Le pavillon des Sports du stade omnisport Modibo Kéita a servi de cadre, le samedi 10 octobre à la cérémonie d’ouverture du 5e congrès ordinaire du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), couplé au 3e congrès ordinaire des Bureaux nationaux des femmes et des jeunes. C’était en présence du président du parti, Dr Choguelle Kokalla Maïga et de nombreux militants venus de tous les coins du Mali. Le thème de la présente assise était : « Le MPR, pour la reconquête de la souveraineté nationale et de la libération totale du Mali ».
C’est le président du bureau national des jeunes du parti, M. Telly qui a pris le premier la parole. Il a souligné dans son adresse que le MPR est un parti coriace qui est présent dans le milieu politique malien depuis 20 ans. Le parti a engrangé 450 conseillers dont 22 maires au sortir des élections communales du 20 novembre dernier. Ce qui permet au parti d’occuper un rang honorable, a-t-il commenté.
Quant à la présidente du bureau national des femmes, Mme Haidara Aminata Sy, elle a salué l’adoption de la loi sur le genre.
Prenant la parole, le président du parti, Dr Choguel K. Maiga, dira que depuis janvier 2012, notre pays fait face à une succession d’évènements, plus tragiques les uns que les autres pour l’avenir voire pour l’existence même de la nation malienne : une guerre imposée, un coup d’Etat militaire, l’occupation des 2/3 du territoire national, l’intervention de la communauté internationale, la partition de fait du Mali, la signature de l’accord de Ouagadougou et celui d’Alger. La paix et la stabilité ont cédé la place à la crise la plus aiguë de notre histoire contemporaine, a-t-il commenté. Aujourd’hui, cinq années après le déclenchement de la crise, aucun signe de sortie de crise à brève échéance n’est prévu, a-t-il poursuivi. Certes, la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale issue du processus d’Alger a suscité de l’espoir, a indiqué le tigre en chef. Cependant, explique-t-il, en dépit des discours rassurants, aussi bien au Mali, en Afrique qu’au conseil de sécurité de l’ONU, nous devons restés lucides et conscients que de graves menaces continuent de peser sur l’unité, l’intégrité et l’indépendance de notre pays. C’est pourquoi, ajoutera-t-il, le parti a placé les présentes assises sous le signe de la reconquête de la souveraineté nationale et de la libération totale du Mali. Et le tigre en chef de prendre de la hauteur en ajoutant « beaucoup de maliens restent encore marqués par des divergences et les clivages nés de l’appartenance à tel ou tel régime politique ». Pour lui, au lieu de transition dans la paix et la concorde, l’évolution s’est faite dans la douleur, exacerbant les antagonismes entre courants politiques. « Sans réconciliation, pas d’union nationale », a-t-il fait remarquer. C’est pour cela que le tigre en chef a plaidé le retour de l’ancien président de la République, le général Amadou Toumani Touré car selon lui, son exil forcé ne sert à rien. C’est pourquoi, il a demandé aux autorités actuelles du pays une organisation ordonnée de son retour au pays natal, en rapport avec les autorités de la CEDEAO qui avaient supervisé son départ en exil. Concernant l’appartenance du parti à la majorité présidentielle, le tigre en chef a été on ne peut plus clair. Le parti restera dans la majorité tant que le pays n’est pas totalement libéré, a martelé Dr Choguel K. Maiga.
Ensuite, ce fut le tour des responsables des partis amis de prendre la parole. Tous ont salué la tenue du congrès, les responsables du parti pour leur militantisme. Les partis ayant intervenu sont : L’ASMA CFP, le RPM, l’ADEMA, l’UDD, les FARE, le PSP et bien d’autres.
Abdrahamane Sissoko