Duel Mariko / Sada : A l’heure du règlement de comptes

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Oumar Mariko, Sada Samake
Oumar Mariko, Sada Samake

Un ministre incapable d’apporter des réponses satisfaisantes et un député qui ne veut rien lâcher. Voilà le contexte tendu dans lequel le président Saint-Isaac devait assurer la police des débats de ce jeudi matin 2 juillet 2015, lors des séances des questions orales du député Mariko adressées au ministre de la sécurité.

Malheureusement, le débat a pris une autre dimension  entre le ministre Samaké et le député Oumar Mariko. L’intensité du débat et les échanges assez virils entre les deux parties étaient  hors de portée du président Saint- Isaac. Montrant du coup l’incapacité de ce dernier  à maîtriser la police des débats parlementaires, doublée de sa partialité sans commune mesure.

Les questions du désormais mal-aimé de la  majorité parlementaire, Oumar Mariko portaient sur l’affaire des élèves commissaires de police, le syndicat de la police, l’insécurité et la spéculation sur  les passeports et cartes d’identité.

« Quelles dispositions pratiques avez-vous prises pour régulariser cette situation des élèves commissaires, des diplômés  de la police, des syndicalistes et des policiers radiés après l’arrêt de la Cour suprême ? Face à l’insécurité grandissante, quelles sont les mesures concrètes prises en termes d’équipement, de dotation en carburant ? Quelle est l’origine de la pénurie de passeport et de cartes d’identité ? » Voilà, entre autres, les questions auxquelles le ministre général Sada Samaké devrait répondre.

Contre toute attente, le ministre Sada Samaké a catégoriquement refusé de répondre aux questions du député Mariko au motif que ces questions ont déjà fait l’objet de débat à l’Assemblée nationale, et certaines relèvent du secret de  défense.

Le ministre Sada Samaké, au lieu  de répondre aux questions, a  indiqué que le député Oumar Mariko n’est plus dans son rôle politique mais plutôt  dans un acharnement contre sa personne, avec cette série d’interpellation sur les mêmes sujets. «Il faut éviter cette campagne de dénigrement à laquelle certains organes de presse ont été mis à contribution…Votre problème réel, c’est que je sois membre du gouvernement. Le député Mariko a manipulé les policiers syndicalistes à faire preuve d’indiscipline. C’est  Mariko qui pousse certains éléments à être dans des schémas de déstabilisation du pays.  C’est fini, tout ça ! Il n’y aura plus de coup d’Etat au Mali. Aujourd’hui, ils sont en prison. Vous, vous êtes ici. Je vous connais… Moi, on connaît mon parcours. Il est édifiant. Je n’ai plus rien à prouver dans ce pays.  Je vous invite à éviter  de  vous inscrire dans des agitations puériles et stériles», voilà les délations de notre cher général ministre de la sécurité à l’encontre du député Mariko. Avant d’enfoncer le clou: «on connaît le rôle que le député a joué dans les troubles provoqués par des forces de sécurité». Après cette offensive verbale, le ministre a tenté de répondre plus ou moins à certaines préoccupations. Selon lui, l’affaire des élèves commissaires de police avait été tranchée par un arrêt de la Cour suprême.  Mais que c’est le pouvoir exécutif qui doit apprécier de l’opportunité de la mise en œuvre de cette décision de justice ou des textes administratifs l’appliquant.

La réplique du député Oumar Mariko ne s’est pas fait attendre. Je ne m’abrite que derrière mon peuple et Dieu. «Les propos du ministre ressemblent  plus à un meeting politique qu’a des réponses claires à l’intention du peuple, et cela ne m’intéresse guère. Je veux tout simplement des réponses concrètes. Vous avez une manière sélective d’appliquer la loi, et, concernant l’affaire des commissaires, j’ai ici l’arrêté qui fait de l’inspecteur Kadiatou Traoré, matricule 0760 nommée élève commissaire de police. Cet arrêté vient après ceux qui ont gagné le procès à la  Cour suprême, alors il faut les intégrer avant cette dernière et  c’est ce que dit la loi». Sur le phénomène de l’insécurité, le député Mariko a indiqué que les assurances du ministre ne sont que des illusions. «Votre incapacité de répondre à mes questions ne m’étonne pas, nous constatons que vous avez montré vos limite à assurer la protection du peuple malien».

Le député Mariko enfonce le clou en mettant le ministre dans ses petits souliers: «Je vous connais très bien, monsieur le ministre. Vous n’avez jamais été un officier de terrain. Vous êtes sorti lieutenant plein de l’école militaire inter-arme, contrairement à tes camarades de promotion qui sont sortis comme sous-lieutenants,  à cause de vos agitations,  et aujourd’hui pourquoi vous ne vous agitez plus ? Vous avez testé les grenades de l’armée en 1991, lors des manifestations contre la dictature pour voir si elles sont létales, et du jour au lendemain vous vous retrouvez dans le camp des putschistes.  Voila  un agitateur.»

