Nulle démagogie dans notre démarche, juste la conviction que la première mission du journaliste est de révéler aux citoyens quoi qu’il en coûte, ce dont ils n’ont pas connaissance à condition bien entendu qu’il s’agisse de faits, de témoignages ou de document d’intérêt public. Après tout, notre analyse n’a porté que sur l’essentiel des domaines de la gouvernance. Si la situation reste comme telle, IBK doit se demander ‘’pourquoi il doit se présenter s’il n’a aucune chance de gagner’’ ?
Les dérapages de gouvernance posés avec acuité c’est bien IBK lui-même qui en est l’auteur. Ces problèmes sont relatifs à la corruption, à la gestion solitaire du dossier de la crise Malienne depuis son arrivée à la tête du Mali jusqu’à la signature de l’Accord dit d’Alger, le manque de vision pour sortir le Mali de cette crise et la peur bleue devant la France qui a été le sauveur en Janvier 2013 avant de devenir le bourreau ensuite. Le comportement de la France dans cette crise a fait douter les Maliens de la capacité d’IBK à gérer la situation. Egalement la tentative de passage en force fait par lui concernant la révision constitutionnelle à été la goutte d’eau qui a débordée le vase.
Nous nous posons la question de savoir si le temps n’a-t-il pas vengé le président ATT, accusé par IBK de trahison. IBK n’avait pas compris que dans la gestion de la crise Malienne, qu’il devrait laisser l’initiative au peuple d’abord avant qu’il n’apparaisse au grand jour car dans la résolution d’une telle crise, la victoire finale revient toujours au peuple. Le combat du peuple contre le projet référendaire en est l’exemple tout recent. Il a permis au peuple d’évaluer sa force.
Si IBK avait franchi le Rubicon alors la rue allait le renverser et exiger sa mise en accusation pour haute trahison afin qu’il soit demis de ses fonctions. Parmi tous les présidents de la démocratie malienne, IBK semble être celui qui a le bilan le plus négatif.
Certains Maliens certainement ses partisans pensaient que c’est quand il a sa tête dans l’eau qu’il se montre le plus fort, tandis que d’autres disent qu’il a un alchimiste de génie qui peut transformer le plomb en or, transcender les doutes et les sarcasmes pour en faire le moteur de sa réussite. IBK a été victime de sa propre posture.
Il n’a pas compris qu’il ne devrait pas être un président normal dans un pays anormal. Son tord a été que chacun de ses Premiers ministres était meilleur que lui. Enfin on ne se refait pas ! IBK devrait savoir qu’on peut aussi rater sa vie étant président de la République comme on peut réussir sa vie sans être président de la République. Il n’avait pas besoin d’avoir le dos au mur, avec un couteau sous la gorge, le pistolet sur la tempe pour qu’il renonce à son projet référendaire. Le Mali n’avait pas besoin de cela au moment où son devenir est sombre.
Ivette GUINDO