En prélude aux pourparlers avec les groupes armés du nord, les partis Urd, Parena et Prvm/Fasoko (tous membres de l’opposition démocratique et Républicaine) estiment que le président IBK doit consulter la classe politique et toutes les forces vives afin de dégager une plateforme et une vision nationales.
Dans un communiqué, publié le vendredi dernier, ces partis expriment leurs préoccupations par rapports à la gestion de la crise du nord en général, et particulièrement à l’ouverture prochaine des négociations entre l’Etat et les groupes armés, notamment le Mnla et le Hcua. L’opposition se dit vivement préoccupée par la gestion solitaire de la crise du Nord par le président IBK qui, en recevant les partis politiques le 4 juin dernier, « s’était contenté de livrer sa version des douloureux événements survenus les 17 et 21 mai à Kidal ». Et il n’avait pas alors souhaité d’échanges en promettant de consulter dans les prochains jours les acteurs politiques. Mais, contre toute attente, voilà que IBK « engage le pays, sans la moindre concertation, dans des négociations décisives sur des questions de fond relatives à la stabilité du Mali, à la cohésion de la Nation et à son avenir immédiat » déplore l’opposition. Pire, le Chef de l’État a délégué à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens » une « feuille de route » destinée aux prochaines négociations inter-maliennes. Pour l’opposition, c’est dire que dix mois après l’entrée en fonction du Président, le pilotage à vue et l’amateurisme continuent malgré la tragédie de Kidal.
Considérant que c’est un gouvernement à la crédibilité intérieure et extérieure largement entamée qui est contraint de négocier… en position de faiblesse, l’opposition estime qu’il est nécessaire « d’élaborer avant toute négociation, une proposition malienne soutenue par l’ensemble du pays ». Pour y parvenir, l’opposition a invité avec insistance le Président de la République à consulter la classe politique et toutes les forces vives. Ce afin de dégager une plateforme et une vision nationales avant de s’engager dans des « pourparlers cruciaux pour le présent et l’avenir de notre pays et de la sous-région ».
IBD
