Au cours d’un entretien, il a abordé avec nous la vision de son nouveau parti, les raisons de son départ du parti de la poignée de mains et comment il a acquis le titre de citoyen d’honneur de la ville de Kayes. D’emblée, il nous a fait savoir que ce titre était une offre à laquelle il ne s’attendait pas.
«C’est à cause des travaux d’intérêt public que j’ai réalisés dans la ville de Kayes. Pour reprendre les propos d’un penseur, au lieu de te demander ce que ton pays a fait pour toi, il faut te demander ce que tu as fait pour ton pays. C’est dans cet esprit que j’ai fait ces œuvres. Je n’avais pas d’arrières pensés.
A la fin de mes études, je suis rentré à Kayes avec un Bic. Tout ce que j’ai eu, c’est là-bas que je l’ai obtenu. Avec le peu de moyens que j’ai, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour ma commune. J’ai aménagé l’Avenue de l’Indépendance, ce qu’on appelle la voix express. A la fin des travaux, j’ai invité les autorités de la région pour leur remettre ce que j’avais fait. Après la réception, le Maire, en accord avec le conseil communal, m’a offert le titre de citoyen d’honneur de la ville de Kayes», a-t-il expliqué.
Il s’est également présenté comme un ancien militant de l’ADEMA. Selon lui, après 2002, il s’était retiré de la vie politique. Mais il n’a pas pu résister aux nombreuses sollicitations de feu Oumar Samba Diallo, qui était Président d’honneur de l’URD. C’est ainsi qu’il a gagné le parti de la poignée de mains, à la faveur des communales, où il a été pris comme tête de liste à Kayes. Depuis lors, il était membre de la section URD de Kayes, jusqu’en 2013.
Lors de la présidentielle de 2013, il a accompagné l’URD à Kayes et a même passé quelques heures dans un commissariat de police dans la Cité des rails. C’est grâce à lui que le candidat de l’URD, lors de cette élection, a battu IBK dans la seule commune de Liberté Dembaya, à cause d’un pont qu’il construit à Fassokobougou. Depuis, les populations de cette localité lui sont reconnaissantes et ont placé leur confiance en lui.
Après la présidentielle, il a estimé que la situation de notre pays devait amener chacun à mettre fin aux querelles politiciennes et à taire les antagonismes, pour que notre pays puisse sortir de cette situation. C’est pourquoi il a choisi l’Alliance pour la République (APR), pour sa vision, sauver le Mali.
«Notre vision pour le Mali va au-delà du soutien à IBK. Il s’agit de l’accompagner pour l’aider à sortir le Mali de la crise. Pour nous, quand le pays est menacé, l’heure n’es pas aux discussions inutiles et aux querelles de personnes. Il faut travailler dans le sens de l’unité nationale et à l’entente. C’est la démarche de l’APR», a-t-il expliqué.
Mieux, a-t-il poursuivi, dans la Charte de l’APR, il est dit qu’elle est prête à composer avec tout le monde pour sortir le pays de cette situation.
Youssouf Diallo