«Nous assumons sans complexe le bilan de la gestion consensuelle du pays durant les dix dernières années. Mais, nous avons également l’impérieuse obligation de tirer toutes les leçons de cette gestion, en reconnaissant les erreurs commises ; erreurs souvent communes à la classe politique tout entière, tout comme nous devons convenir des faiblesses et des insuffisances constatées…».
Ces propos ont été tenus par le président par intérim du parti Pdes, Ousmane Ba, à la faveur de la conférence des cadres, le samedi 6 avril 2013, au Centre international des conférences de Bamako. Selon Ousmane Ba, le Pdes s’est battu pour le retour à l’ordre constitutionnelle dans son intégrité et ce, dès le lendemain du coup d’Eta, tant dans ses actions particulières menées au niveau de l’Assemblée nationale qu’au sein des regroupements politiques.
«S’il y a eu une situation que nous avons eu à subir et à déplorer, c’est surtout la relève systématique de nos cadres de la gestion du pays depuis le coup d’Etat», a-t-il ajouté. Avant de poursuivre que l’on s’évertue aujourd’hui dans certains milieux, et par tous les moyens, à faire porter au Pdes seul, le chapeau des aspects négatifs des administrations précédentes, alors qu’il n’existe pas un seul parti important dans ce pays qui n’ait pas participé, parfois massivement et durant tous les mandats, à cette gestion consensuelle des affaires publiques.
«Nous estimons qu’il faut définitivement tourner le dos à une pratique qui a consisté, pendant 20 ans, à acheter mal la paix et à signer de mauvais accords avec des groupes armés mal intentionnés et irresponsables», a déclaré Ousmane Ba. Et d’ajouter que, c’est ce discours de responsabilité et d’humilité que les Maliens attendent de son parti qui, faut-il le rappeler, a été l’un des rares à se mobiliser aux cotés des nos vaillantes forces armées et de sécurité aux premières heures de la crise sécuritaire, en organisant un meeting de soutien dans la ville garnison de Koulikoro, à l’issue duquel dix millions de FCfa ont été collectés comme contribution à l’effort de guerre.
Il a par ailleurs indiqué que tout ayant à l’esprit le rôle primordial qui revient à son parti dans l’œuvre de réconciliation nationale que notre pays doit entreprendre, pour renouer le fil du dialogue entre tous les Maliens, qu’ils soient civils ou militaires, du Nord ou du Sud, les militants et cadres du Pdes doivent resserrer leurs rangs pour faire face aux défis de l’heure et à ceux du futur. «Soutenir les efforts entrepris par nos forces armées et de sécurité pour recouvrer l’intégrité de notre territoire, et préparer nos structures de base pour faire victorieusement face aux scrutins présidentiel et législatifs devant mettre fin à la transition actuelle, tels sont les principaux défis que nous devons relever», a-t-il précisé.
S’agissant particulièrement de la participation du parti aux différents scrutins, Ousmane Ba a réaffirmé la détermination du Comité directeur national à faire en sorte qu’à l’issue de ces compétitions électorales, le Pdes figure parmi les forces politiques qui compteront dans les cinq, voire dix années, à venir.
Il faut rappeler que le Pdes a été crée le 17 juillet 2010. Son président est toujours Hamed Diane Séméga. Le parti est implanté dans 59 circonscriptions et occupe le 3ème rang sur l’échiquier politique, après l’Adéma et l’Urd. Il compte 15 députés, 865 conseillers nationaux et 47 maires.
Basile ESSO
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