En ce moment, des combats foudroyants opposent les forces de défense nationale et leurs alliés, aux terroristes et narco trafiquants, dans le nord du Mali. Plus au sud, la classe politique s’active et se mobilise (timidement) pour relever les défis des échéances électorales annoncées pour juillet 2013. Malgré tout, des interrogations pertinentes persistent quant au respect de la date fixée et même de la tenue normale de ce scrutin. Ces préoccupations sont liées à la situation sécuritaire du nord mais aussi au retour de l’administration et des populations dans leurs zones respectives. Toutes ces situations font que la classe politique est obligée de faire le jeu de la prudence.
La question de l’organisation de la présidentielle de 2013, bien qu’elle engage le gouvernement, nécessite la prise par les partis politiques d’actions et de comportements suscitant un désir et un engouement pour la réalisation de cette ambition. Pour l’heure, place à des repositionnements au sein des Etats-majors politiques. Qui sera candidat ? Qui peut être le candidat légitime pour le Mali ? Que faire pour ne pas commettre les mêmes erreurs du passé ? Autant de réflexions qui préoccupent le paysage politique.
A qui reviendra la victoire finale ? Lequel des candidats, pourrait être à mesure de combler les attentes du peuple malien ?I s’agit surtout de redorer l’image du Mali ; de lui redonner un Etat fort dans lequel tous les fils se reconnaissent ; mettre en place des institutions solides capables de répondre aux aspirations de la démocratie. C’est pour ces raisons que la classe politique doit prendre toutes ses responsabilités. On sait qu’elle a une part de responsabilité, même très lourde, dans ce qui se passe actuellement. Mais, elle devra faire son mea culpa et rompre avec les pratiques malsaines qui n’honorent pas l’homme politique malien.
Ne peut-on pas dire que ces différentes problématiques qui demeurent des exigences pour le paysage politique, lui oblige d’être aux aguets. Pourquoi pas ? De toutes les manières, l’arène politique malienne subit aujourd’hui la pression de la masse populaire qui l’attend au tournant. Ce serait du gâchis, vu tout ce qui s’est passé, que la classe politique ne tire aucun enseignement lui permettant de pleinement jouer son rôle dans le futur Etat à naître. C’est-à-dire, faire de la politique pour le développement du pays et de la personne humaine. Les défis sont, certes, énormes, mais, ils ne sont pas au delà des capacités des Maliens. C’est le devoir de citoyenneté et la volonté de se sacrifier pour la gloire de son pays qui feront la différence. D’ores déjà, ces élections qui se profilent à l’horizon, constituent, sans doute, l’opportunité pour le peuple malien de décider de son propre sort. C’est-à-dire vivre ou disparaitre. C’est dire déjà que le pari est loin d’être gagné. Pour y parvenir, il faut avoir confiance en soi et en ses actes.
Jean GOÏTA