En campagne pour le référendum du 18 juin, l’Alliance des partis politiques et associations pour le changement (APC) avec en sa tête, Dr Siaka Diarra, non moins président de l’Union des forces patriotiques (UFP), a tenu un grand meeting, le samedi dernier au Centre international des conférences de Bamako de Bamako (CICB).
Dans une salle pleine à craqué, cette rencontre a été l’occasion pour l’APC et ses alliés de montrer leur capacité de mobilisation en faveur du « oui ». ET de souligner qu’il faut mettre tout en œuvre pour un score plus qu’honorable lors de cette élection référendaire, le dimanche prochain.
La rencontre a enregistré la présence de plusieurs représentants des partis politiques et associations, dont Sidi Coumaré du SIRA, Dr Mahamadou Keïta de MIRIA.
Pour Dr Diarra, la Constitution constitue le socle de toutes les autres lois devant régir notre vie en société. Et de s’interroger sur les raisons qui ont convaincu lui et son regroupement à s’engager pour le « Oui ». Il a tout d’abord rappelé les tentatives infructueuses, qui avaient pour objectif, à l’époque, de réviser la Constitution de 1992 actuellement en vigueur. Et de préciser qu’ils ont, par les diagnostics posés par les Assises nationales de la refondation (ANR), et à la suite d’autres forums, applaudi l’ambition de doter le pays d’une nouvelle Loi fondamentale. Ces analyses, a-t-il relevé, ont abouti à des conclusions et des recommandations pertinentes ; d’où la nécessité de doter le Mali d’une nouvelle constitution ouvrant une nouvelle République, la quatrième. Ceci, dans le but aussi de combler les lacunes de l’ancienne et de prendre en compte les aspirations légitimes des populations maliennes.
A ses dires, pour ce qui concerne son regroupement, il est important que chaque génération joue sa partition dans la construction du pays, comme pour appeler les futures générations à accomplir leurs missions.
C’est ainsi, a-t-il ajouté, que les autorités de la Transition ont bien voulu jouer leur partition générationnelle, sous l’impulsion du Colonel Assimi Goita, président de la Transition. « C’est pourquoi, c’est en application de cette volonté commune que le président de la Transition a mis en place une commission pour la rédaction d’une nouvelle Constitution, avec la particularité que, pour la première fois dans l’histoire du Mali, des experts uniquement des maliens, aient élaboré notre Constitution ».
S’agissant des innovations apportées dans cette nouvelle Constitution, Dr Siaka Diarra dira que les populations maliennes ne sont pas étrangères sur leur propre terre, pour évoquer l’officialisation de toutes nos langues nationales comme première grande innovation. Et de poursuivre que la deuxième grande innovation demeure la valorisation du Haut conseil des collectivités (HCC) à travers la création d’un Sénat, qui sera la deuxième chambre du Parlement. Pour d’autres innovations, il a parlé de la création de la Cour des comptes.
C’est pourquoi, a conclu le président de l’APC, « nous avons décidé de voter pour le oui car, cette Constitution est pour nous la volonté de tout le peuple malien ».
Lamine BAGAYOGO