Economie : Pour une gestion transparente des fonds publics

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Le Centre International de Conférences de Bamako a servi de cadre à un atelier d’échanges  de deux jours sur le projet de Document cadre de politique nationale de transparence. Placé sous la haute présidence du Premier Ministre Moussa Mara, l’atelier avait pour principal objectif de montrer que la transparence est un acte indicateur d’une administration vertueuse, accessible et prévoyante. C’était du 12 au 13 juin derniers en présence de  plusieurs membres du Gouvernement malien sans oublier l’ambassadeur des Pays BAS au Mali, M. Brouwer, qui a joué en tant que partenaire financier, un rôle de premier dans l’élaboration du projet.

Les plus hautes autorités se soucient de la culture de la transparence indispensable pour une gestion des affaires publiques. C’est la raison pour laquelle, l’élaboration d’un document de politique est jugée nécessaire par les différents  participants  de  l’administration,  de la Société Civile, du  secteur privé et des partenaires au développement.

Dans son allocution, le Commissaire au Développement Institutionnel M. Lassine Bouaré a fait un constat moins reluisant entre l’administration et les usagers d’une part et entre  le décideur et le citoyen de l’autre. Que faire pour créer un climat de confiance ?

La lourde et exaltante tâche de répondre à cette question  est donc revenue à 150 participants, lors de cet atelier d’échanges de deux jours (12 et 13 juin derniers) sur le projet de document cadre de politique nationale de transparence. Ils étaient au nombre de 120 pour le compte de l’administration publique, 15 participants du secteur privé et 10 représentants des partenaires techniques et financiers.

A l’issue de  48 heures d’échanges, deux objectifs essentiels étaient visés par le CDI lequel s’est réuni avec le cabinet de la Primature pour la présentation de la première version du document, a-t-on signalé dans les termes de références.

D’abord, le Commissariat au Développement Institutionnel a proposé de mettre un accent particulier sur la sensibilisation de tous les acteurs sur les enjeux de la transparence dans la gestion des affaires publiques et de procéder à une remise de niveau. Ensuite, la seconde tâche du commissaire et de son équipe  est de rassembler les commentaires et les différents témoignages des participants pour les amender.

La gestion des affaires publiques doit impérativement passer par le biais de la transparence. Selon le Commissaire au Développement Institutionnel Lassine Bouaré, « la transparence et l’ouverture, sans être des panacées peuvent largement y contribuer en créant le cadre d’une bonne participation et d’une citoyenneté plus engagée », a-t-il affirmé

C’est pourquoi, l’Ambassadeur des Pays Bas au Mali M. Brouwer a insisté dans son discours sur trois points essentiels permettant au citoyen de jouer pleinement son rôle  dans la vie en société. Il s’agit du droit à l’information, de la construction d’une opinion publique forte et responsable appuyée par une Société  Civile qui se donne pleinement à son rôle de contre pouvoir et la facilitation de la culture du dialogue entre l’Etat et le citoyen.

Il a également nourri de belles notes d’espoir tout en affirmant que : « ce système sera fédérateur de toutes les solutions proposées par les organismes et acteurs impliqués dans la production et la diffusion de l’information destinée au public », a-t-il fait remarquer.

Le Premier Ministre Moussa Mara qui présidait la cérémonie a, lui aussi, pris la parole. Pour sa part, la transparence est sans nul doute un système d’information sur la gestion des fonds publics, mais aussi une exigence constitutionnelle nécessaire au regard des engagements gouvernementaux et internationaux. C’est la raison pour laquelle, il ajoutera par la suite que si le citoyen est suffisamment informé, il ne sera plus soumis aux rumeurs de la simple manipulation.

Le projet de  document cadre de politique nationale de transparence est  loin d’une  vision utopique à la loupe du Commissaire du Développement Institutionnel Lassine Bouaré. « Le contexte s’y prête, la volonté politique et les antennes sont fortes. Et les opportunités existent au premier  rang desquelles les nouvelles technologies de l’information », a-t-il conclu.

Moussa Wélé DIALLO

 

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