En déclenchant le dialogue politique, la semaine dernière, avec les forces vives de la nation, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra est sur la voie de gagner doublement.
D’abord, il brise la glace qui le sépare de celles-ci, et qui rend certaines d’entre elles amères vis-à-vis de l’action gouvernementale. Ensuite, il crédibilise davantage le pouvoir et le renforcerait s’il parvenait à maintenir le cap. N’ayant aucun soutien populaire, le gouvernement Cheick Modibo Diarra gagnerait à échanger plus avec les différents regroupements politiques nés du putsch du 22 mars. Ceux-ci possèdent des relais dans toutes les régions, cercles, communes et mêmes hameaux du pays. En soutenant de façon sincère ce gouvernement de transition, les regroupements politiques aideraient aussi le Mali à sortir rapidement de cette situation chaotique, caractérisée par l’occupation des deux-tiers du territoire, la morosité de l’économie et un climat politique délétère.
Manifestement, les discours tenus ce week-end par les forces vives démontrent qu’elles mettent toutes le Mali au dessus de tout. Et pour cause! Dans un mémorandum rendu public le samedi 23 juin, l’APDS et le FDR se montrent favorables à l’élaboration d’une feuille de route et à l’’organisation d’un Congrès Extraordinaire du Peuple Malien, qui sera préparé par une Commission Nationale de Réflexion Préparatoire et convoqué par le Président de la Transition, Son Excellence Monsieur Dioncounda Traoré.
IBK, le président du RPM, soutenu par une forte coalition qui porte son nom, en appelle à l’organisation d’une concertation nationale pour débattre de la crise actuelle. Le COPAM a toujours défendu qu’il revenait aux Maliens de discuter entre eux de la Transition et de sa feuille de route.
La jeunesse malienne également se rassemble, avec la mise en place samedi dernier d’une Charte de l’espoir de 53 associations. Elles ont décidé de transcender leurs différences pour fédérer leurs énergies, au profit du seul Mali. La Coalition pour le nord est également dans cette logique. Idem pour la Maison de la presse (une organisation faitière de la presse), qui s’apprête à tenir un forum afin que les Maliens se retrouvent, se parlent et se pardonnent.
Il reste maintenant au chef du gouvernement à savoir user de cette période favorable, où les rancœurs sont atténuées, pour rassembler tout le monde, rassembler pour échanger, rassembler pour proposer, rassembler pour agir en commun, au seul bénéfice de notre Maliba.
C’est pourquoi nous disons qu’il a été bien inspiré d’entamer une série de rencontres. Celles-ci devront se poursuivre. Il ne s’agit pas d’écouter les uns et les autres par formalisme, mais pour en tirer quelque chose de bénéfique pour la nation.
Parce qu’aujourd’hui, la seule chose qui vaille, c’est l’unité, l’union sacrée, autour des autorités de la Transition. Que nul ne mette en avant ses intérêts égoïstes et politiciens pour torpiller les actions du gouvernement, lesquelles devront avoir l’assentiment du plus grand nombre et le soutien franc de celui-ci. C’est bien dans ce contexte que les actions du PM pourront être efficaces, visibles et utiles aux populations.
Vivement donc le forum d’’un dialogue politique constructif, convoqué par le pouvoir en place.
Chahana Takiou
SORTIE HONORABLE POUR TOUS DE LA CRISE EN NÉGOCIANT ET EN DIALOGUANT A TRAVERS UNE CONFÉRENCE DE COMPROMIS OUVERTE A TOUS LES MALIENS
Bonjour,
Seule solution de sortie honorable pour tous de cette crise, fédérer toutes les énergies et tous les Maliens autour d’une conférence de compromis. Au premier ministre de lancer cette idée et d’utiliser un comité comme le comité consultatif étendu aux régions pour piloter cette initiative.
il en sortira très grandi et offrira aux Maliens le bonheur en contribuant tous à la solution définitive de cette crise.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
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