mercredi dernier, une main a été coupée. Tout cela se passe depuis quelques temps au Mali face à l’impuissance des autorités maliennes.

« Nous ne voulons pas de la CEDEAO, elle est notre malheur », disent les uns pendant que les autres parlent du blocage de nos armes. Et les plus agités veulent une convention nationale. Malheureusement, ceux qui tiennent ces propos ignorent qu’un régime dictatorial militaire n’est sans danger pour une nation. Faisons un zoom sur  le cas malien. Malgré l’implication de la CEDEAO et les menaces lancées en l’encontre de la junte, du 22 mars à nos jours, nous avons assisté avec consternation à  plusieurs  exactions commises de par des militaires sur les citoyens. Mais le Mali n’a pas besoin d’un Pinochet à la chilienne : ce moment est révolu !

Constatant l’immixtion de la junte dans la gestion du gouvernement, la communauté internationale ne pourrait que bloquer les armes destinées au Mali. D’ailleurs, comment peut-on laisser entrer des armes dans un pays aussi tumultueux ? La souveraineté du Mali est sur toutes les lèvres.

D’après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». Pourtant, au Nord de notre pays, les islamistes exercent la charia sur les deux tiers de notre territoire. Quant au un tiers qu’est le Sud, c’est la confusion totale. Qui commande donc le navire Mali ? Dioncounda, Cheik Modibo ou le Capitaine Sanogo ?

La communauté internationale nous donne deux options : accepter  de former un gouvernement d’union nationale et rester un Etat souverain en nous aidant pour la reconquête du  Nord, ou se défaire  et être un épouvantail. Au moment où le Mali semble sur le point d’une rupture, le Président par intérim entre dans la danse après deux mois d’absence. Alors  pour la survie du pays, Dioncounda serait-il capable de mettre tous les Maliens, du moins ceux de la capitale qui est le noyau du pays, dans le même bateau, ce même bateau qui, avec toutes ses variétés possibles,  est celui du peuple ?

Avec la crise qui perdure, les Maliens, déçus, n’ont qu’une seule priorité : chercher de quoi  faire nourrir leurs familles car la précarité est à son comble. Ils perdent donc espoir et se disent que ce qui doit arriver arrivera. Pourrait-on rêver de voir à nouveau le drapeau malien (vert-jaune-rouge) sur toute l’étendue du territoire malien ? Quoi qu’il en soit, viendra le jour de la véritable bataille où chaque Malien, qu’il soit du  Nord et du Sud, se lèvera pour aller voter pour son candidat.

N N COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. votre pays s’enfonce et vous vous obstinez encore et encore
    combien de projets arrêté
    combien d’ong arrêté
    combien de chantier arrêté
    continuez à rêver!!!!
    Dioncounda a très déçu d’avoir choisi ce cmd comme premier ministre
    il lui a manqué de courage et cela va lui coûter très cher

  2. Livraison de CV à la primature

    Lundi 12/08/12 journée ordinaire à Bamako, ensoleillée et polluée.

    13heures rond point de l’échangeur multiple, inhabituel embouteillage avec camions remorques et camions “Ben” remplis de cargaisons de…. CV

    -Mais c’est quoi le délire? 
    Où est ce que allez vous comme ça?

    S’indigne le responsable de la sécurité de la cité administrative Mouamar Kadhafi, Oh pardon, j’ai fais une boulette, Sarko avait demandé à ATT d’oublier ce nom.

    Ah bon ça va hein, c’est juste un nom! 

    Les chauffeurs de semi remorques et remorques sont tendus et nerveux. L’atmosphère est lourde et la chaleur insupportable.

    Des discussions commencent à être vives entre chauffeurs 

    Les chauffeurs de “Yerewoloton” veulent rentrer les premiers, mais c’est sans compter avec la gymnastique rodée de ceux du FDR.

    Ils viennent de coiffer au poteau les chauffeurs de MP22, COPAM et CSM.

    -Je ne sais pas comment ils font pour être aussi dynamiques tout en observant le ramadan.
    En plus ils ont bousillé mon rétroviseur.

    -Toi tu as combien cargaisons de CV?
    -J’ai 30 caisses, ” Yerewoloton” n’est pas assoiffé du pouvoir, c’est juste pour survivre. On ne demande pas plus.

    -Nous au COPAM, on n’a que 50 caisses de CV, mais quand je vois les camions du FDR, je tombe de haut!
    Ces gens là n’ont jamais assez hein! Tu t’imagines depuis 1991!

    -C’est pour cela que Oumar MARIKO conduit lui-même notre camion du MP22.
    On n’a mis le drapeau vert pour que ça fasse plus béret vert.
    Comme cela on est sûr d’avoir nos 40 ministres

    -Ça  fais pas un peu Ali Baba et les 40 voleurs aux yeux de CMD, parce que l’astrophysicien il est friand d’audit, je te préviens!

    -Ah s’il cherche des voleurs il n’a qu’à aller voir chez les FDR, nous on n’a pas géré le pays hein.

    -Oh Oh vous laissez le FDR en paix maintenant!
    De toute façon c’est nous qui avons la majorité à l’assemblée nationale, CMD à intérêt à prendre nos 100 ministres. Voilà !
    Quelqu’un peut m’aider à faire monter ces caisses au 5ème?

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