Du nouveau dans les rayons : « De belles Années au service de l’intégration régionale »

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Chers lecteurs, chères lectrices, désormais, vous avez un nouveau livre dans les rayons des librairies et des bibliothèques. Il s’agit de l’ouvrage « De belles Années au service de l’intégration régionale », écrit par Soumaïla Clissé, notre compatriote, ancien président de la Commission de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). C’est document de 2006 pages publié aux Editions Eburnie dont la préface est faite par Louis Michel, Ministre d’Etat, Député et Coprésident de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE. Le lancement officiel du livre a été fait le samedi 29 juin 2013 dans l’amphithéâtre de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bamako. C’était en présence de l’auteur lui-même, épaulé par le Professeur Bani Touré, Recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako. On notait également la présence des anciens premiers ministres du Mali à savoir Ousmane Issoufi Maïga, Younouss Touré, de l’ancien ministre du travail et de la fonction publique, Oumarou Sidibé, son ancien homologue du ministère de l’éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationales, Professeur Salikou Sanogo, de Mme Coulibaly Kadiatou Samake, députée de la Commune V, du représentant du Doyen de la dite Faculté Dr Sadio Thiam, de plusieurs invités de marque dont l’épouse de l’auteur du livre ainsi que des étudiants massivement sortis.

 

 

Le modérateur, Baba Dagamaïga, ancien Directeur général de l’ORTM, après avoir souhaité la bienvenue aux uns et aux autres, dira que le monde universitaire reçoit Soumaïla Clissé en tant que penseur et intellectuel qui a écrit et parle pour l’Afrique. Sans ambages, il donna la parole au Professeur Bani Touré, Recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (promotionnaire à Soumaïla Clissé) pour son mot de bienvenue. Ce dernier dira que les circonstances de la vie font que les hommes « séparent » mais ils peuvent se retrouver quand Dieu le veut. Lui et Soumaïla Clissé étaient dans la même classe de terminales Sciences exactes. Il avoue qu’ils ont eu le baccalauréat la même année pour ensuite pour de brillantes études universitaires. La preuve de cette réussite académique est la sortie du livre de Soumaïla Clissé. Il renchérit pour dire que ce livre est le témoignage d’un homme de rigueur et de méthode qui a de très grandes ambitions pour son pays mais aussi pour l’Afrique. A sa suite, la parole est donnée à Soumaïla Clissé, l’auteur du livre pour son exposé. Celui-ci a d’abord remercié tous ceux qui ont effectué le déplacement pour ensuite se pencher sur le contenu du livre. Du coup, il dira que son histoire avec l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) est une belle histoire d’intégration faite de complémentarité. Cependant, Mr Clissé a tenu à préciser que ce livre est le fruit d’échanges avec des citoyens africains au delà des frontières. Financier qu’il est, il entra dans le vif du sujet par la question monétaire. Ce qui lui a fait dire que la dévaluation survenue en 1994, a été bénéfique pour les populations, mais qui à l’origine n’était pas assez compris. Tout comme la longue marche vers la monnaie commune, celle-ci aussi a pris du temps avant que les populations ne s’y adaptent. Mettant l’accent sur comment éradiquer la pauvreté, Mr Clissé dira qu’il y a des pistes de solutions. Parmi celles-ci, il y a le PER : le Programme Economique Régional qui en 2010, comportait 63 projets, réalisés à 80%, pour un coût global évalué à 2910 milliards de Francs CFA. Il renchérit pour dire que le PER (Programme Economique Régional) a permis d’engranger une expérience gigantesque de réhabilitation des infrastructures de transports, des réseaux électriques et de télécommunication, d’amélioration des appareils productifs de la zone et de restructuration des PME/PMI, d’accompagner l’émergence de centres régionaux d’excellence dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur, de favoriser des projets stimulants pour le commerce régional ect…

 

 

