Dramane Dembélé, 46 ans, est le candidat de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le plus important parti politique malien. C’est donc, naturellement, l’un des favoris du scrutin. L’un de ses slogans de campagne est « Osons l’espérance » et son projet « un projet de réparation sociale ».
Dramane Dembélé est né à Ségou, ville du Mali située à 240 km de la capitale, Bamako, le 8 avril 1967. C’est là-bas qu’il obtiendra son diplôme d’ingénieur géologue, en 1993. Quelques années plus tard, il sera – de 2005 à 2010 – directeur national de la Géologie et des mines du Mali.
Il débute sa vie politique comme militant à l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-Pasj). En 2005, il devient membre du parti et trois ans plus tard membre du comité exécutif.
Un peu à la surprise générale, Dramane Dembélé est devenu le candidat surprise de l’Adéma pour la présidentielle du 28 juillet 2013. Lors des primaires, il y avait 19 candidats au sein du parti et le 10 avril dernier, c’est lui que le parti a désigné. Agé de 46 ans, Dramane Dembélé était, certes, membre du comité exécutif mais n’avait pas une grande expérience politique. Il se dit proche du président par intérim, Dioncounda Traoré dont il fut l’étudiant. Ils sont tous deux membres du même parti.
Arrêté après le coup d’Etat
Interviewé par RFI, il expliquait sa victoire, se basant sur le peuple malien : « Aujourd’hui, le peuple dit qu’il veut du sang nouveau, qu’il y ait une autre génération qui prenne le destin en main pour indiquer le cap ».
En avril 2012, Dramane Dembélé fut arrêté peu après le coup d’Etat qui a porté un moment au pouvoir le capitaine Amadou Sanogo. Il était soupçonné, avec d’autres camarades, de tentatives de déstabilisation. Ils seront tous relâchés quelques semaines après sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.
Aujourd’hui, en tant que candidat du plus grand parti politique du Mali, Dramane Dembélé, prône le dialogue. « Les Maliens doivent se parler », a-t-il dit, avant d’ajouter « l’Etat doit retrouver toute sa place y compris dans le Nord et notamment à Kidal où l’armée malienne a sa place car Kidal, c’est le Mali », a précisé le candidat de l’Adéma.
Par Ursula Soares/RFI