Edito international : Mills s’en va, le Ghana continue

9
Ghana’s President John Evans Atta Mills.

John Atta Mills est brutalement décédé hier, à 68 ans alors qu’il allait être investi candidat à sa propre succession avec de grandes chances d’être élu pour un ultime mandat de quatre ans à la tête du Ghana. Ancien vice-président de l’ère Rawlings et ex-international de hockey qui  avait été battu deux fois à la présidentielle, Mills était le troisième président démocratiquement élu de son pays. Il succédait ainsi à Jerry Rawlings et John Kuffor ayant fait chacun deux mandats, la limite autorisée et jusque-là respectée  au Ghana devenu une des vitrines respectées de la démocratie dans un continent d’élections bananières et de putschs rocambolesques.  L’exception ghanéenne a été tellement remarquée, -une presse libre, un Etat de droit émergent, une gestion rationnelle de l’économie en croissance- qu’en juillet 2009, le président Obama choisit le pays d’Atta Mills le social-démocrate comme unique pays africain visité. En mars 2012, ce sera au Président ghanéen d’être reçu à la Maison Blanche sous les éloges du président américain.

Le  juriste et universitaire réputé que d’aucuns disent malade depuis longtemps avait, en effet, été  absent des derniers sommets de la Cedeao consacrés aux crises malienne et bissau guinéenne. On l’avait remarqué également très effacé sur la crise ivoirienne alors que le Ghana aurait pu être  un pays du « front » parce que limitrophe de la Côte d’Ivoire. Il aura, en tout cas, été un refuge pour plusieurs pro-Gbagbo à la chute du régime du Fpi.

Comme s’il refusait de se laisser distraire par la chienlit francophone qui avait remplacé le bourbier sierra léonais et libérien, Mills était resté concentré sur les affaires domestiques  notamment la chasse au narcotrafic qui le hantait tant qu’il s’en ouvrit, selon Wikileaks, à l’administration américaine. Prouvant que la réputation du Ghana n’est pas surfaite, le président disparu a été immédiatement remplacé par le vice-président. Dans nombre de Gondwana africains, il y a aurait déjà eu un putsch.

Adam Thiam

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Ceci doit faire réfléchir nos hommes politiques qui se battent pour être ministres, nous nous en irons tous et le Mali continuera.

  2. Que la terre lui soit legère. Voila des vrais patriotes africains. Qui ont su que l’africain ne sera rien que lui même quelque notre cooperation avec l’occident on reste toujours africain. Encore une fois de plus dors en paix le vrai black star. Black star vous êtes et vous serez par nous.

  3. Que la terre lui soit legère. Voila des vrais patriotes africains. Qui ont que l’africain ne sera rien que lui même quelque sa cooperqtion avec l’occident on reste toujours africain. Encore une fois de plus dort en paix un vrai black star.

    • Pa ix a son ame un grand democrate est tombé, une nation tant civilisée vient de nous montrer que l’etat est une continutée, que la democratie est contraire a la force Vivement apprecié le modele GhanaenQUE DIEU BENISSE LE MALI

Comments are closed.