En ce qui concerne l’apport de l’Afrique dans la mondialisation, Mr Clissé dira que c’est l’affaire de tous ; de chaque citoyen, même si l’habitude fait que l’on discute peu de ce sujet. Pour lui, les pays ayant la plus grande capacité à exporter leur culture, à faire valoir leur point de vue auprès des autres gouvernements sont ceux où les stratégies géopolitiques retenues par les dirigeants font l’objet d’un large consensus auprès des citoyens. A ce niveau, il dira que la presse, audiovisuelle ou écrite, joue naturellement un rôle important dans la diffusion des idées et de l’information. D’où son invite aux citoyens africains de revoir leur copie et de se projeter dans le futur. N’occultant pas les opportunités pour les jeunes et les femmes, l’auteur « De belles Années au service de l’intégration régionale », s’est dit convaincu pour des lendemains meilleurs. Mais à condition que tout le monde se mette au travail. Pour ce faire, il faut impérativement revoir la qualité des systèmes éducatifs afin de les adapter à l’évolution du monde. Dans le même sillage, il a invité les jeunes à être studieux aux études et à ne jamais badiner avec la compétence. Selon lui, il y a des solutions alternatives à l’emploi des jeunes. Cela passe par la remise en cause de ceux-ci et leur façon de se transcender. Les décideurs ont un grand rôle à y jouer également. S’agissant des conditions de la femme, Soumaïla Clissé, l’intellectuel et le visionnaire, se projette dans l’avenir. A ses dires, la femme est le pilier de la société africaine. Elles jouent un grand rôle dans l’éducation des enfants en tant que mères. Elles sont aussi au cœur des économies, grâce au commerce. Et pourtant, leurs conditions de vie ne s’améliorent pas à hauteur de souhait. D’où la problématique posée par Mr Clissé : Ne les chargeons-nous pas de trop de contraintes, d’attentes, d’obligations ? Quelles perspectives nos sociétés leur offrent-elles ? Enfin, les relations hommes/femmes doivent-elles demeurer éternellement un lieu de clivage fatidique ? Malgré ces tares, Mr Clissé s’est dit convaincu de l’épanouissement des femmes. Car pour enrayer ces insuffisances, les organisations internationales ont rivalisé d’imagination, en créant une commission de la condition de la femme, un fonds de développement pour la femme (UNIFEM), un comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, des organes spécialisés dans les questions liées au genre.

 

 

En ce qui concerne son engagement politique, l’auteur « De belles Années au service de l’intégration régionale », s’interroge lui-même : Que restera-t-il de mes 8 années passées à la Commission de l’UEMOA ? Il répond par ceci : « De la nostalgie, sans doute, celle de moments forts vécus, à apporter une pierre à la construction d’un bel espace économique, social et culturel. Les chantiers que j’ai impulsés n’auraient jamais abouti sans le soutien indéfectible des chefs d’Etat de nos pays…J’ai appris que les sacrifices ne sont que le contraire de la pénitence. A force d’opiniâtreté, on finit par atteindre son but… ».

 

 

La consolidation de la démocratie, l’emploi des jeunes et leur renforcement, la démographie, la coopération régionale et l’intégration économique, les grands travaux ainsi que la morale en politique n’ont pas été occulté par lui. A suite, le public a eu droit à des questions largement répondues avec satisfaction.

 

 

Il est à noter que Soumaïla Clissé a été plusieurs fois ministres au Mali avant d’être le président de la Commission de l’UEMOA. Il est actuellement le président du parti politique URD (Union pour la République et la Démocratie) dont il est investi candidat à l’élection présidentielle de 2013 au Mali.

Mr Cissé, bienvenue dans l’univers des écrivains.

 

 

Mamadou Macalou

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1 commentaire

  1. L’UEMOA n’a pas reussi a creer un mecanisme d’integration regionale qui puisse enclencher la croissance economique sur son espace economique.Le Programme economique Regionale centre sur la rehabilitation des transports routiers et la restructuration des PME/PMI n’a pas abouti a l’amelioration des systemes productifs nationaux de l’espace UEMOA pour les raisons suivantes:L’impact de la rehabilitation des systemes de transport traditionnels a ete minimal.Le cout de transport des produits a peu varie pour les pays de l’hinterland.Les PMI/PME dependantes de l’importation de leurs inputs et matieres premieres de l’exterieur n’ont pu supporter la concurrence de l’exterieur pour ameliorer leur performance.L’agro-industrie et l’agroalimentaire n’ont pas beneficie d’un support particulier.De toutes facons ,les matieres premieres agricoles sont encore trop cheres a cause de la basse productivite du secteur .
    L’emploi des jeunes ne peut etre reel sans une veritable politique industrielle.(Suivre)

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