Ça bouge sur la scène politique, et malgré la crise qui secoue le Nord, les candidats à la présidentielle multiplient les stratégies de communication…
Hamed Sow en ordre de bataille
Et c’est au tour d’Hamed Sow, conseiller spécial du Président de la République, de se lancer à son tour dans la bataille électorale. Grâce au lancement du Club des Amis et sympathisants d’Hamed Sow. L’objectif, explique le 16è larron, n’est pas de faire une candidature de témoignage, mais de figurer dans le trio gagnant pour la présidentielle. Oui, certaines candidatures sont taxées de fantaisistes face aux gros mastodontes de l‘Adema, de l‘Urd ou du RPM. De là à faire figuration, il y a un écart. Mais d’ores et déjà, la jeune association de soutien à Hamed Sow, va chausser ses botes de sept lieues et se lancer à la conquête du plus grand nombre de militants dans tout l‘hinterland malien. Il n’est jamais trop tard pour bien faire…
La classe politique reçue par ATT à propos du Nord.
Après les femmes et épouses de militaires, qui ont pu verser au président, tout ce qu’elles avaient sur le cœur, c’est la classe politique malienne qui a suivi à Koulouba. Autour du général, Dioncounda Traoré, Tiébilen Dramé, Soumaila Cissé et d’autres barons de la politique étaient tout ouïs face à Amadou Toumani Touré. Dans ce contexte de crise politique, le consensus fait force, même entre adversaires déclarés à la présidentielle pour tenter une unité nationale bafouée sur les terrains du Nord. Absence d’IBK et d’autres leaders, chacun y va de sa méthode pour évoquer la question du Nord. La campagne de communication sur le Nord a enfin commencé. L’un de ces leaders politiques et potentiel futur chef d’état a t’il pensé à demander au locataire de Koulouba, pourquoi maintenant ?
Duel de pairs
Un face à face télévisuel politique a opposé Moussa Mara, leader du parti Yéléma ( le Changement), à son pair, Cheikh Boucadry du parti CARE ( La convergence africaine pour le Renouveau). A l’ordre du jour l’inévitable question du Nord. Tout l’honneur revient à la Chaîne Africable d’orchestrer de tels débats politiques, dans le contexte électoral, alors que la scène politique en manque cruellement, l’opposition étant aux abois. Reste qu’on ressort un peu déçu de ce face où chacun des candidats se contente de souligner la gravité de la situation au Nord Mali, quant des solutions énergiques, originales et inattendues s’imposent face à la rébellion touarègue. Le Nord donne t-il la langue de bois? Et face à la prudence du pouvoir actuel, en matière de communication, il appartient aux candidats de proposer de se démarquer. N’est-ce pas ce qu’attendent les Maliens ?
Elections ou pas élections ?
Alors que les rumeurs enflent sur la non tenue des élections le 29 avril, le gouvernement se veut rassurant malgré le contexte. ” C’est impossible, comment peut-on aller aux urnes si la question du Nord n’est pas réglée ?”, déclare une malienne. Et le locataire de Koulouba de faire passer le message aux partis politiques : ” Le président a insisté sur son engagement à tout mettre en oeuvre pour se retirer le 8 juin, après avoir organisé des élecions crédibles, transparentes dans les délais constitutionnels”, a déclaré Dionounda Traoré au sortir de l’audience avec ATT. Avant le 8 juin ? Gageons, que le locataire de Koulouba a envie de voir cette date arriver très vite…
Par Lalla M – 06/02/2012
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