C’est ce samedi 30 juin que l’Union pour la République et la Démocratie célébrera son 9e anniversaire au CICB. En prélude à cet évènement important, le Président des jeunes de l’URD, Dr Madou Diallo a eu un entretien avec la presse dans son bureau, à la Cité Administrative. Il a annoncé que le parti de la poignée de mains avait décidé de célébrer ses 9 ans avec sobriété et se proposait de faire des recommandations et de formuler des pistes de sortie de crise. Il a également brossé la situation sociopolitique de notre pays et parlé de l’état de santé du fondateur de l’URD, Soumaïla Cissé.
Le Dr Diallo a tenu à exprimer toute la compassion et toute la douleur de son parti par rapport aux graves crises que notre pays traverse aujourd’hui, la crise institutionnelle à Bamako et celle du Nord. Preuve qu’à l’URD, les militants et militantes sont préoccupés par les souffrances qui sont infligées à nos populations. Il a aussi dit toute sa fierté à la jeunesse de ces régions, notamment celle de Gao, qui, à mains nues, est en train de faire face à l’adversité. «C’est dire que le parti ne célébrera pas son anniversaire avec faste et non pas voir l’état de santé de l’URD mais plutôt celui de notre pays. Nous allons faire le point des graves crises que nous traversons, à la fois sur le plan politique, social et militaire. A l’issue de cet anniversaire, nous allons faire des recommandations et des propositions de sortie de crise», a-t-il affirmé.
L’URD est la deuxième force politique du pays, ajoutera Dr Diallo, et, à ce titre, le parti de la poignée de mains, au cours de cet anniversaire, fera le point de la situation et démontrera qu’il est une force de propositions pour aider le pays à s’en sortir. Selon le Président des jeunes de l’URD, le parti va très bien et reste en contact avec ses représentants dans l’ensemble de nos régions, y compris ceux du nord. Parlant du dialogue prôné par le gouvernement pour résoudre la crise, Dr Madou Diallo pense que, dans de telles circonstances, on n’écarte jamais le dialogue. Cela est d’autant plus justifié que l’URD est le parti de la main tendue: «cela veut dire que, chez nous, le dialogue est important. Nous pensons que c’est toujours la première étape. Mais ce dialogue n’exclut pas de prendre d’autres dispositions, au cas il n’aboutirait pas. Dans ce sens, le Mali doit accompagner et privilégier la démarche de la CEDEAO, avec le concours de l’Union africaine. Elles ont saisi les Nations Unies pour une force d’intervention pour libérer le Nord. Pour nous, cela a plusieurs objectifs et plusieurs avantages».
Le patron de la jeunesse URD est convaincu que cette intervention renforcera les capacités de notre armée nationale. C’est pourquoi il a tenu à préciser: «ce que beaucoup ignorent, c’est que c’est l’armée malienne sera au premier plan. Elle sera accompagnée par les forces internationales pour libérer le Nord, compte tenu des souffrances infligées à nos populations. Pour moi, c’est une question de priorité, qui ne peut attendre. Ce que je voudrais dire également, c’est que le peuple malien n’est plus prêt à accepter n’importe quel accord, qui pourrait donner lieu à des compromissions, notamment s’il fallait intégrer des bandits armés et des islamistes dans notre armée et qu’ils viennent tirer après dans son dos. C’est pourquoi il faut privilégier la démarche du Conseil de sécurité pour une force internationale qui aidera notre armée»
Concernant le gouvernement d’union nationale réclamé par différents regroupements nés au lendemain du coup d’Etat, Dr Diallo croit savoir que l’Accord cadre est le point de départ pour le retour à la légalité constitutionnelle et qu’il a bien prévu un gouvernement d’union nationale. C’est pour cela qu’aujourd’hui personne ne peut contester le fait, même si le gouvernement actuel regorge de compétences et de technocrates. «Un gouvernement, dans un pays démocratique, est toujours à l’image de la configuration politique et sociale». Dans cette optique, il a estimé que le fait que les partis politique et la société ne soient pas représentés peut constituer un handicap. «Notre pays est dans une situation où tous ses fils doivent se donner la main pour le sauver. Dans ce contexte, tous les partis politiques, toute la société civile et toutes les composantes de notre nation doivent être les bienvenus dans un gouvernement d’union nationale, pour faire face aux défis de l’heure».
Pour une fois, l’URD célébrera son anniversaire sans son leader, qui était également le candidat du parti à l’élection présidentielle, Soumaïla Cissé, loin du pays aujourd’hui contre son gré. Notre interlocuteur nous a parlé de son état de santé. «Vous savez dans quel contexte il a quitté Bamako. Actuellement, Dieu merci, ça va mieux, parce que, lorsqu’il partait, nous étions préoccupés car il avait eu un choc au niveau du dos. Vous savez ce que cela peut avoir comme conséquences. Il est sorti désormais de l’hôpital et les traitements continuent. Son état s’améliore, il arrive à marcher et on ne peut que prier pour sa santé. Le Président Dioncounda a également été agressé. Il faut prier afin que le Mali puisse sortir de cette situation». Continuant à parler du Président de la transition, Dr Diallo dit avoir beaucoup d’estime pour lui. Son agression a même décuplé cette estime à son endroit, parce que, selon lui, Dioncounda est un patriote. «Beaucoup d’autres, à sa place, auraient cherché à se venger». Dr Diallo a comparé le Pr Dioncounda à Jésus Christ crucifié. «Vous savez ce qu’il a dit de ses agresseurs, s’adressant à Dieu?», a-t-il interrogé. Avant de répondre «il a dit: Seigneur, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font». Le Président des jeunes de l’URD a invité tout le peuple malien à en faire autant, afin que chacun puisse pardonner à l’autre et que l’on se donne la main pour sortir de cette situation critique.
Dr Diallo, qui est aussi Professeur de Droit Constitutionnel, a donné son avis par rapport au débat concernant le Perchoir et notamment l’avis de la Cour Constitutionnelle, contesté par beaucoup. «Je suis d’un avis contraire, parce que j’estime que la Cour n’a fait que dire le Droit. Elle n’a fait que respecter les dispositions constitutionnelles. Tout autre avis de la Cour aurait remis en cause l’Arrêt qui a constaté la vacance du pouvoir et qui a permis au Président Dioncounda Traoré de devenir Président de la République par intérim. Pour la simple raison que nous sommes dans un système que l’on appelle en droit un régime semi présidentiel, comme le modèle français. Dans notre cas, c’est le Président de l’Assemblée qui assure l’intérim quand la vacance du pouvoir est constatée. En France, c’est le Président du Sénat. Idem pour le Gabon. Le Président de l’Assemblée assure l’intérim pour pouvoir organiser les élections. Dès que cela est fait, il retourne à l’Assemblée nationale. Nous avons vécu le cas en France et au Gabon. Après le décès de Bongo, la Présidente du Sénat a organisé les élections, avant de retourner présider le Sénat. Même chose au Togo, après le décès d’Eyadema, quand le Président de l’Assemblée a assuré la Présidence de la transition pour ensuite retourner présider l’Assemblée nationale togolaise. Dansle cas du Mali, c’est la même chose. Dans les conditions normales, le Président de la transition organise les élections et retourne ensuite au Perchoir. »
Youssouf Diallo
Bilakoro forodjan le pays est en feu tu parles de politique . Tu nous trouvera sur ton chemin . Petit griot de Soumaila Cissé . Je sais qu’il a payé tes études a l’exterieur comme ses enfants tandis que les enfants pauvres a l’université du Mali se battent avec leurs les conditions minable
Il faut bruler ce Margouillat dankadé avec ton visage désagréable.
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