A moins de deux mois de l’élection présidentielle du 29 avril prochain, nous avons tendu notre micro au Président des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Dr Mamadou Diallo. Il nous parle de la tournée qu’il vient d’effectuer dans certaines régions de notre pays, de son candidat et de la campagne présidentielle à venir. Dans cette interview, il nous a annoncé une innovation majeure, la création par la jeunesse URD de sa propre direction de campagne. Lisez plutôt.
22 Septembre: Vous venez d’effectuer une tournée dans certaines régions de notre pays. Quelles sont vos impressions sur l’état de santé de l’URD à l’intérieur du Mali?
Dr Mamadou Diallo: Je vous dirai que l’URD se porte très bien à l’intérieur du Mali. Vous savez qu’au sortir des dernières élections législatives et municipales, l’URD s’est placée deuxième force politique sur le plan national. Nous nous sommes rendus compte que, ces dernières années, l’URD est le seul parti qui a enregistré un très grand nombre d’adhésions et qui a eu à connaître le plus de fusions au Mali et cela a sincèrement un impact sur le parti. En termes d’élection, l’URD est le seul parti qui progresse de jour en jour en termes d’élus. Alors que tous les autres partis, au contraire, régressent. Ce qui nous permet de dire, mieux d’affirmer, que l’URD est en bonne santé concernant ces adhésions, ces fusions et si vous voulez l’évolution constante de sa force. Nous pouvons même dire que l’URD est en voie de devenir la première force politique du Mali. Nous avons constaté un fort engouement au niveau de la jeunesse. Parce que l’URD est aujourd’hui un parti dans lequel elle se reconnaît. C’est un parti qui offre des opportunités aux jeunes, qui fait des ouvertures aux jeunes et vous l’avez constaté, parce que la presse nous a suivi dans ces tournées. Vous avez également constaté l’adhésion de la jeunesse au projet que nous avons mené et qui, au départ, était une initiative de la jeunesse de l’URD. Aujourd’hui on peut dire que c’est un acquis de la jeunesse malienne.
Vous avez aussi demandé à la jeunesse de payer la caution de votre candidat. Quelles sont les raisons de cette décision?
Vous savez, nous avions quelques objectifs au cours de cette tournée. Bien sûr, il fallait faire l’état des lieux. Mais nous avons insisté sur deux points. Le premier, c’était de recenser les problèmes et les préoccupations de la jeunesse malienne, afin d’en faire un mémorandum à soumettre à notre candidat. Et le deuxième était d’inviter cette jeunesse à verser la caution de notre candidat. Pour quelles raisons? Vous savez que, ces dernières années, on a constaté que bien la jeunesse constitue la majorité de la population, donc de l’électorat, les jeunes sont simplement utilisés, instrumentalisés, au moment des élections. Juste après, ils sont oubliés. Nous, nous avons un candidat aujourd’hui qui a mis la jeunesse au cœur de ses priorités. Alors on s’est dit qu’on allait démontrer à ce candidat que la jeunesse s’engageait à ses côtés. Donc, une jeunesse qu’autrefois on faisait voter des billets de mille francs ou pour du thé et des t-shirts, va donner 100 francs, 1 000 francs, qu’on va regrouper pour pouvoir verser la caution de notre candidat. C’est véritablement une marque d’engagement. Parce qu’un jeune, souvent qui travaille pas, qui est désoeuvré, qui a un boulot précaire ou qui est étudiant, qui accepte de sortir ne serait-ce que 100 francs de sa poche, cela veut dire qu’il croit à cette cause. C’est vous dire que c’est véritablement un signe d’engagement. Personnellement, j’ai été fier de constater qu’aujourd’hui, malgré les problèmes dans le Nord de notre pays, des jeunes de Kidal cotisent jusqu’à 355 000 francs. Egalement, malgré les problèmes des étudiants maliens, ceux qui sont en Algérie cotisent pour nous envoyer leur contribution. Ce sont des symboles, ce sont des signes qui ne trompent pas. Des signes qui veulent dire que la jeunesse malienne est avec Soumaïla Cissé, puisqu’à ce jour, nous avons déjà récolté près de 13 millions de francs CFA.
L’élection présidentielle du 29 avril s’annonce comme l’une des plus indécises depuis l’avènement de notre pays à la démocratie. Aucun candidat ne sort réellement du lot pour le moment. Quelles sont les chances du vôtre?
