Dans le Tambaoura comme dans la cité de l’arachide ou celle du Kaarta, la conviction est partout la même : le Mali aura un président ‘’abeille’’ le soir du 28 juillet prochain.
Les 11 et 12 juillet dernier, les étapes se sont suivies et se sont presque ressemblées pour le candidat de l’Adema/Pasj. De Kéniéba à Dièma en passant par Kita, dans la région de Kayes, les militants des différentes sections du parti sont déterminés à conduire Dramane Dembélé à Koulouba dès le premier tour.
Tout avait commencé le vendredi 11, lorsque le candidat du Pasj, à la tête d’une importante délégation, a foulé le sol de Kéniéba, à plus de 400 km de Bamako. Dramane Dembélé est en terre connue pour y avoir démarré sa carrière professionnelle. Quelques minutes sont passées après 13 heures quand des jeunes militants, enfourchant leurs « Djakartas », accueillent leurs hôtes du jour à l’entrée de la ville, et les ont conduit ensuite sur la place ‘’Bentan’’, au quartier 3. Là bas, le Secrétaire générale de la section Adema, Mamadou Salif Diallo, le maire de la commune de Sitakily, Fawaly dit Awa Sissoko, l’honorable Fily Keita et une foule de militants sont à l’attente sous une forte chaleur. Dans une atmosphère festive, le Secrétaire général de la section, non moins maire de Kéniéba exprime l’honneur qui est fait au peuple Adema du Tambaoura à travers la visite de leur candidat qui du reste était à sa première sortie après le lancement officiel de la campagne, le 7 juillet à Sikasso. Toute chose qui, de son avis, devait servir d’un élan catalyseur pour le soutien des populations de Kéniéba au candidat auquel il a promis la victoire le 28 juillet. Pour ce faire, Mamadou Salif Diallo a requiert les moyens adéquats pour pouvoir joindre les électeurs potentiels dans les coins et recoins d’un cercle enclavé comme le sien. Le maire rassure ensuite que la pléthore de candidat ne change rien à leur détermination, car l’Adema, dit-il, reste ce parti qui n’affectionne que le challenge. Pour sa part, le député Fily Keita a, dans la langue du milieu, mis l’accent sur les qualités humaines et professionnelles du candidat avant de rappeler certains des engagements que ce dernier a pris à Sikasso.
De Kéniéba, la délégation rallie Kita, la cité de l’arachide. Nous sommes à environ 180 km de Bamako. Elle est encore une fois accueillie par des jeunes à l’entrée avant que le cortège ne rejoigne le ‘’tribune da’’ (devant la tribune), non loin de l’hôtel de ville. Là bas aussi, les engagements sont fermes. Après que le représentant de la confrérie des griots ait prodigué quelques sages conseils à l’endroit du candidat, le Secrétaire général de la section Adema de Kita, Monciré Coulibaly, rassure d’une mobilisation exceptionnelle le jour du scrutin. A l’en croire, sa section, forte de 115 conseillers communaux dont 1 conseiller national et 10 maires, est prête pour la bataille du 28 juillet. Il a ainsi lancé un appel aux siens, particulièrement les jeunes, à voter massivement pour faire honneur au statut du parti. De son côté, Moussa Keita, au nom de 13 autres chefs de quartier, a sagement souhaité que le meilleur gagne.
Le lendemain samedi, au crépuscule, Dramane Dembélé, à partir de Bamako, pose ses valises à Dièma à plus de 300 km de la capitale. La foule de militants avait résisté même après une longue journée d’attente, tant les uns et les autres étaient impatients d’être en contact avec le candidat. Devant un public surexcité qui avait pris d’assaut la salle de conférence de la cité du Kaarta, Mamadou Gagny Coulibaly a lancé un message à l’absence de Marimantia Diarra, Secrétaire général de la section. Dans ce message, le Secrétaire général adjoint a d’abord souligné la bonne santé du parti dans le cercle de Dièma avant de rassurer que sa section est désormais en ordre de bataille jusqu’à la victoire. Makan Koma, au nom des jeunes, était allé plus loin en affirmant qu’au soir du 28 juillet le seul gagnant sera Dramane Dembélé qu’il considère être le candidat des jeunes. Sauf qu’ils ont déploré le manque de moyens matériels et financiers qui plombe leur détermination.
Partout où il est passé, le candidat abeille s’est voulu être le réparateur des injustices sociales, se dénouant cependant de toute volonté de se venger de qui que ce soit. Il avait aussi passé en revue son projet de société, estimant que l’heure n’est plus aux discours mais plutôt aux actes. Mieux, il s’est engagé à apporter des solutions dans la mesure du possible aux inquiétudes soulevées çà et là par ses interlocuteurs du jour.
Bakary SOGODOGO