Surpris par la réaction de Mariko, le président de l’Assemblée nationale est intervenu pour demander au député de retirer le mot agitateur qu’il considère comme  un écart de langage à l’endroit du ministre. C’était sans compter sur la détermination de Mariko. Sans détour, le député refuse catégoriquement de satisfaire la demande de son président, car le ministre Samaké a été le premier à prononcer le mot «agitateur» que son président lui demande de retirer.

Nouhoum DiCKO

 

 

 

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6 COMMENTAIRES

  1. En tout cas il nous pourri la vie C’EST SOI DISANT MINISTRE sourtout NOUS A l’Extérieur DU PAYE MANQUE DE PASSEPORT UN DOCUMENT DE VOYAGE CI IMPORTANT DE LA POPULATION TOUTES LES MONDE AS N’AI BESOIN SOURTOUT ICI EN FRANCE MILLIE DE
    PERRSSONE ONT DU MAL A RENOUVELLE LEUR TITRE DE SEJOUR CAUSSE DE SANS PASSEPORT VOUS RENDEZ COMPTE UN PEUT APRES DES ANNES DE MALHEURE POUR OBTENIR C’EST TITRE SVP FAITE QUELQUE CHOZ POUR DEBLOQUER CET AFFAIRE MERCI

  2. …M Mariko est député, élu et donc une légitimation derrière lui…

    En refusant de répondre, il ne répond pas à M Mariko, mais refuse de parler au peuple Malien, d’occulter tous ceux qui occupent les Maliens: comme la sécurité! Il doit reconnaitre que c’est sous son mandat que le terrorisme frappe pour la première fois le sud du pays et il a l’obligation d’informer les Maliens sur nos problèmes intérieurs et aucun secret d’Etat ne peut justifier ce mutisme…
    Apparement notre ministre n’a aucun plan, ni A ni B. Il ne nous a amais proposé quelque chose de concret concernant la sécurité de ce pays! Il n’est parmi tant d’autres qu’un “général” de salons feutrés, incapable de parler aux Maliens, point!

    Dans d’autres pays, il aurait purement démissionné!

  3. Salut oumar,
    Sada a montré ses limites de puis belle lurette, s’agissant de passeport, combien de mali ont été vontairement dans une situation d’insécurité à l’extérieur du pays par ce faux ministre sada parcequ’ils détiennent des passeports périmés qu’ils essayent vainement de mettre à jour. Quant on est à au mali avec un passeport périmé c’est facile c’est l’empêchement total de voyager, de faire des affaires,du commercer et les manques à gagner st énorme .vive le mali de la médiocrité.

  4. Tant que les voyous ne sont pas combattus avec la dernière énergie dans ce pays, ce pays restera toujours parmi les derniers de ce monde.

    Les voyous armés sont au nord, mais les voyous les plus dangereux sont au sud!

    IBK le chef de ce nouveau gang de pilleurs malpropres, a commencé le méga vol, avec son Boeing surfacturé et la casse du siècle faite avec les Kagnassy sur deux fois 69 milliards.

    Bocary Treta et Bakary Togolo, deux malfrats de grands chemins, ont enchaîné avec 40000 tonnes d’engrais poisons pour souiller les terres agricoles du Mali et tuer à petit feu 5 millions de paysans maliens et 14 millions de consommateurs maliens.

    Sada Samaké a privatisé la sécurité et vole avec ses deux mains sur les marchés du passeport malien et des cartes d’identité du Mali.

    Issakia Sidibé, le voyou Amaldem de l’assemblée nationale, qui ne veut pas de débats à l’assemblée nationale a volé avec sa fille Mami Grobinèbo tout le matériel de cette Assemblée nationale à travers des marchés publics tronqués.

    Les députés Amaldem qui l’applaudissent ne savent pas ou feignent de ne pas savoir que 40000 tonnes d’engrais poisons vont tuer une à une les populations qui les ont élus députés à l’assemblée nationale du Mali.

    Le Mali est mal barré, il n’y a aucune gouvernance crédible dans le pays et les menaces surgissent de partout!

    Du président de la république aux députés en passant par les ministres, les présidents des chambres d’agriculture et pleins d’autres institutions, ils sont tous des voleurs ou presque.

    Mention spéciale à Oumar Mariko qui reste presque seul derrière le peuple malien et derrière Dieu.

    C’est lui même qui le dit et vu comment il s’attaque aux voyous de la clique d’ibkancre, on peut lui croire et lui faire confiance dans sa volonté de faire plier cette minable pègre qui a élu domicile chez nous.

    Et bravo au PARENA pour sa conférence de presse pour dénoncer les voyous des engrais poisons.

    PEUPLE DU MALI REVEILLE TOI SINON UNE COALITION DE VOYOUS VEUT EN FINIR AVEC TOI!

    Salute.

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