Ebola-réconciliation nationale-insécurité- mauvaise gouvernance : Les vérités de Soumaïla Cissé

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Soumaila CISSE
Soumaila CISSE (Photo capture d’écran youtube)

Devant un parterre de journalistes, le mentor du parti Union pour la République et la Démocratie (Urd), Soumaïla Cissé a dépeint hier mercredi la situation chaotique que vit actuellement notre pays. De la propagation du virus Ebola aux négociations d’Alger, en passant par la réconciliation nationale et la mauvaise gouvernance avec son cortège de scandales; aucune question brûlante de l’heure n’a échappé à l’analyse de Cissé qui estime que le Mali, comme le Titanic,  « fonce droit sur l’iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil… ». Reportage.

Le chef de file de l’opposition à l’Assemblée nationale, Soumaïla Cissé, n’a pas mâché ses mots en abordant les failles du « système IBK ». Un régime qui continu de trainer le pas, comme si de rien n’était, face aux défis. Et dont les dérives mafieuses ne se comptent plus sur le bout des doigts. Depuis l’accession d’IBK aux affaires, la corruption et la concussion ont pris des proportions inquiétantes. Le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent ; la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent. Ces maux, comme des plombs dans les ailes du régime IBK, ont fait du Mali une République bananière. Toutes les questions essentielles de la nation sont traitées avec légèreté. Parmi tant d’autres, le chef de file de l’opposition a attiré l’attention sur la gestion de l’épidémie d’Ebola. L’on estime à l’Urd que le laxisme et la négligence en sont pour beaucoup dans l’introduction de virus au Mali. Ainsi, constatant que les cas avérés sont venus de la Guinée Conakry, l’Urd demande au président de la République de fermer (durant un mois) nos frontières avec ce pays. Le temps d’équiper plus sérieusement et plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé du pays.

 

Vous avez dit insécurité ?

Autre aspect de la vie de la nation qui en dit long sur l’échec du régime, c’es l’insécurité généralisée et grandissante qui règne dans tout le pays. Face à la situation, estime Soumaïla Cissé, IBK peine à prendre des dispositions fermes afin que soit préservée la sécurité des personnes et de leurs biens.

Que dire à propos de la réconciliation nationale? Là également, le processus traine de manière incompréhensible. Soumaïla Cissé a fait remarqué que la commission vérité justice et réconciliation n’a pas encore vu le jour, et aucune disposition n’a été prise pour le retour des réfugiés qui doivent être consultés. Concernant les négociations d’Alger, l’Urd considère que la «prétendue feuille de route destinée aux négociations inter-maliennes » présentée par la médiation comporte des faiblesses. Au fond, explique Cissé, les quatre points tel que formulés dans ledit document sont inacceptables. Il s’agit de la notion de « zone de développement des régions du nord » et celle de « régions intégrées » ; la présentation des communautés du nord au niveau national ; la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions ; et la gestion de la sécurité après l’accord.

 

Mauvaise gouvernance et corruption?

Egalement, il a été question de la mauvaise gouvernance et la corruption qui sévissent au cœur de l’Etat. Selon Soumaïla Cissé, aucun malien digne de ce nom ne peut se taire sur les conséquences dévastatrices de l’affaire dite de l’avion présidentiel et des contrats du ministère de la défense. Les audits de ces affaires ont revélé des irrégularités chiffrées à 29 milliards CFA. Compte tenu de la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI (fait inédits ayant entrainé la suspension de la coopération avec les partenaires), l’Urd exige du président de la République de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences.

Dans le tableau très peu reluisant du régime, figurent en bonne place les actes de favoritisme et de clientélisme. L’administration, selon Cissé, est en proie à une politisation à outrance, qui se traduit par le remplacement systématique des cadres les plus compétents par des militants Rpm.

Issa B Dembélé

 

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