Edito : J’ai peur pour mon pays !

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Le temps est le meilleur juge a-t-on coutume  de dire. Pendant  la campagne électorale, on peut promettre beaucoup de choses au peuple. Cela est valable pour tous les  candidats qui souhaitent briguer  un mandat issu du suffrage universel  de ses compatriotes (Président de la République, Député, Conseillers locaux, Maires etc…). En 2013, le candidat IBK avait beaucoup promis au peuple. Nous ne reviendrons  pas là-dessus, ces promesses ont été suffisamment décortiquées et le peuple a compris que dans notre société d’une manière générale, ‘’le vieux connait les techniques de lutte, mais une fois dans l’arène voir le système, il oublie toutes ses techniques’’.

Il fallait donner du temps au temps pour savoir qu’à l’heure actuelle  qu’aucune  des promesses de   campagne  d’IBK en 2013 n’a été réalisée selon la majorité du peuple. Le nord a été perdu par le manque de vision  pour une  sortie de crise, au lieu de 200 mille emplois, 180 mille chômeurs ont été fabriqués. Au lieu d’apporter  la paix,  l’Accord d’Alger n’a fait qu’augmenter la violence.

Très tranchant en tant que Premier Ministre entre 1994 et 2000, il est devenu très amorphe  face à l’injustice, aveugle devant la misère des populations du Mali, trahissant  le serment de garantir la souveraineté du Mali et son intégrité. Lui-même n’a-t-il pas dit qu’aucune fanfaronnade ne l’amènera à Kidal ? C’est  pour faire revenir Kidal dans le giron malien qu’il n’a-t-il pas  été choisi par le peuple ? On se pose  finalement cette question. J’ai peur pour mon peuple, car aucun de ses collaborateurs  n’a eu  le courage de   lui dire la vérité, le peuple est toujours berné avec des mots comme  tout va bien et la sécurité est revenue, et que l’insécurité en question n’est que résiduelle dans un pays ou les 2/3 sont interdits aux autorités légitimes.

Les dirigeants actuels du peuple ont perdu la notion de vertu et de dignité. A ce prix sur qui d’autres peut-on compter, si tous les membres des organes dirigeants du pays ont adopté le mensonge et le faux comme outils de travail. Tout ce que le peuple dénonce, on dit, voilà ce n’est pas le peuple, c’est l’opposition. L’opposition n’a-t-elle pas le droit de montrer au peuple la voie qui le  mene vers le  bonheur ? L’opposition n’est pas contre le peuple, c’est la majorité qui est contre le peuple finalement. Nier cela c’est encore trompé le peuple. Et qui continue de tromper le peuple prépare l’arrivée de l’opposition au pouvoir. C’est ça aussi la démocratie !

 La Rédaction

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