Quand vous dites qu’aucun candidat ne sort du lot, je ne suis pas d’accord avec vous. C’est vrai qu’il y aura très certainement un second tour, il faut qu’on soit réaliste, mais il existe une grande différence entre les candidats. Sur ce point, si vous allez dans le Mali profond, vous voyez l’expérience du candidat Soumaïla Cissé, le passage qu’il a eu à faire au niveau dela CMDTet la confiance qu’il a engrangée aujourd’hui et qui le lie au monde paysan, notamment aux cotonculteurs. Je pense que ce sont des aspects qui sont importants. Parlons de son expérience internationale. Aujourd’hui tout le monde sait que quand on regarde les qualités des candidats, il n’y a pas de comparaison entre Soumaïla Cissé et les autres. Sur ce plan, le peuple sait très bien que notre candidat qui est le mieux placé pour répondre à ses problèmes de développement, pour répondre aux questions d’emplois, pour donner des opportunités au peuple malien. Sincèrement, on sait aujourd’hui que ces compétences sont au niveau du candidat de l’URD. Personnellement, je suis très confiant. Le peuple malien sait où il va et saura choisir au moment opportun.
Le nord de notre pays connaît actuellement une agression. Quelle est la position de la jeunesse URD par rapport à cette crise?
Vous savez, le peuple malien est un peuple très fier. Il a une histoire, une tradition. Sur ce plan, la crise du nord nous a beaucoup affectés, parce qu’il n’est pas question au Mali de discuter, ne serait-ce qu’une minute, de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire. Et ça, Soumaïla Cissé l’a affirmé et réaffirmé, étant lui-même ressortissant d’une région du nord. Il a dit que vous n’entendrez jamais, lui au pouvoir, ne serait-ce qu’un seul jour, qu’on parle d’enlever un mètre au territoire malien. Et, sur ce plan également, il a eu à lancer des messages. Nous sommes dans un contexte où tout le monde est d’accord qu’il faut renforcer les capacités de notre armée. Et, deuxième aspect, le peuple malien est un peuple de dialogue. Donc, sur ce plan, nous optons pour la fermeté mais la porte du dialogue reste aussi ouverte. Et d’ailleurs, Soumaila Cissé a invité tous les acteurs à aller vers un cessez-le-feu. En outre, il ne faut pas faire d’amalgames entre la poignée de rebelles qui ont pris les armes contre notre pays et la grande majorité de la communauté touarègue et arabe, qui vivent en parfaite harmonie avec nous et qui sont des patriotes. A ce niveau, pour tous ceux qui se sont déplacés, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, il faut qu’on réunisse véritablement des conditions pour leur retour. J’en profite pour leur lancer un appel et leur dire que le Mali est leur pays et donc de rentrer au pays. Parce que le peuple malien et le gouvernement y tiennent et que l’ensemble de la classe politique œuvrera pour qu’ils soient ici en sécurité. Ce qui nous permettra d’organiser des élections libres, apaisées et transparentes, auxquelles l’ensemble de la population malienne sera associée.
Votre mot de la fin?
Pour terminer, ce que je voudrais ajouter, c’est remercier l’ensemble de la jeunesse malienne. C’est ce que j’ai dit au départ. Nous avons pris une initiative et l’ensemble de la jeunesse malienne se l’est appropriée, puisque nous avons été rejoints par des associations, des mouvements, par des jeunes, souvent mêmes anonymes. Aujourd’hui, nous avons élaboré un véritable document, un mémorandum, au nom de la jeunesse malienne, que nous allons remettre, en même temps que le chèque de sa caution, à notre candidat le samedi 10 mars prochain au Palais dela Culture. Alors, j’invite toute la jeunesse à participer à cette fête de la jeunesse malienne. Bientôt, les jeunes du Mali vont découvrir que l’URD, plus qu’avec les mots, est en train de matérialiser concrètement son engagement envers la jeunesse. Vous le saurez. Elle sera bien représentée dans la direction de campagne de Soumaila Cissé, qui sera bientôt rendue publique. Pour la première fois au Mali, la jeunesse de l’URD aura sa propre direction de campagne et va mener sa propre campagne.
Interview réalisée par Youssouf Diallo
je suis resté sur ma faim. Ce monsieur qui est docteur a une lecture simpliste de la sociologie politique de notre pays. Le seul baromètre dont nous disposons aujourd’hui pour mesurer la vitalité des formations politiques de notre pays, est l’élection du maire de la commune IV, car elle a eu lieu l’année dernière, en 2011. l’URD ET L’ADEMA ont été largement battues par le parti YELEMA malgré leurs alliances.
Voila le seul parti qui consulte les jeunes avant de prendre des decisons utiles. Maintenant, on parle d`autonomie de la jeunesse URD. Voila ce qu`on appel un parti de l`avenir. Vive Soumi 2012!
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