Invité sur le plateau de l’émission ” Débat Politique ” de la radio ” Klélu “, sur les 23 ans de la démocratie, Dr Etienne Fakaba Sissoko n’a pas fait dans la dentelle face à ce qu’il qualifie d’acquis mitigés par rapport aux sacrifices des martyrs de mars 1991. Il a dénoncé le phénomène de la corruption et la naissance de nouveaux milliardaires face à l’augmentation du taux de pauvreté, les échecs du système scolaire, le manque d’accès aux soins de santé, l’insécurité alimentaire.
23 ans après mars 1991 : Quel bilan pour notre démocratie ? “. C’est le thème de cette émission de débat politique de la radio Klédu du jeudi 20 mars 2014.
Pour le Commissaire chargé des relations extérieures de la jeunesse SADI, Dr Etienne Fakaba Sissoko, il y a certes des acquis (liberté d’expression, syndicale, multipartisme) mais il regrette que 23 ans après le lancement du mouvement démocratique, les mêmes revendications sociales soient encore d’actualité au Mali. Il a indexé le niveau de vie du Malien moyen qui peine à s’améliorer à cause de l’extrême pauvreté, du manque d’accès à une éducation de qualité, aux soins de santé, l’insécurité alimentaire qui frappe des foyers, la difficulté pour l’Etat malien d’exercer la plénitude de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire, etc.
En clair, explique Dr Etienne Fakaba Sissoko, le sacrifice du 26 mars nous impose de faire face à ces multiples défis. “On ne peut pas se satisfaire du bilan actuel en sachant qu’une personne meurt chaque jour du fait de l’insécurité alimentaire. Que 100.000 jeunes sortent chaque année de nos grandes écoles et se retrouvent dans la rue sans emploi, etc.” a-t-il dénoncé Avant de s’appuyer sur le classement de l’Indice de Développement Humain (DH) du PNUD en 1990-1991 qui classait récemment le Mali 174ème pays le plus pauvre au monde sur 177 pays classés. “Le drame est que la situation s’est empirée”, constate-t-il, car en 2011, le même classement donne le Mali 175ème pays le plus pauvre sur 177. Economiste de formation, Dr Sissoko rappelle que ce classement prend en compte les secteurs sociaux de base (éducation, santé, sécurité alimentaire, etc.) Bref pour lui, cet indice s’appuie sur des indications sur le niveau de vie de la population. “Les chiffres parlent et prouvent que nos conditions n’ont pas changé du tout”, constate-t-il.
Selon M. Sissoko, ce 23ème anniversaire du 26 mars doit donc être l’occasion d’une remise en cause à partir d’un certain nombre de constats d’échec. Ce constats sont relatifs aux menaces sur les libertés (telles l’arrestation et l’agression de journalistes), l’amplification du phénomène de la corruption avec “les nouveaux milliardaires nés sous la démocratie. Il est inadmissible que c’est sous la démocratie qu’il y ait de nouveaux riches, et paradoxalement plus de pauvres. Ceci pose véritablement la problématique de la gouvernance économique dans notre pays et la répartition équitable des ressources nationales. La croissance économique est là, mais les Maliens sont de plus en plus pauvres…Quel paradoxe !” s’est-il exclamé en soulignant que l’un des principes essentiels de la démocratie demeure la bonne gouvernance. “Malheureusement, le Mali est loin d’être un champion”, tranche l’orateur, avant d’interpeller le régime actuel face à la nécessité de mettre l’accent sur la lutte contre l’impunité, et d’accroitre le développement humain durable à travers les secteurs prioritaires tels l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire.
D’autres intervenants comme le président du PS Yelen Kura, Amadou Koïta, porte-parole du FDR du Collectif des Patriotes (COPA), Makan Konaté, Dramane Diarra ont apporté leurs réflexions à ce débat
Bruno D SEGBEDJI
”Ces constats sont relatifs aux menaces sur les libertés (telles quebl’arrestation et l’agression de journalistes)”. Ce Dr du SADI parle-t-il d’actes commis par leur mentor AYA ? 😆 😆 😆 😆 😆
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